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Fallecker - Fallegger

Les FALLECKER sont surtout bien représentés dans le petit village de Rimbach niché dans le vallon du même nom. D'après l'ouvrage de Joseph SCHÜRMANN-ROTH, "Luzerner Auswanderer", les FALLECKER sont des émigrés du Canton de Lucerne.

Cette famille était effectivement bien connue dans la région de l'Entlebuch où elle possédait ses armoiries. A l'origine, ce nom de famille s'orthographiait FALLEGGER. Mais l'étymologie du nom reste quant à elle très obscure.

Ce patronyme peut sans doute provenir d'un toponyme, c'est-à-dire d'un nom de lieu. En effet le Dictionnaire Topographique du Département du Haut-Rhin nous révèle l'existence d'un FALLACKER, lieu dit des communes de Hochstatt et Moernach.

Les armoiries des Fallecker de l'Entlebuch  

La grande famille de Rimbach

Avant 1784, Rimbach était une annexe de la paroisse catholique de Soultz qui possède d'anciens registres paroissiaux. Le patronyme FALLECKER y est mentionné pour la première fois le 6 octobre 1691, date à laquelle Jean FALLECKER s'unit avec Anne Marie SCHNEIDER la fille du maire de Rimbach. L'époux est le fils de Jean FALLECKER qui est dit "Multhoris in Vitriaria", c'est-à-dire meunier à la Verrerie.

C'est en l'année 1651 que la verrerie de la Glasshutte au-dessus de Rimbach fut mise en place. Cette installation a provoqué l'arrivée de nombreux habitants venus de Suisse. Les FALLECKER en faisait partie.

Une autre souche se fixa à Oderen avec le mariage en 1703 de Pierre FALLECKER et Agathe WEBER. Cette souche venait également de l'Entlebuch et était sans doute en proche parenté avec celle de Rimbach. Pierre et son épouse eurent une descendance à Urbès.

Mais revenons-en à Jean FALLECKER et Anne Marie SCHNEIDER. Ils eurent pas moins de sept enfants, tous baptisés en l'église Saint Maurice de Soultz. L'ainé des trois garçons se prénommant comme son père, convola en justes noces à Soultz le 8 novembre 1718 avec Madeleine THOMAS native de Guebwiller. Son épouse lui donna huit enfants qui s'unirent sur place avec les familles SCHNEIDER, HUG et WALTHER.

En 1710, pour pallier à l'absence de contrat de mariage devant régler la succession et modifier la coutume, injuste, dite de Ferrette, un codicille fut rédigé. Par cet acte les conjoints décident de laisser au survivant l'usufruit de tous les biens. Le document est paraphé par les témoins et les parties dont la plupart ne savent ni lire ni écrire.

C'est le cas de Jean FALLECKER qui appose sa marque : un bâton à deux empennages. Le 13 avril 1745 fut dressé un inventaire de partage au décès de Jean FALLECKER, père (document conservé aux Archives Départementales du Haut-Rhin). Les biens du défunt furent à cette occasion partagés entre sa veuve, Madeleine THOMAS, et leurs six enfants : Antoine, Sébastien, Anne Marie, Anne, Catherine et Barbe.

Tous les enfants étant mineurs, ils se firent assister par Laurent RISACHER, le jeune, bourgeois de Rimbach. Certains se marieront à Goldbach dont la proximité avec la verrerie via le Kohlschlag et le Col Amic favorisait les rapprochements.

Maisons fleuries à Rimbach, village où se sont établis les Fallecker en Alsace  

L'inventaire après décès d'Etienne Fallecker

Le 27 avril 1729 fut rédigé l'inventaire de partage de la succession d'Etienne FALLECKER.

Dès les premières lignes de l'inventaire, il est fait référence au contrat de mariage daté du 16 novembre 1710 et passé entre Etienne FALLECKER et Anne Marie FRECH.

Cet acte, qui fait également partie du fonds notarial, nous renseigne sur la filiation des époux, leur acte de mariage n'ayant pas été retrouvé à Soultz. Ainsi, l'on apprend qu'en 1710 Etienne était fils célibataire de Jean, "ab der alten Glasshütten" .

Mais aucune indication n'est donnée quant aux prénom et nom de sa mère. On peut néanmois émettre l'hypothèse qu'Etienne, Jean et Pierre cités plus hauts étaient tous frères et fils de Jean.

L'inventaire de partage nous indique qu'au moment de sa mort Etienne laissait sept enfants : Anne Marie, Sébastien, François Joseph, Jean, Catherine, Madeleine et Anne. Ils recevront chacun une parcelle de terre et de prés. La description physique de l'emplacement de chaque parcelle est indiquée avec précision dans cet acte.

Nous apprenons également grâce à ce document rédigé en allemand gothique que la famille possède une maison avec une grange, une étable et un jardin, le tout situé à Rimbach entre les propriétés de Jean et Nicolas FRECH.

Les Fallecker étaient-ils des verriers ?

Il est notable de constater que les différentes souches de cette famille sont implantées en des lieux où tournaient des verreries. A la fin du XVIIIè siècle encore nous trouvons des relations parentales entre les FALLECKER de Rimbach et ceux de Wildenstein. Certaines filles épousèrent des maîtres verriers.

Toutefois il faut sans doute rechercher l'activité des FALLECKER dans les nombreuses professions qui généralement accompagnaient la verrerie : porteurs de verre, attiseurs de feu, bûcherons, charbonniers etc..

Une souche, sans doute en rapport avec les précédentes, fut présente à Leimbach à la fin du XVIIIè siècle.

Un descendant parti, en 1848, pour New-York.

Doris FREYTAG