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Baumann - Bumann - Bawman

Le Baumann, l'homme qui cultive, est un agriculteur. Il doit son nom à l'ancien verbe faible allemand "buwen" signifiant mettre en culture. Le patronyme est par conséquent assez fréquent. Dans la vallée de Munster, le terme correspond également au responsable du village (dictionnaire d'ancien alsacien par F.J. HIMLY).

Détail d'une fenêtre de Bernwiller, les Baumann sont cités dans ce village dès 1505  

Connu dès le XIVè siècle au Tyrol, le nom apparait également en Suisse dans divers cantons. Le Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse consacre une importante notice aux BAUMANN. Présents au XIVè siècle dans les cantons de Saint-Gall, Zurich et Schaffhouse, ils sont aussi connus dans le canton de Berne (XVIIè), en Thurgovie (1560), ainsi que dans les cantons de Lucerne (XVIIè), Appenzell (XVIIIè), Uri et Argovie (XIXè).

Les familles BAUMANN de Thurgovie portaient "de gueules à un fer de lance d'argent posé en pal, sur trois coupeaux", et celles du canton de Zurich "parti d'or à une demi aigle de sable et de sable à un homme armé d'or sur trois monts de sinople".

Le Livre d'Or du Jura mentionne des BAUMANN dès 1585, dont une branche établie à Buix était originaire du Tyrol. Enfin, l'armorial de la ville de Bâle donne les armoiries et l'arbre généalogique des BAUMANN à partir d'un Jean de Schaffhouse (début du XVè). Il est intéressant de noter les alliances des enfants de Jean avec les familles HALBEISEN, LIDIN, VOLMIS et WIDERSPACH, quatre noms connus dans le Sundgau.

Les BAUMANN ont fait partie, comme tant d'autres familles, du grand mouvement des colons Suisses vers l'Alsace exsangue après la guerre de Trente Ans. Les travaux de feu Joseph SCHURMANN (Lücerner Auswanderer) donnent des indications précieuses sur le secteur de Lucerne.

D'Ettiswil, Adam BAUMANN vint se fixer à Rouffach. De Rieden, Paul BAUMANN rejoignit la même ville. Véronique, fille de Nicolas BAUMANN de Rieden, s'implanta à Sainte-Croix-en-Plaine, et Ulrich BAUMANN à Oberhergheim. Enfin, Joseph BAUMANN de Wikon vint en Alsace sans que l'on sache exactement où il fixa sa résidence.

Au XVIIè siècle, les BAUMANN étaient présents à Houssen où ils furent laboureurs, à Bollwiller où ils devinrent pépiniéristes, à Wittelsheim, à Fellering etc. A Mulhouse, la famille BAUMANN est considérée comme une ancienne famille éteinte (Bürgerbuch de Nicolas EHRSAM). Mentionnons ici le contrat de mariage passé en septembre 1640 entre Peter BAWMAN d'Illzach et Anna BRUNNER de Mulhouse.

Les BAUMANN habitaient dans pratiquement tous les villages situés de part et d'autre d'une ligne imaginaire que l'on tracerait entre Eschentzwiller et Hégenheim. La liste des alsaciens réfugiés à Bâle en l'an 1676, publiée par la société d'histoire de Huningue, mentionne des porteurs du nom à Hésingue, Kappelen, Sierentz, Michelbach-le-Haut, Stetten, Blotzheim, Brinckheim (Henri, le maire) et Bartenheim.

Eschentzwiller abrite depuis bien longtemps des BAUMANN. Ils étaient en rapport avec ceux de Bruebach cités dès 1505. A Eschentzwiller, ils étaient forgerons: en 1681, pas moins de trois BAUMANN y exerçaient ce métier. A Kappelen, Clewin BAUMAN donna, vers 1598, sa contribution de sept batzen pour la guerre contre les Turcs.

Deux siècles plus tard, précisément en 1832, Michael BAUMANN construisit sa maison au centre du village où l'on peut la découvrir aujourd'hui encore. Vers 1550, Heitzi BUMAN et son épouse Barbara fondèrent une messe anniversaire en l'église de Sierentz pour le repos de leur âme ainsi que celle de leurs parents et enfants.

Une branche de la famille BAUMANN de Bartenheim s'installa à Guebwiller avec Antoine BAUMANN, né en 1767, qui épousa à Soultz le trente frimaire de l'An VIII de la République (21 décembre 1799) Marie-Thérèse ULRICH de Guebwiller.

