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Spahr - Sparr

Les familles SPAHR sont actuellement bien localisées dans le secteur de Leymen, leur village d'origine.

L'étymologie du nom reste obscure. Certains y voient la racine spar qui, en moyen-haut-allemand signifie moineau (Sperling).

 

Rougemont et Masevaux

Une souche ancienne est attestée à Leval, faisant alors partie de la seigneurie de Rougemont.

Un document de 1571 cite, parmi les vingt quatre chefs de famille du village, un certain Wilhelm SPARR.

En 1632 Gaspard SPARR était le gardien d'une porte de la ville fortifiée de Masevaux.

A ce titre il fut exempt, avec les trois autres gardes, de la taxe imposée aux bourgeois en ces temps de guerre.

Il toucha même pour son travail un salaire de quinze livres.

En 1659 Conrad SPARTH, alors âgé de 45 ans, était forgeron dans la ville.

Quelques années plus tards, en 1673 Claudine SPARR épousait Jean Henri BRISWALDER de Houppach. Elle venait d'Aujoutey et était fille de Claude SPAAR. Parmi les témoins à la rédaction du contrat de mariage, dont copie fut déposée au greffe de Masevaux, nous trouvons Thiébaut et Jacques SPAAR.

Tous deux habitaient également Anjoutey près de Rougemont et le second était maire seigneurial du lieu, officiant sous l'autorité du seigneur, Monsieur DE REINACH.

Enfin, en février 1719 s'unirent Ours SPAR, veuf demeurant au Belacker, et Catherine STEINER veuve de Charles FEINER de Mollau.

Les Sparr autour de la Weiskirch

Sur la route qui mène à Benken se trouvait l'église de la Weiskirch.

Une partie des SPARR habitaient ce secteur.

Après qu'une bonne partie du village fut incendiée par les suédois en 1632 (Dictionnaire des Communes du Haut-Rhin) la vie repris son cours malgré les incertitudes et les mouvements de troupes qui suivirent jusqu'en 1680.

La proximité de la forterresse du Landskron rendait le lieu stratégique.

D'ailleurs en février 1643, lors du mariage de Jean Jacques SPAAR et Judith WIRTZ, le capitaine de la garnison, Christian PETZEL, assistait à la cérémonie.

En juin 1638 Marguerite SPARR de la Weiskirch épousa Jean DOPLER, issu d'une ancienne famille locale.

En 1642 Anna SPAR, également de la Weiskirch, s'unit à Jean WIRTZ de Leymen.

Puis en 1648, année du rattachement de l'Alsace à la France, Elisabeth SPAR épousa Gaspard SCHMITT le boucher, originaire de Grentzingen.

Thomas Spar maire blasonné

Les SPAHR ont toujours exercés des fonctions électives au sein de la communauté villageoise de Leymen.

Le plus connu sous l'Ancien Régime fut sans conteste Thomas SPAHR. Né vers 1650, il avait épousé en novembre 1682 dans la Weiskirch une fille originaire d'Alle dans le secteur de Porrentruy et prénommée Catherine.

Le nom de famille de cette épouse a donné lieu à de nombreuses variantes: tantôt BAILLY ou BAILIF et BÄILY, est est parfois appelée BEY ou même DUBEY et DUBAIL !

Quoi qu'il en soit elle donna naissance à une dizaine d'enfants, tous baptisés à Leymen entre 1683 et 1707.

L'importance sociale de la famille apparaît dans ces actes religieux où très souvent la noblesse locale sert de parrain ou marraine. Citons les REICH de Reichenstein et les ZIPPER d'Angenstein.

Thomas fut maire de la localité jusqu'à son décès survenu en juin 1734. Il est qualifié alors dans les actes rédigés en latin de Dominus (Sieur).

Les hérauts d'armes de Louis XIV lui avaient attribués comme blason "d'argent à un couperet d'azur, chargé de deux étoiles d'or, l'une sur l'autre, surmonté de la lettre T à dextre de sable et des lettres S et T de même à sénestre" (Armorial de la Généralité d'Alsace). Ces armoiries sont sans doute en rapport avec sa profession de boucher.

La descendance de Thomas>

L'inventaire des contrats de mariage de Leymen, publié en 1985, permet d'entrevoir l'aisance de la famille: pratiquement toutes les unions des enfants donneront lieu à rédaction d'un contrat.

Il est intéressant de noter que les filles de Thomas se sont mariées jeunes: Catherine n'avait que dix sept ans quand elle épousa Jacques GSCHWIND.

Anne Marie et Ursule en avaient dix neuf lorsqu'elles s'unirent à Jean GROLIMUND le meunier de Bettwil et Joseph RISTELHUEBER fils de l'aubergiste d'Altkirch.

D'autres enfants s'allièrent aux familles SCHMITT et ETTWILLER de Spechbach.

Parmi les fils, l'un d'eux se prénomma Thomas comme son père et se maria en 1714 à Marie SPAAR fille de Jean Jacques et de Valbourgue BLUEM.

Ce mariage ne donna pas lieu à dispense, preuve de l'ancienneté des SPAAR à Leymen.

En effet, à cette époque, l'Eglise exigeait suivant le droit Canon une dispense pour consanguinité jusqu'au 4ème degré. Ce 4ème degré correspond à des arrières-petits-cousins.

Les SPAAR étaient donc déjà sur place depuis au moins cinq générations en 1714, ce qui fait remonter leur présence à Leymen au milieu du XVIè siècle.

Thomas fils eu à son tour une dizaine d'enfants dont certains laisseront postérité.

De Leymen à Altkirch: les Spaar aubergistes

Une autre branche Spaar quitta Leymen pour Altkirch.

C'est celle de Jacques qui avait épousé en mars 1751 à Leymen Madeleine WULLIAM, veuve d'Altkirch.

Boucher de profession, Jacques ira exercer son art à Altkirch où naquit en 1652 leur fille Marie Anne.

Malheureusement son épouse décéda en 1753 âgée de seulement 37 ans.

Jacques, qui en plus de sa boucherie tenait une auberge à Altkirch, se remaria en 1757 à Madeleine FLEURY de Charmoille.

A Leymen d'autres branches de la famille exerçaient cette profession d'aubergiste.

Mentionnons Joseph SPAR, époux d'Anne HUTTINGER, qui tenait l'auberge A l'Ange en 1776.

L'une de ses filles avait épousé François DELERSE le chirurgien de Bourgfelden.

Une autre s'était unie à Joseph BERTELÉ l'aubergiste Au Soleil de Leymen, famille dont nous auront l'occasion de reparler.

André GANTER