Notices de familles ( 1305 entrées )

Bach

Les BACH doivent leur nom au mot masculin germanique « der Sach » désignant le ruisseau. Les premières familles ayant porté ce patronyme étaient définies par rapport à leur habitat qui devait se situer près d'un ruisseau. Le préfixe BACH a d'ailleurs donné naissance à de nombreux noms de famille tels que BACHmann, BACHMEYER, BACHSCHMIDT etc. Il est également employé en tant que suffixe dans les noms comme IMBACH ou ZURBACH.

A Wittersdorf, sur le "Auf dem Berg" un calvaire rapelle la mort à cet endroit d'Ambroise Bach en 1864, alors qu'il avait 36 ans  

En Haute-Alsace, les BACH sont cités dès le XVè siècle. Nous trouvons par exemple, dans l'obituaire des Dominicains de Colmar, une messe anniversaire à lire le 14 novembre à la mémoire de Hartmann BACH de Wettolsheim et de son épouse Morglyn (document publié par Charles WITTMER en 1935). En mars 1598, Hans BACH est reçu bourgeois d'Ammerschwihr. Il est vacher de profession (travaux de Francis LICHTLÉ). A Colmar, Johann Christoph BATH, chirurgien, qui est admis à la bourgeoisie de la ville en septembre 1769. Il était originaire d'Augsbourg en Bavière (travaux de Jean BACHSCHMIDT).

Lors des prémices de la guerre des Suédois, en 1618, des revues d'armes se sont déroulées pour nommer les teurgeois devant défendre la région et pour pouvoir vérifier leur armement. Pour la Compagnie du secteur de Soultz, le Maréchal des logis se nommait Hans BACH et était originaire d'Orschwihr.

A Soultz même, une famille BACH est citée dans le Livre d'Or de la ville réalisé par A. GASSER. Elle portait comme armoirie : "d'argent à une croix cramponnée de sable". Cette famille donna naissance à des personnages importants, tels plusieurs receveurs de la Commanderie de Saint-Jean de la ville, des greffiers, prévots, avocats, etc.

La souche de Pfastatt

Les BACH sont nombreux à Pfastatt et dans les villages environnants (Lutterbach, Reiningue). En 1685, Thomas BACH, fils de Jean BACH de Pfastatt, est confirmé avec les enfants de Brunstatt à Altkirch. En 1715 c'est au tour de Thiébaut BACH de Pfastatt d'être confirmé avec les enfants de Morschwiller-le-Bas (bulletin Bergha).

En 1715, Georges BACH de Ptastatt va se marier à Brunstatt avec une fille SCHULTZ issue d'une ancienne famille de ce village. Trente ans plus tard, c'est Thiébaut BACH de Pfastatt qui épouse à Brunstatt une HIGELIN (Alexsys 2).

Le musée historique de Mulhouse expose un document qui en dit long sur les débuts de l'industrialisation et le prolétariat qu'il a engendré, avec en particulier le travail des enfants en usine. Il mentionne Thiébaut BACH, né en 1794, qui entra à la fabrique à l'âge de neuf ans. Son père, Thiébaut BACH, de Pfastatt, né en 1767, était entré quant à lui à l'usine à l'âge de 10 ans et ne prit sa retraite qu'à 77 ans !

Un recensement des familles catholiques de Ptastatt réalisé vers 1812, sauvé in extremis de la destruction par un amoureux du passé, et publié dans le bulletin Bergha, nous donne de précieuses indications sur la composition des familles et leur lieu d'habitat. Cet état comporte cinq familles BACH totalisant 23 enfants. Le relevé des publications de mariages de Rastatt pour la période 1792/1850 ne comprend pas moins de 24 mariages où l'un des conjoints est un BACH.

Grâce aux actes notariés anciens de Seppois, relevés en partie par Jean-Luc ANGSELL, nous sommes renseignés sur la famille BACH de Seppois-le-Haut. Elle habite le village dès la fin du XVIIè siècle et en 1710 la fille, Elisabeth, de Louis BACH de Seppois-le-Haut épousera un BRUNNER de Fulleren. Lors du décès de Michel BACH en 1733 nous apprenons que sa veuve, Catherine BLOCH, élève encore deux jeunes enfants, alors que deux autres enfants volent déjà de leurs propres ailes : la fille Ursule mariée à Ours HIGELIN de Waldighotfen, et le fils Blaise enrôlé au service du Roi de France.

En 1672 est enregistré, au greffe seigneurial d'Altkirch, le contrat de mariage passé entre Hans Diebolt ZIMMERMANN et Barbara, fille de Albrecht BACH de Wittersdorf.

En 1676, suite à la guerre de succession de Hollande, la ville de ale abrite de très nombreux réfugiés alsaciens. Parmi : eux, Georg BACH de Wittersdorf. Le dénombrement de 1698 nous apprend qu'il est de retour à Wittersdorf et possède 2 chevaux.

A Bendorf, unr borne énigmatique relevée par M. Emile Ruetsch. Qui en connait la clef ?  

A Walheim et Illfurth

En 1662, Jacques RIESCH et Thiébaut BACH de Walheim se voient infliger chacun une amende de 1/2 florin pour bagarre. Quelques années plus tard, en 1698, trois familles BACH habitent Illfurth : celle de Jean, celle de Thiébaut et celle d'un autre Jean déjà décédé.

La borne de Bendorf

M. Emile RUETSCH, historien de Bendorf, nous a fait parvenir un croquis qu'il a réalisé d'une borne située sur l'ancien chemin reliant Bendorf à Ferrette. Cette borne, datée de 1840, est énigmatique. Un lecteur saura peut-être nous en fournir la clef ?

Toujours est-il que les BACH sont présents à Bendorf avant la Révolution. En 1786 Thiébaut est curé de la communauté villageoise et la même année un autre Thiébaut BACH, agé de 23 ans, doit se présenter aux autorités pour le tirage au sort de la milice provinciale. Laboureur de profession, il mesure cinq pieds et un pouce.

Artisans à Cerspach

Terminons ce périple en mentionnant l'ancienne famille BACH de Carspach. Elle est connue dès 1628 à l'occasion des méfaits commis par un habitant d'lllfurth au préjudice de Mang BACH de Carspach. Le voleur, jugé à Mulhouse, lui, avait dérobé des chaînes.

A la fin du XVIIè siècle, Rochus BACH est probablement artisan à Carspach. En effet, il est sollicité pour expertiser la maison de feu Hans HARTMANN afin de régler la succession du défunt. Bourgeois du village, Rochus BACH passe des transactions immobilières dont les traces sont conservées aux Archives départementales du Haut-Rhin. La famille BACH est toujours bien vivante à Carspach où elle s'est réunie en 1982.

André GANTER