A Attenschwiller, les BAUMANN étaient laboureurs. En 1686, Hans BAUMANN y avait épousé une Suissesse du Frickthal, Anna HOLLINGER (travaux de Suzanne ALLEMANN). Au XVIIIè siècle, ils étaient toujours nombreux à Attenschwiller.

A Blotzheim, plusieurs familles BAUMANN étaient présentes au XVIIè siècle. Bien que mals tenus, les registres paroissiaux indiquent la présence des BAUMANN avant la guerre de Trente Ans. Le 19 novembre 1605, le curé célébra l'oraison funèbre de Christian BAWMANN, adolescent mort à la guerre.

Citons également Hans Geärg BAUWMAN dont la maison fut estimée en 1680 à 450 livres, monnaie de Bâle. Ce bien était grevé d'une hypothèque en faveur d'Emmanuel SCHILLING de Bâle. Deux années plus tard fut rédigé le contrat de mariage qui unissait Peter BUMAN et Catharina HUNING. En mars 1685, la veuve de Jacob BAUMAN fit une donation en faveur de sa fille Anna et de son gendre Heinrich BERA. A cette époque, le seigneur de Blotzheim s'appelait Urs GLUTZ. En 1688, il acquit d'Agnès WERNER, veuve de Lienhard BAUMAN, une chènevière au ban de Blotzheim. Le mariage BAUMANN-WERNER avait été célébré à Blotzheim en juillet 1658.

Le village de Michelbach-le-Haut abritait également une famille BAUMANN. En 1675, Christian BAUMAN, veuf, y avait épousé Barbe METTENBERGER en présence du maire Gaspard MUNCH. Un siècle plus tard, Antoine et Barthélémy BAUMANN figuraient sur la liste des miliciables de la localité. A Ranspach-le-Bas, Maria BAWMAN de Kappelen s'était unie, en janvier 1620, à Franciscus MOLITOR (MULLER).

Une année auparavant, Jos BAUWMAN de Kiffis y avait épousé Catharina BILGER de Bouxwiller. A Knoeringue, les anciens registres attestent de la présence des BAUMANN dès le début du XVIIè siècle. En 1618, Henri BAWMANN, originaire de Kiffis, y prenait pour femme la veuve Salomé NICKLER de Steinsoultz.

De l'autre côté de la "route haute", à Jettingen, les BAUMANN sont nombreux. Vers 1690, la fille de Léonard BAUMANN de Jettingen épousa Hans GOETZ issu d'une famille aisée d'Altkirch. Le registre paroissial des baptêmes de Jettingen comporte au folio 17 onze baptêmes s'échelonnant de mai 1726 à avril 1727. Pas moins de cinq concernent le baptême d'un BAUMANN. On y relève les jumeaux Jean et Anne Marie, enfants du couple Jean-Georges BAUMANN et Anne GULIGAG.

Dès 1632, Johannes BAUMANN était maire de Dornach, alors commune autonome. Les BAUMANN ont toujours eu des postes importants à Dornach où ils agissaient souvent au nom des ZU RHEIN, seigneurs du village.

Au début du XVIIè siècle, Caspar BAUMANN était le procureur fiscal de la localité et également aubergiste. Il obtint à cet effet une autorisation de débiter du vin en 1724. Le dépouillement exhaustif des mariages et des sépultures de la paroisse catholique de Dornach montre l'importance de la famille avant la Révolution. On y dénombre pas moins de quinze mariages dont l'époux est un BAUMANN, originaire du lieu ou venant d'autres horizons comme Delémont, Zubben en Thurgovie, Munchhouse et Morschwiller-le-Bas. Ce dernier village était le lieu de résidence d'une famille BAUMANN. Elle donna naissance, en 1746, à Nicolas BAUMANN qui fut curé de Wittenheim et de Zaessingue où il décéda en 1817 (KAMMERER).

En 1505, Hans BUMAN habitait Bernwiller et devait un cens annuel à Mulhouse. Ce cens fut payé en 1573 par Peter BAUMAN de Bernwiller, probablement descendant de Hans. Lors du dénombrement de 1659, Adolphe BAUMAN, âgé de 35 ans, était laboureur à Bernwiller. La famille semble disparaitre par la suite car elle ne figure plus dans le livre des familles de Bernwiller.

