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Stimpfling - Stumpfling

Les STIMPFLING constituent une ancienne famille sundgauvienne.

L'étymologie du nom est sans doute à rechercher dans sa racine: Stumpf, dont Stimpfling représente un diminutif.

Ce mot désigne, tant en dialecte qu'en vieil allemand, la souche ou le moignon.

"Abstumpfen" correspond à l'action d'émousser ou de tronquer.

 

Le travail de Georges STOFFEL sur la topographie haut-rhinoise, publié en 1876 à Mulhouse, donne plusieurs mentions de ce nom.

Dans la commune de Soultzeren, un lieu-dit se nomme Stempflin.

L'urbaire de Saint-Amarin, daté de 1550, indique pour Willer-sur-Thur le canton "am Stimpfelrein".

A Berentzwiller dès 1421 est cité le lieu-dit "zem stümpflin", alors qu'à Kappelen on trouve en 1440 "bey dem stümpflin".

Mentionnons aussi le ban de Spechbach-le-Bas où le canton "beym Stümpflin" est connu en 1479.

Des recherches récentes ont permis de retrouver précisément ce lieu à Spechbach-le-Bas.

Dans les terriers anciens, on trouve également mention de "das Stümpflin" et "der STIMPFLINGweg" (travaux de Michel STIMPFLING).

Ce nom de lieu était aussi présent en Bavière et au Tyrol.

Depuis quelques années, la connaissance de l'histoire de la famille STIMPFLING s'est considérablement enrichie.

Elle est dûe en particulier aux travaux de Marie-Anne et Pierre STIMPFLING d'Aspach et de Michel STIMPFLING de l'Université de Franche-Comté.

Ce dernier a découvert le plus ancien STIMPFLING du Sundgau dans un relevé des d"mes dûes au prieuré de Saint-Morand d'Altkirch en 1476. Au hasard du registre, il a découvert la mention de "Stumpflin der Schmid".

Le village d'origine de ce personnage n'est malheureusement pas cité.

Si le secteur des STIMPFLING semble assez bien délimité, entre Didenheim, Cernay et Balschwiller, d'autres souches existent, notamment en Suisse.

Citons Jacques STEMPFLE, natif de la ville de Berne, qui était en 1704 maître-charpentier dans la ville de garnison nouvellement bâtie de Neuf-Brisach.

Mentionnons aussi la branche des Stempflin de Folgensbourg, également d'origine helvétique. L'aïeul en est Victor, qui décéda à Folgensbourg en 1768, veuf de Marie KAISER.

Sa fille Anne se maria en juillet 1778 avec Antoine DURINGER.

Une autre souche, présente dès le XVIIè siècle, habitait Hundsbach et Hausgauen et s'était fixée sous la forme STEMPFLER et STAMPFLER, graphie que l'on retrouve également à Pfastatt au XIXè siècle.

Les anciennes archives concernant Didenheim font apparaître les STIMPFLING dès le XVIè siècle.

Michel STIMPFLING a relevé de nombreuses variantes orthographiques.

On y trouve par exemple des STIMPFLER, STUMPFLE, STÜMPFEL, STIMPFLEIN, STIMPFLINGER, STEMPFLE, etc...

Nous relevons en 1573 une terre que possédait Jean STÜMPFLIN, près de la "Wolfsbrunnen" à Didenheim (BERGHA).

Dès 1623, une branche de Didenheim s'établit à Cernay en la personne de Jean STÜMPFLEIN, fils de Nicolas. Jean avait épousé Suzanne WEISSENTOR, la veuve du boucher Jean BALLIF de Cernay.

Lors de la rédaction du contrat de mariage étaient présents Thiébaut STÜMPFLE et Nicolas STÜMPFLE de Didenheim, frère et père du marié.

La branche de Cernay fit souche, et c'est probablement d'elle qu'est issue la souche d'Uffholtz, mentionnée au début du XVIIIè siècle en la personne de Thiébaut STIMPFLING.

Mais l'on peut également penser qu'il était fils de Bernard STIMPFLING de Balschwiller dont nous reparlerons plus loin: maréchal-ferrant comme lui, il sollicita le droit de bourgeoisie en 1671 à Uffholtz.

Son fils Thiébaut s'installa vers 1730 à Bernwiller où vivait déjà Michel, petit-fils de Bernard.

Mais revenons à Didenheim où en juillet 1649 un autre Thiébaut STIMPFLIN épousait Apollinie BEY.

Le couple eut deux fils, Jean et Jacques, qui lui donnèrent onze petits-enfants (travaux de Pierre STIMPFLING).

De Didenheim était également originaire Eve STUMPFERIN qui se remaria en 1680 en la chapelle de Dietwiller avec Pierre KESSLER (registres paroissiaux de Schlierbach).

Un siècle plus tard, Jacques STIMPFLIN alla prendre femme à Luemschwiller en la personne d'Anne Marie SELLET.

Le protocole des séances de justice de la seigneurie de Thann (1602-1624) fait état d'un conflit entre Baschen (Sébastien) STIMPFLIN et Thiébaut FISCHER, tous deux de Reiningue.

Dans plusieurs inventaires après décès de Reiningue vers 1630, on trouve Jacques et Sébastien STIMPFLIN qui possédaient des terres à Reiningue.

Il est très probable, mais non prouvé à ce jour, que la branche STIMPFLING de Balschwiller soit issue de celle de Didenheim.

Dans sa notice sur les familles de Balschwiller, Maurice FINCK cite Bernard STIMPFLING, premier du nom, attesté en ce lieu dès 1670.

Epoux de Marguerite DIETEMANN, il exerçait la profession de maréchal-ferrant, profession qui fut reprise par de nombreux descendants.

Bernard eut sept enfants: cinq garçons et deux filles. Les garçons, à l'origine d'une descendance nombreuse, se fixèrent sur place ou dans les proches environs.

Né vers 1642, Jean prit pour épouse Catherine FILRINGER qui lui donna neuf enfants. Le couple s'installa à Uberkumen.

En 1698, ce petit village d'Uberkumen comprenait 14 maisons et était habité par cinq laboureurs, sept artisans, deux manants et deux veuves. Thiébaut, frère de Jean, était le second fils.

Il pourrait être le Thiébaut Stimpflin d'Uffholtz cité plus haut.

Jean Jacques, troisième de la fratrie, né vers 1647, s'unit à Marie WAGNER et habita comme son frère à Uberkumen avec ses huit enfants.

Apollinaire, mari d'Elisabeth BURI, eut dix enfants et resta à Balschwiller.

Enfin, Jean, forgeron demeurant à Balschwiller, épousa Catherine SAUNER qui lui donna six enfants. C'est de ce couple qui sont issus les rameaux de Bernwiller et Eglingen (travaux de Pierre STIMPFLING).

André GANTER