La culture de la vigne en quenouille ou en échalas (pfohlbau)

Chaque pied de vigne, Rabstock est planté isolément. Il est adossé à un pieu, un échalas, Pfohl qui sert attacher les sarments, Rabholz. La plante s'enroule autour de cet échalas.
L'appellation en quenouille, Pfohlbau, provient de la forme élancée ainsi obtenue, qui évoque une quenouille.

Ce mode de culture est vraisemblablement d'origine gréco-orientale. Les romains utilisaient plutôt la culture en treille, en tonnelle, Kàmmerbau, Laubabau.
Les deux méthodes ont cohabité jusqu'au 17ème siècle. A partir de cette époque, la culture en quenouille a supplanté l'autre dans toute l'Alsace, sauf dans la Principauté de Murbach où la culture en treille était pratiquée au 18ème siècle encore.
Le mode de culture actuel est apparu vers 1900 et s'est alors généralisé.
La culture en quenouille était considérée comme mieux adaptée aux terrains en pente. Elle permettait un entretien plus facile et offrait une meilleure exposition au soleil.
Par contre, elle nécessitait une grande consommation de bois : châtaignier, Kestaholz, sapin, Dànnaholz, robinier, Akàziaholz pour les échalas qu'il fallait arracher tous les ans après la récolte et replanter au printemps.
Un autre inconvénient résidait dans le fait que ce type de culture occasionnait un important foulage du sol.

Vieux dicton populaire : « jus d'échalas = vin médiocre ».

Sources : BOEHLER, LERCH, VOGT : « Histoire de l'Alsace rurale » (Librairie Istra 1983), diverses encyclopédies

Bernard Grunenwald