Elle apparait alors à Ammertzwiller où les tableaux généalogiques mentionnent six familles au XVIIIè siècle. Non loin de là, à Spechbach-le Haut, Jacques et Michel BAUMANN sont présents lors du recensement de 1698. En 1662, le registre-terrier des biens que possédait l'abbaye de l'Oelenberg sur les bans de Galfingue et Spechbach fut renouvelé. Parmi les sept jurés de Spechbach-le-Haut qui assistaient à cette importante opération, on note la présence d'Adolphe BAWMANN.

A Dannemarie, la famille BAUMANN est connue dès la fin du XVIIè aux travaux de Louis TSCHAEN sur la prévôté de Traubach. Nous y relevons en particulier Victor BAUMANN, décédé vers 1715, qui eut deux fils, Victor et Joseph.

Plus tard, Antoine BAUMANN, marchand à Dannemarie, figure sur l'arbre généalogique des descendants HAENNIG ayant droit à une bourse d'études à Fribourg-en-Brisgau (voir le chapitre consacré à cette famille). Il avait épousé Anne-Marie RICKLIN, descendante HAENNIG. Leurs huit enfants figurent sur l'arbre en question.

Parmi eux, deux devinrent prêtres. Le premier, Joseph-Antoine, né en 1756, fut chapelain de Dannemarie. Réfugié à Mariastein puis à Constance pendant la Terreur, il partit en 1799 en Bohême puis à Vienne et décéda au pays de Bade. Son frère, Jean-Joseph, né en 1763, fut vicaire de Dannemarie, émigra aussi pendant la Terreur, puis revint comme curé d'Altenach, Hochstatt et Huningue où il décéda en 1832.

Un troisième BAUMANN, prénommé Joseph, a également été prêtre. Né à Dannemarie en 1748 de Jean-Baptiste et de Marie RICHERT, il fut ordonné en 1773 Curé de Murbach, il quitta aussi son pays natal pour ne pas avoir à prêter le serment révolutionnaire. De retour en 1802, il fut curé de Gueberschwihr à partir de 1805, village où il s'éteignit en 1826 (KAMMERER).

Mentionnons enfin la présence de Hans BAUWMAN à Soppe-le-Bas en 1562 et l'existence d'une famille BAUMANN à Hecken et Gildwiller au XVIIIè siècle, avec une pensée pour Joseph BAUMANN, historien de Thann, qui était fier de ses racines sundgauviennes.

André GANTER

Baumann

BAUMANN.

A Dornach, Pierre Baumann et Madeleine Dantzer ont Pierre le 8 mai 1634. Jean-Gaspard Baumann et Anne-Marie Ludwig de Wittenheim ont Anne-Marie le 7 mars 1642. Jean Baumann et Marie-Barbe Huebsch ont Suzanne le 20 novembre 1665. Un Pierre Baumann (Buman) épouse Barbe Riedinger le 18 novembre 1641. Un autre Pierre Buman épouse Catherine Buehr, dont il a Anne (23.1.1670) et François (8.9.1672). Parmi les décès de Dornach, on revèle chez les Baumann ceux de Christophe (9.3.1685), de Jean " juvenis " (25.1.1705), de Georges (29.4.1713), d'Anne-Marie " juvenis " (4.7.1725), de Barbe (17.10.1722), de Conrad (24.10.1722), d'Ursule célibataire (21.2.1727), de Madeleine célibataire (22.1.1728), de Jean-Martin (27.2.1734), de Jean " juvenis " (16.3.1734), d'Antoine " juvenis " (31.3.1734) et d'Elisabeth (12.4.1734). Ursule Baumann de Dornach épouse Martin Jeple de Bodman à Bollwiller le 30.8.1763.

Les Baumann habitaient dans pratiquement tous les villages situés de part et d'autre d'une ligne imaginaire que l'on tracerait entre Eschentzwiller et Hégenheim. La liste des alsaciens réfugiés à Bâle en l'an 1676, publiée par la société d'histoire de Huningue, mentionne des porteurs du nom à Hésingue, Kappelen, Sierentz, Michelbach-le-Haut, Stetten, Blotzheim, Brinckheim (Henri, le maire) et Bartenheim.

-Eschentzwiller abrite depuis bien longtemps des Baumann. Ils étaient en rapport avec ceux de Bruebach cités dès 1505. A Eschentzwiller, ils étaient forgerons: en 1681, pas moins de trois Baumann y exerçaient ce métier. A Kappelen, Clewin Bauman donna, vers 1598, sa contribution de sept batzen pour la guerre contre les Turcs.

