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Albisser - Elbisser - Elbser

Les armoiries des Albisser  

Originaires de Suisse, les ALBISSER doivent leur nom à un toponyme plusieurs fois représenté dans leur pays natal. Le nom est également orthographié ABBESSER sous sa forme ancienne et pourrait dans ce cas fournir une autre étymologie. De plus, une déformation locale fait parfois passer le nom de ALBISSER à HALBEISEN.

Dans le canton de Zurich, la chaîne de l'Albis s'étend sur une longueur de seize kilomètres entre les vallées de la Sihl et de la Reppisch. Situées sur cette montagne, deux auberges, nommées Unter et Ober Albis, se trouvent sur le ban de la commune de Langnau. Est-ce là le berceau des ALBISSER?

Une famille typiquement Suisse

Le Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse donne une courte notice sur cette famille. Une souche ancienne, maintenant éteinte, faisait partie de la bourgeoisie soleuroise. Elle portait comme armoiries "d'azur au cor postal d'or, surmonté d'une étoile d'or".

Une autre souche, portant les mêmes armoiries, est localisée dans le canton de Lucerne et plus spécifiquement dans le secteur de l'Entlebuch. Cette vallée où coule la petite Emme a d'ailleurs fourni un très fort contingent d'émigrés vers la Haute Alsace.

Plusieurs ALBISSER sont venus après la guerre de Trente Ans reconstruire le Sundgau. Nous trouvons ainsi Marie ABBESER de Grosswangen qui émigra à Luemschwiller en 1667. Une autre Marie ALBISSER du même lieu est citée à Bouxwiller en 1688.

En 1659, un Martin ABLISSER de Ruswil vint s'établir à Issenheim, alors que Jean Josse ALBISSER de Grosswangen quitta la Suisse en 1672 (travaux de feu Joseph SCHURMANN). Mentionnons également Melchior ALPESSER de Sursee qui se maria à Illfurth en 1653 avec Marguerite MEYER du canton de Soleure.

A Illfurth encore, grâce au travail de feu René POMMIER, nous connaissons la présence de Vérène ALPESER de Willisau. Elle épousa en juillet 1654 Jean BRUN, puis en secondes noces Morand FOLTZER en l'année 1670.

La chapelle Sainte-Affre à Hirtzbach, un des villages souches de la famille Albisser  

Le charpentier de Bettendorf

Hans ELBISSER avait épousé vers 1657 à Büron dans le district de Sursee Catherine MOSER. Le couple vint ensuite, vers 1658, à Bettendorf. En 1662, son installation était définitive comme l'attestent les registres protocoles des autorités lucernoises.

Charpentier de métier, Hans avait fait pendant deux ans son apprentissage chez son frère Gabriel, avant de travailler avec lui pendant quatre autres années. En octobre 1658, alors que Gabriel résidait à Büron, Hans sollicita son certificat de fin d'apprentissage lui permettant de devenir maître charpentier et de prendre à son tour des apprentis (notariat ancien d'Altkirch publié dans le bulletin Bergha).

En juillet 1687, il déposa au greffe seigneurial d'Altkirch un contrat de mariage. De son union avec Catherine MOSER naquirent de nombreux enfants. Le registre des baptêmes de Bettendorf ne débutant qu'en 1662, il est impossible de trouver toutes les dates de naissances de la dizaine d'enfants connus.

Parmi eux citons Barbara qui épousa en 1679 Jean HOFFMEYER, Catherine qui s'unit en 1694 au veuf Jacques GRIMBLER de Heimersdorf et Anne qui se maria en 1699 à Jacques HEMMERLIN. Hans ALBISSER décéda en mars 1695, son épouse l'ayant précédé dans la tombe. Le fils Jean assura la descendance. Marié en 1681 à Bettendorf avec Salomé SCHULLER, il reprit le métier de son père et laissa descendance à Bettendorf.

Une autre branche vivait à Bettendorf au XVIIè siècle, celle de Pierre ALBISSER. Sans doute proche parent de Jean, Pierre qui signait "Elbis" épousa en 1688 la fille de Thiébaud WEIGEL et de Marie REY. Là aussi, de nombreux enfants vinrent égayer le couple.

Les ALBISSER de Hirtzbach

Famille toujours présente, les ALBISSER de Hirtzbach ont fait l'objet d'un arbre généalogique dessiné en 1911 par l'abbé François Antoine BEHRA. Cet arbre remonte à Jacques ALBISSER et son épouse Anne Barbe SAUR.

Lors du dénombrement de 1698 ,Jacques est répertorié dans la rubrique "gens de mestier", c'est-à-dire artisan, mais nous ignorons sa profession. Il décéda, muni des Saints Sacrements, le six février 1720. Son fils Joseph, baptisé à Hirtzbach en 1687, y avait épousé en février 1717 Marguerite SENGELIN. Lors de la rédaction de son contrat de mariage, en 1720, trois années après le mariage, un douaire de cent florins fut promis, montrant ainsi l'aisance de la famille.

C'est par ses fils Henri, Guillaume et Joseph que la descendance du nom fut assurée. Ils épousèrent respectivement des filles JERMANN, WALTER et KOHLER.

Une autre souche ALBISSER vivait à Hirtzbach: celle de Jean-Georges ALBISSER et de son épouse Marie Richert. Le couple, qui s'était uni en 1698, eut de nombreux enfants, mais Jean-Georges décéda encore jeune en 1714. Enfin, citons Mathias ALBISSER qui décéda en revenant des bains de Baden en Argovie et fut inhumé à Hirtzbach le 21 juin 1702.

De Ruelisheim aux USA

Des ALBISSER habitent Ruelisheim, et ce depuis le début du XVIIIè siècle. Nous en avons retrouvé trace avec le mariage célébré en février 1720 entre Nicolas ALBESER, fils d'Isaac et d'Ursule MEER, et la veuve Barbe SCHREPFER de Soultz. Le couple eut deux fils, Georges époux d' Anne SCHEGEY et Nicolas conjoint d'Elisabeth STENDER. Les deux eurent des fils mariés à Ruelisheim. En 1817, Agathe ALBISER de Ruelisheim et François Antoine ALBISSER, tisserand de Wittenheim, quittèrent le continent pour se rendre en Amérique.

André GANTER