Notices de familles ( 1305 entrées )

Bader - Badaire - Badter - Baader

En effet, le BADER ou baigneur était un personnage présent dans toutes les localités un tant soit peu importantes. Il gérait l'établissement des bains publics, ou étuve, et avait une fonction sanitaire non négligeable. Il recevait ses clients qui pouvaient se laver, prendre un bain chaud, se faire couper et coiffer les cheveux. Souvent, il posait les ventouses et faisait même de menues opérations chirurgicales.

C'est donc cette fonction répandue qui a donné naissance au nom BADER aux alentours des XIIè et XIVè siècles. Rien d'étonnant alors au fait que ce nom soit toujours bien représenté et, surtout, qu'il soit réparti géographiquement sur l'ensemble de l'Alsace.

 

En Haute Alsace nous trouvons, d'une manière fort ancienne, des BADER à Rouffach (Clevin BADER, receveur de l'hôpital en 1368 : Urkundenbuch de Rouffach) ; Soultz (Henin BADER en 1381 . Livre d'Or de Soultz) ; Béblenheim où subsistait la pierre tombale de Matern BADER décédé en 1469 (Alsatia superior sepulta) ; Guebwiller où Wolff BADER possédait une petite grange près de l'étuve en 1520 ; à Masevaux ou, en 1515, Heyni BADER était bourgeois de la ville ; Lautenbach où, dès 1555, Peter BADER était membre de la justice locale; à Mulhouse où nous trouvons Jacob BADER en 1505 et 1523, etc.

Venus de Suisse

Signalons que les BADER de Fessenheim ont fait l'objet d'une notice de Gérard FLESCH, notice parue dans l'annuaire 1987 de la Société d'histoire de la Hardt et du Ried.

La proche Suisse a fourni plusieurs souches de ce nom. Les BADER y sont nombreux dans les cantons de Bâle, Lucerne, Zurich et Soleure. Plusieurs émigreront en Alsace après la guerre de Trente ans (comme par exemple Jacob BADER venant du secteur de Willisau dans le canton de Lucerne pour s'établir à Guebwiller, Hans et Catharina BADER venant de Mumliswil dans le canton de Soleure pour se marier à Berentzwiller, Peter BADER de Frick en Argovie qui se fixera à Brunstatt, etc.).

Dans le secteur qui nous intéresse, nous connaissons plusieurs familles BADER, probablement sans rapport les unes avec les autres : Bernwiller au XVIIè siècle, Blotzheim et Sierentz au XVIIè, etc. Attardons nous un peu sur certaines souches mieux connues grâce à divers travaux qu'il serait trop long d'énumérer ici.

A Morschwiller-le-Bas vivait et vit toujours une ancienne famille BADER. Elle est issue de Wilhelm BADER qui décède en 1687. Un arrière-petit-fils prénommé Francois-Joseph sera le père de 14 enfants. Un petit-fils de ce dernier, Jean-Pierre BADER, sera la tige des BADER de Dornach et aura 10 enfants.

Les archives de la seigneurie de Dornach, conservées en partie à Mulhouse, contiennent plusieurs pièces touchant la famille BADER de Morschwiller. Mentionnons l'audition de témoins réalisée en 1704 dans l'affaire opposant Bastian BADER, de Morschwiller, et le maître d'école du village, ainsi que la procédure de 1718 suite à la bagarre intervenue entre Hans SELLET, de Galfingue, Jacob BADER et Jacob BURTZ, de Morschwiller.

Landser et Altkirch

A Burnhaupt-le-Haut est cité Thoman BADER, décédé avant 1543. Au même lieu, Félix BADER doit, en 1639, une somme de 12 sols et 6 deniers aux héritiers du forgeron Ezechiel SCHMIDT, de Thann.

Landser est également le siège d'une famille de ce nom. En 1694, Hans Geörg BADER y possède sa maison dans la rue des Tonneliers. Il est tailleur de pierres de profession et est qualifié de maître- maçon en 1697. C'est sans doute lui qui épouse Ursula BÔSSINGER, fille d'une bourgeoise de Schlierbach, dont l'inventaire mortuaire est réalisé en 1711.

A Altkirch aussi résidait une famille BADER. En 1636 était baptisé dans l'église d'Altkirch Georg Friderich BADER, fils de Geörg Friderich BADER, greffier de la ville, et de son épouse Maria Magdalena SCHALLER. En 1679, âgé de 43 ans, il décide d'aller s'installer à Fribourg en Brisgau et sollicite à cet effet un certificat de filiation légitime et de bonne vie et moeurs, certificat qui lui sera accordé par les autorités locales.

En 1732, le fils du chirurgien Cosman BADER, prénommé Christophe, passe un accord avec Valentin DÜRRINGER, d'Altkirch. Valentin, qui s'était engagé sans doute hâtivement pour six années dans les dragons, verse six louis d'or afin que Christophe BADER effectue à sa place ce service militaire.

Fuiteren et Attenach

Plus au sud nous trouvons une famille BADER à Altenach - celle de Jean-Pierre BADER (parfois orthographié à la francaise : BADAIRE) et de son épouse Marie-Barbe DIETRICH. Ce Jean-Pierre, originaire de Fulleren, aura plusieurs enfants entre 1778 et 1788 (Alexsys cahier 5).

A quelques lieues d'Altenach, dans l'actuel Territoire de Belfort, faisant partie à l'époque de la Haute Alsace, se trouve le village de Grandvillars. En 1775, une contestation éclate entre la communauté des bourgeois du lieu et Nicolas BADAIRE. Ce dernier sollicite le droit de bourgeoisie arguant du fait que son grand-père, Guillaume BADER, le possédait déjà en l'année 1712.

Cette assertion est contestée par la communauté qui prétend qu'en fait ledit Guillaume était seulement pâtre à Grandvillars et qu'il ne possédait pas le droit de bourgeoisie. Ce droit était important : il donnait droit à l'usage des communaux, usage réservé aux bourgeois. Il permettait également d'être éligible au conseil du village, fonction non accessible aux manants.

Les BADER alsaciens, souvent francisés en BADAIRE, sont parfois orthographiés PADTER, d'où des confusions avec les PETER. En vieille France, le métier de baigneur a donné naissance aux BAGNAUD, BAGNEAUX, BAIGNEAUX et BAGNARD qui n'ont rien à voir avec le bagne du XIXè siècle (CELLARD, Trésors des noms de familles).

André GANTER

Bader

BADER.

Nicolas Bader, époux d'Elisabeth Maurer, a des enfants en 1666 et 1669. Une autre Anne Bader d'Holderbank est citée comme épouse de François-Marie Haffner (1711-1779).

Anne BADER.

Elle a épousé Jean-Michel Reichart vers 1640. Elle vient probablement d'Holderbank, comme ce Jean-Jacques Bader d'Holderbank, épouse Barbe Schuepffer à Bollwiller le 9.5.1661 dans l'église de Sainte-Marie de Dierbach. Elle est nommée Boder au décès, le 16 février 1678. Partage après décès le 31.3.1678.

Nicolas GHERSI