Deux siècles plus tard, précisément en 1832, Michael Baumann construisit sa maison au centre du village où l'on peut la découvrir aujourd'hui encore. Vers 1550, Heitzi Buman et son épouse Barbara fondèrent une messe anniversaire en l'église de Sierentz pour le repos de leur âme ainsi que celle de leurs parents et enfants.

A Attenschwiller, les Baumann étaient laboureurs. En 1686, Hans Baumann y avait épousé une Suissesse du Frickthal, Anna Hollinger (travaux de Suzanne Allemann). Au XVIIIè siècle, ils étaient toujours nombreux à Attenschwiller. A Blotzheim, plusieurs familles Baumann étaient présentes au XVIIè siècle. Bien que mals tenus, les registres paroissiaux indiquent la présence des Baumann avant la guerre de Trente Ans. Le 19 novembre 1605, le curé célébra l'oraison funèbre de Christian Bawmann, adolescent mort à la guerre. Citons également Hans Geärg Bauwman dont la maison fut estimée en 1680 à 450 livres, monnaie de Bâle. Ce bien était grevé d'une hypothèque en faveur d'Emmanuel Schilling de Bâle. Deux années plus tard fut rédigé le contrat de mariage qui unissait Peter Buman et Catharina Huning. En mars 1685, la veuve de Jacob Bauman fit une donation en faveur de sa fille Anna et de son gendre Heinrich Bera. A cette époque, le seigneur de Blotzheim s'appelait Urs Glutz. En 1688, il acquit d'Agnès Werner, veuve de Lienhard Bauman, une chènevière au ban de Blotzheim. Le mariage Baumann - Werner avait été célébré à Blotzheim en juillet 1658. Le village de Michelbach-le-Haut abritait également une famille Baumann. En 1675, Christian Bauman, veuf, y avait épousé Barbe Mettenberger en présence du maire Gaspard Munch. Un siècle plus tard, Antoine et Barthélémy Baumann figuraient sur la liste des miliciables de la localité. A Ranspach-le-Bas, Maria Bawman de Kappelen s'était unie, en janvier 1620, à Franciscus Molitor (Muller).

Une année auparavant, Jos Bauwman de Kiffis y avait épousé Catharina Bilger de Bouxwiller. A Knoeringue, les anciens registres attestent de la présence des Baumann dès le début du XVIIè siècle. En 1618, Henri Bawmann, originaire de Kiffis, y prenait pour femme la veuve Salomé Nickler de Steinsoultz. De l'autre côté de la "route haute", à Jettingen, les Baumann sont nombreux. Vers 1690, la fille de Léonard Baumann de Jettingen épousa Hans Goetz issu d'une famille aisée d'Altkirch. Le registre paroissial des baptêmes de Jettingen comporte au folio 17 onze baptêmes s'échelonnant de mai 1726 à avril 1727. Pas moins de cinq concernent le baptême d'un Baumann. On y relève les jumeaux Jean et Anne Marie, enfants du couple Jean-Georges Baumann et Anne Guligag. Morschwiller-le-Bas était le lieu de résidence d'une famille Baumann. Elle donna naissance, en 1746, à Nicolas Baumann qui fut curé de Wittenheim et de Zaessingue où il décéda en 1817 (Kammerer). En 1505, Hans Buman habitait Bernwiller et devait un cens annuel à Mulhouse. Ce cens fut payé en 1573 par Peter Bauman de Bernwiller, probablement descendant de Hans. Lors du dénombrement de 1659, Adolphe Bauman, âgé de 35 ans, était laboureur à Bernwiller. La famille semble disparaitre par la suite car elle ne figure plus dans le livre des familles de Bernwiller. Elle apparait alors à Ammertzwiller où les tableaux généalogiques mentionnent six familles au XVIIIè siècle. Non loin de là, à Spechbach-le Haut, Jacques et Michel Baumann sont présents lors du recensement de 1698. En 1662, le registre-terrier des biens que possédait l'abbaye de l'Oelenberg sur les bans de Galfingue et Spechbach fut renouvelé. Parmi les sept jurés de Spechbach-le-Haut qui assistaient à cette importante opération, on note la présence d'Adolphe Bawmann. A Dannemarie, la famille Baumann est connue dès la fin du XVIIè aux travaux de Louis Tschaen sur la prévôté de Traubach. Nous y relevons en particulier Victor Baumann, décédé vers 1715, qui eut deux fils, Victor et Joseph. Plus tard, Antoine Baumann, marchand à Dannemarie, figure sur l'arbre généalogique des descendants Haennig ayant droit à une bourse d'études à Fribourg-en-Brisgau (voir le chapitre consacré à cette famille). Il avait épousé Anne-Marie Ricklin, descendante Haennig. Leurs huit enfants figurent sur l'arbre en question. Parmi eux, deux devinrent prêtres. Le premier, Joseph-Antoine, né en 1756, fut chapelain de Dannemarie. Réfugié à Mariastein puis à Constance pendant la Terreur, il partit en 1799 en Bohême puis à Vienne et décéda au pays de Bade. Son frère, Jean-Joseph, né en 1763, fut vicaire de Dannemarie, émigra aussi pendant la Terreur, puis revint comme curé d'Altenach, Hochstatt et Huningue où il décéda en 1832. Un troisième Baumann, prénommé Joseph, a également été prêtre. Né à Dannemarie en 1748 de Jean-Baptiste et de Marie Richert, il fut ordonné en 1773 curé de Murbach, il quitta aussi son pays natal pour ne pas avoir à prêter le serment révolutionnaire. De retour en 1802, il fut curé de Gueberschwihr à partir de 1805, village où il s'éteignit en 1826 (Kammerer). Mentionnons enfin la présence de Hans Bauwman à Soppe-le-Bas en 1562 et l'existence d'une famille Baumann à Hecken et Gildwiller au XVIIIè siècle, avec une pensée pour Joseph Baumann, historien de Thann, qui était fier de ses racines sundgauviennes.

