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Baschung

Le nom de famille Baschung est localisé en Haute-Alsace dans le secteur de la frontière Suisse et dans la vallée de Masevaux. Il doit sans doute son origine au diminutif du prénom Sébastien : Baschen, du moins pour la souche de Sewen.

Sous la forme BOSCHUNG et BOESCHUNG, la famille existe en 1575 à Soleure où elle s'éteint en 1681. L'auteur en est Hans, commerçant en argenterie venant du val d'Aoste Les armoiries de cette famille sont « d'azur à une marque de maison sur trois monts de sinople » (Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse).

Originaires de la vallée de la Bruche, des Baschung vivaient au XVIIIè siècle dans la forêt près de Wolschwiller  

En dehors de la ville, d'autres branches ont subsisté et l'une d'elle émigra en Alsace. En 1748 Henri "BAGEON" vint se fixer dans la haute vallée de la Thur. Son père Adam, originaire du territoire de Soleure, avait habité dans la vallée de Masevaux. Henri se maria à Oderen avec Marie Ursule BALMERT venant d'Allemagne.

Le couple devait faire partie de ces nombreux charbonniers résidant dans les forêts aux alentours de Wildenstein et dont le charbon de bois alimentait les fours de la verrerie. D'ailleurs, dans le mariage de Joseph "PASCHUNG" célébré en 1766 à Wildenstein. le curé précise que le père du marié, Jean Adam, habite alors en forêt ("habitantis in sylvis").

Les charbonniers de Bourbach et Sewen

Les travaux du curé Francois Antoine BEHRA, enfant de la vallée de Masevaux, donnent des éléments généalogiques sur les BASCHON de Sewen, éléments que nous pouvons compléter grâce aux registres paroissiaux de Masevaux. Jean Adam BASCHUNG avait épousé à Masevaux en novembre 1714 Madeleine HORNI et leurs nombreux enfants naquirent entre 1721 et 1739.

Le père de Jean Adam, prénommé Jacques, avait été charbonnier à Bourbach-le-Haut. Parmi les fils du couple BASCHUNG-HORNI nous retrouvons les deux garçons Joseph et Henri cités plus haut.

Avant d'émigrer dans la vallée de Saint-Amarin, Jean Adam fut charbonnier derrière Sewen au lieu-dit Eysenbach. Cet habitat est encore repris dans le dictionnaire topographique du Haut-Rhin de Baquol complété par RISTELHUBER en 1865, sous le nom d'Isenbach, avec une seule maison.

Un troisième fils de Jean Adam, Pierre BASCHON, se fixa à Sewen après avoir épousé à Masevaux Marguerite BRISWALTER de Houpach. Veuf, il revint à Houpach et épousa en secondes noces Anne FISCHER Son fils Jean s'unit en 1764 à Marie Anne BRISWALDER de Houpach. En 1771, Georges, frère du précédent, épousa sa belle-soeur Marie Madeleine BRISWALDER. Michel, troisième fils de Pierre, se maria quant à lui en 1782 avec Odile KERN de Geishouse.

Les BASCHUNG de Sewen firent souche en divers lieux. C'est ainsi qu'en l'année 1766 Jean ECKERT natif de "Eysenbach im Sewenthaal bey Massmufister" résidant depuis dix ans à Munster, sollicite le droit de bourgeoisie. Il fournit un extrait de baptême attestant qu'il est le fils de Jacques ECKER, bûcheron à Elsenbach, et d'Anne Marie BACHON.

En août 1781, Jean WIMMER, natif de Sewen et fils légitime des conjoints Jacques WIMMER et Appolinie BASCHON, se maria à Saint-Nicolas-des-Bois (près de Rougemont-le-Château) avec Anne-Marie KONER.

Pendant ce temps, la branche de Houpach continua de prospérer et le début du 19ème siècle vit les alliances des BASCHUNG avec les familles KARTA, LEHEMANN, BAUMGARTNER, SOULT, WAHL, MANIGOLD, etc. Une souche s'établit à Sentheim, souche de laquelle sera issu Joss BASCHUNG qui émigra à New York.

A Kappelen et Hegenheim

Dans le secteur de Bartenheim-Kappelen, une famille BASCHUNG est attestée dès le milieu du 18ème siècle. Son origine n'est pas encore établie actuellement, bien que plusieurs BASCHUNG ont vécu à Brinckheim et Hegenheim. Ces BASCHUNG étaient alliés aux familles WEISS, TSCHARIN, GROELL (travaux de Charles BASCHUNG).

Autour du glaserberg

Dès 1678, les anciens registres de la paroisse de Pfetterhouse indiquent la présence d'une famille BASCHON: celle d'Antoine et de son épouse Marie FREY. Plusieurs enfants du couple furent baptisés à Pfetterhouse entre 1678 et 1686.

A la même période, les registres de la paroisse de Ligsdorf-Bendorf relevés par Emile RUETSCH mentionnent des BASCHUNG. La présence de BASCHUNG, traditionnellement charbonniers de profession, autour du Glaserberg et du Blochmont n'a rien de surprenant. En effet, les verreries de St-Pierre près Lucelle exigeaient à cette époque de grandes quantités de combustible pour porter le sable au point de fusion et le transformer en verre, et ce combustible était constitué uniquement de charbon de bois.

Fin novembre 1772 survint un drame affreux : les deux enfants de Christian BACHON périrent dans l'incendie de leur maison au lieu-dit Klausmàttlin, peu après midi. Madeleine était âgée de quatre ans, et son frère Jean Henri de trois. On inhuma les deux petits corps le lendemain dans le cimetière de Wolschwiller.

Le père, Christian BACHON, qui était établi depuis seulement trois années dans le secteur, venait de la vallée de la Bruche. Il y produisait là-bas avec son épouse Madeleine STEINER du charbon de bois qui alimentaient les forges de Rothau. A Wolschwiller, il devait travailler pour la tuilerie. Après l'incendie de sa demeure, il quitta probablement le ban de Wolschwiller et on retrouve sa trace en avril 1774 à Bendorf où fut baptisée sa fille Anne Marie.

André GANTER