Jean BAUMANN.

Il est maire de Dornach en 1632 et agit souvent pour le compte des Zu Rhein, seigneurs de Dornach. Les registres paroissiaux de Dornach sont conservés depuis 1610. Au nom de Jean-Melchior et Sébastien Zu Rhein, il constitue une rente pour Baschen Hermann, bourgeois de Dornach, le 21.1.1632. Il est père d'Adolphe (30.8.1621, p : Matthieu Paris et Salomé Zu Rhein), de Nicolas (29.10.1622, p : Nicolas Dantzer et Suzanne de Reinach), de Jean (20.6.1626), de Jean-Henri (11.11.1633, p : Henri Sügklain et Anne Hanuss). Son fils Jean-Henri, époux de Barbe Hylbert, est père de Christophe (17.2.1662), Marie-Madeleine (2.7.1667), Elisabeth (7.3.1672), Elisabeth (24.4.1671), Jean-Georges (29.9.1678) et André (27.2.1669). Anne Baumann décède à Dornach le 15 novembre 1611. Jacques Baumann et Marie Fuchs ont pour enfants Romain (18.10.1620), Jean (24.7.1621, p : " prefectus pagi " et Salomé Zu Rhein), Melchior (22.10.1629, m : Suzanne Roessler), les jumeaux Jean-Sébastien et Salomé (1625).

Jacques BAUMANN.

Fils de Jean. Il est père d'Elisabeth (1658, p : Ours Waeltner et Elisabeth Mayer), de Barbe (1661, p : Ours Waeltner et Elisabeth Mayer), épouse de Jean-Jacques Erni le 8 novembre 1683, de Pierre (13.2.1662, p : Pierre Walter et Elisabeth Mayer), d'Anne (5.9.1663), de Jean (13.1.1664), de Jean-Jacques (3.10.1666), d'Ursule (24.2.1667), de Jean-Conrad (19.8.1670), de Jean-Jacques (6.9.1672), de Jean (10.2.1674), d'Anne-Marie (10.7.1676), de Jean-Gaspard (28.2.1680), de Georges.

-Son fils aîné Pierre épouse Barbe Weinstein d'Hochstatt le 8 novembre 1683, dont il a Anne-Marie (13.10.1684), Jean (25.4.1687), Marie-Elisabeth (25.3.1689) et Nicolas (11.4.1691).

-Son autre fils Jean-Conrad, époux d'Odile Bacher le 5.11.1691, a eu David (16.12.1715), Marie-Jacobé (6.12.1710), Marie-Agathe (5.2.1707), Anne-Marie (12.3.1704), Marguerite (17.12.1700), Madeleine (20.3.1699), Jean (31.3.1698).

-Son autre fils Georges, époux d'Anne-Marie Hunckeler le 16 janvier 1702, est le père d'Anne-Marie (10.4.1704), Eve (30.5.1705), Anne (11.2.1708) et Ignace (30.3.1711). Le 26.10.1739, à Bollwiller, Anne Baumann, fille de feu Georges, bourgeois de Dornach, épouse Jean-Théobald Miller devant Joseph Richard, Jacques Rebour, Jean Baumann et Melchior Groeth. Elle meurt le 1er octobre 1772.

Jean-Gaspard BAUMANN.

Citoyen, aubergiste et procureur fiscal de Dornach. Jean-Gaspard Baumann est né le 28 février 1680 à Dornach. Il a épousé Catherine Sutter le 4 juillet 1701. Son épouse était née à Dornach le 2 octobre 1679. Elle meurt le 20 octobre 1721. Au début du XVIIIème siècle, Caspar Baumann était le procureur fiscal de la localité et également aubergiste. Il obtint à cet effet une autorisation de débiter du vin en 1724. Il se remarie alors avec Elisabeth Ludwig le 25 janvier 1722 et meurt le 2 octobre 1748 à Dornach. Avec Joseph Reichert et Jacques Rebour de Kappelen, serviteur du comte de Rosen, il est témoin du mariage de son fils Jean dans l'église Saint-Georges le 13 août 1731. Il assiste aussi au mariage de sa fille Anne-Marie avec François Graber, à Bollwiller, le 4 mai 1744, en compagnie de son fils. Parrains: Jean-Gaspard Hess " tugiensis " et Catherine Meyer, de Dornach. Témoins de son mariage: Georges Schlienger, Jacques Baumann, Wilhelm Mayer et de nombreux autres. Du premier mariage, il a eu Elisabeth (5.4.1705-8.4.1714), Jean (20.11.1708), Jean-Adam (7.3.1712, p : Charles Halm et Barbe Hylpert). Il a des requêtes en 1719 contre Théobald Buehr, puis sur le bois et des propriétés non bâties le 11.9.1723. En 1724, il reçoit l'autorisation de débiter du vin.

Jean BAUMANN.

Fils de Jean-Gaspard. Jardinier du marquis de Rosen, seigneur de Bollwiller et maréchal de France, gentilhomme né en Courlande et qui administra les terres de Bernard de Saxe-Weimar en Alsace, dans sa propriété de Bollwiller. Il a reçu à la mort de son patron le Schaefferey Maht, derrière la ferme du marquis Noyer d'Argenson, et le Grand Jardin à l'intersection de la route de Cernay à Soultz. Il a eu huit enfants, dont un chartreux qui a dirigé le jardin du Luxembourg. Sa veuve Anne-Marie Richard dirige les horticultures Baumann jusqu'au 7 novembre 1774, date de sa mort. Il a eu: Marie-Catherine (21.11.1740-22.1.1744), Catherine (10.3.1746, p : Jean Schmitt et Agnès Richard), qui épouse le chirurgien Jean Keck de Neuf-Brisach le 8.1.1771, d'où un fils, François-Joseph (26.2.1751, p : Jean Geringer et Catherine Blaesy), qui épouse Marie-Anne Abend de Biesheim le 6.2.1769, décédée le 4.12.1771, Jeanne, confirmée le 24.8.1739 (marraine : Marie-Anne Richard), Anne-Marie (3.7.1744, p : Jean Schmitt et Agnès Richard), qui épouse François-Joseph Zipffel, boulanger de Bollwiller, le 10.1.1774, d'où sept enfants, Jean-Baptiste (21.5.1748, p : Etienne Graeth prévôt et Catherine Blaesy), Jean-Michel (29.9.1736, p : Jean-Théobald Blaesy et Elisabeth Richard), confirmé en 1739 (parrain : Jean Richard), Jean (22.12.1732, p : Jean-Théobald Blaesy et Elisabeth Richard-23.8.1735), Jean-Martin-Hymerius (12.11.1734, p : Jean-Théobald Blaesy et Elisabeth Richard -27.1.1744), confirmé en 1739 (parrain : Joseph Richard).

François-Joseph BAUMANN.

Fils cadet de Jean Baumann, il hérite à 23 ans, en 1774, de la propriété Baumann. Il avait déjà voyagé en Hollande et en Allemagne, comme jardinier des Princes-Evêques de Trêves, Wurzburg et Aschaffenburg (Bavière). Il a épousé en premières noces, le 6 février 1769, Marie-Anne-Thérèse Abend, fille de Philippe Abend, de Biesheim, dont il a eu trois enfants: Maria-Theresa (13 mars 1770), qui épouse le 7 avril 1788 Philippe-Jacques Larger, fils de François-Joseph Larger, conseiller et bourgmestre de Soultz en 1770, commandant de la compagnie des arquebusiers de la ville et représentant de Soultz à la fête de la Fédération (1790), puis Jean-Georges Matthieu de Colmar, d'où deux enfants, Maria-Anna (31 mars 1771-31 mars 1771) et François-Augustin (28 novembre 1771-1er décembre 1771), puis Jeanne-Antoinette Beltz, le 24 décembre 1772 à Soultz, dont il a eu douze enfants: Maria-Johanna-Antoinette (24 octobre 1773), qui épouse Antoine Letule de Diersburg le 14 décembre 1801 à Feldkirch, d'où six enfants, Joseph-Bernard (13 mai 1775), Veronica-Christina (25 décembre 1776-1794), Augustin (avril 1779-21 juin 1667), Jean-Baptiste (7 février 1781-7 décembre 1818), officier de cavalerie sous l'Empire et major du 7ème régiment de hussards, Adèle-Geneviève (15 octobre 1782-15 juillet 1819 à Belfort), qui épousa Jean-Pierre Vernier de Belfort, dont elle eut neuf enfants, Walbourge-Regina (4 janvier 1785-19.4.1854 à Belfort), qui épousa Jean-Pierre Charmois de Belfort, dont elle eut huit enfants, Anna-Maria-Rosine (9 novembre 1786), qui épousa Stanislas Rossée de Belfort, dont elle eut neuf enfants, Frédéric (25 octobre 1788), associé de Pflug, à Colmar, Louis-Maurice (1er août 1790-10 mai 1818), officier de cavalerie sous l'Empire, Gustave (13 mars 1792), officier de cavalerie sous l'Empire, mort à Smolensk pendant la retraite de Russie, Marguerite-Anna-Barbe (18 novembre 1793-19.5.1877), enterrée à Bollwiller, qui épousa François-Joseph Keller, de Colmar, d'où sept enfants. Il épouse enfin en troisièmes noces Marie-Sophie-Marguerite Weinemmer, vers 1802, à Bollwiller, dont il a eu trois filles: Marie-Sophie-Brumaire (3 novembre 1804), qui épouse un Kolb, Marie-Sarre-Françoise (17 juillet 1806), qui épouse un Kauffmann d'Ensisheim, et Marie-Vérène-Adélaïde (30.8.1807-31.1.1808).

-Son fils Augustin a épousé Jeanne-Madeleine-Thomasine Hillenmeyer le 18 janvier 1810 à Wattwiller. Il en a eu sept enfants: Joséphine-Eugénie-Albertine (10 novembre 1810-10 juillet 1900), enterrée à Bollwiller, qui a épousé Michel-Thibaud Zurlinden, d'une famille de généraux de Colmar, Marie-Elise-Joséphine (9 octobre 1812-29 décembre 1888), enterrée à Bollwiller, qui a épousé son cousin Constantin-Auguste-Napoléon Baumann, Augustine-Célestine-Caroline-Mélanie (7 avril 1814-2 juin 1819), Pauline-Mélanie-Pétronille (12 janvier 1816-30 mai 1885), qui a épousé le célèbre photographe Jean-Adolphe Braun, natif de Besançon, installé à Dornach, Constantine-Caroline-Mélanie (5 mai 1817-1892 à Cernay), épouse de Louis-Joseph-Théodore Zurcher, industriel du textile qui acheta le château de Bollwiller à la famille Voyé d'Argenson, Sarah-Frédérique-Célie (14.1.1823), décédée à Royan, qui épousa Charles-Nicolas Braun, photographe, et Léonie-Marie-Joséphine (17.1.1829-13.1.1927), enterrée à Bollwiller, qui épousa Augustin Musimelieux Zipffel.

Joseph-Bernard BAUMANN.

Fils de François-Joseph Baumann, il fut maire de Bollwiller (1808-1815). Il a épouse Sarah Hughes, fille illégitime et suivante de la duchesse Dorothée de Courlande et de John Hughes de Londres, le 31 octobre 1797 à Loebichau (Saxe, Altenburg). Dorothée, duchesse de Courlande, fut la marraine de son fils aîné, avec deux barons polonais. La demie-sœur de Sarah Hughes, la comtesse de Dino, fut l'amante de Talleyrand. Elle est décédée le 8.10.1821. Ils ont eu douze enfants : Charles-Joseph-Alexandre (31.10.1798 à Loebichau-22.10.1841), horticulteur et auteur d'un livre sur les camélias, qui épousa Marie-Catherine Boerer de Colmar dont il eut sept enfants, Alexandre-Jean-Joseph (23.9.1800 à Loebichau-10.10.1856), Julie-Sarah-Augusta (1802-1889 à Lyon), qui épousa Jean-Baptiste Sido le 10 février 1825 à Bollwiller et lui donna six enfants, Henri-Auguste-Albert (28.2.1806-1858), qui s'installa en Belgique puis à Paris après la Révolution de 1830, Julie (24.2.1809-31.5.1811), Julie-Joséphine (10.5.1812-14.9.1846), Constantin-Auguste-Napoléon (1.7.1812-12.7.1884), horticulteur, qui épousa sa cousine Marie-Elise-Joséphine Baumann dont il eut dix enfants, Edouard-Joseph (2.7.1814-1842), mort avec le régiment des 1ers Chasseurs d'Afrique à Constantine, Pauline-Jeanne (12.10.1815-1860), qui épousa Joseph-Victor Gyss d'Obernai, Eugène-Achille (12.1.1817-2.10.1869 à Rahway), qui épousa Sophie-Marguerite Loehr le 29 juin 1843 à Mulhouse, et s'installa en Amérique, où il dessina les plans de Central Park, Hector-Caïus (28.3.1819-4.7.1835), Thomas-Guidion-Virgile (29.11.1820-7.6.1844 à Saumur), qui décède à l'hôpital de l'école royale de cavalerie de Saumur. A quatorze ans, Joseph-Bernard devient jardinier du comte-margrave de Bade, à Karlsruhe, sous la direction de Schweykert. Il étudie au Collège de Montbéliard où il reçoit des leçons de Cuvier et du futur général Kleber. Il est contre-révolutionnaire. Il quitte Karlsruhe pour Mannheim, Aschaffenburg, Wurzburg et Iena, puis travaille à Potsdam avec le jardinier comtal Sellow. Il devient jardinier des imprimeurs Decker de Berlin, puis de la comtesse Dorothée de Courlande. Il s'est installé à Loebichau en 1796. Son frère Augustin, inquiet du troisième mariage de son père, vers 1800, le somme de revenir et de reprendre l'affaire avec lui. Il quitte Loebichau à l'été 1801. Il se dispute avec son père, fervent catholique (il a épousé une protestante). Il s'associe à Augustin. Il négocie avec les Allemands en 1814-1815, recevant dans sa maison le prince de Schwartzenburg et les archiducs Jean et Joseph d'Autriche. Ils cultivent camélias, rhododendrons, roses, azalées et arbres ornementaux. Il est "réactionnaire" et victime de la Restauration. Il rachète 40 hectares à Noyer d'Argenson (Klein Baumgarten, Schecher Acher et Hinter der Ziegel Scheuer). Il achète aux comtes de Waldner-Freundstein la propriété d'Hartmannswiller, avec les ruines du château et 15 hectares. Un de ses fils, Napoléon, part en apprentissage à Genève chez Joseph Wallner vers 1820. Wallner de Genève est un ami des Baumann: premier contact avec les Gay ? Son frère Eugène, "l'oncle d'Amérique", accompagne Jean Zuber à Lausanne et Genève, chez Joseph Wallner (1836). Les filles Julie et Joséphine Baumann offrent des fleurs au roi Charles X. La propriété Baumann couvre alors 150 acres. De son deuxième mariage avec Joséphine Trouvey, il a eu Joseph-Victor (10 juin 1825-1853), qui épousa Marie Zaeslin, de Bâle. La guerre éclate dans la famille au retour d'Eugène, début 1839. Les Baumann font reconstruire le château d'Hartmannswiller. En juillet 1853, une tempête ravage Bollwiller.

Adèle-Mathilde BAUMANN.

Fille de Joseph-Bernard, née le 25 octobre 1826 à Bollwiller, elle y est décédée le 7 mai 1887. Elle épouse en novembre 1849 à Hartmannswiller François-Emmanuel Gay de Lausanne, qui rachète en 1854 les terres d'Eugène Baumann.

Jean-Jacques BAUMANN.

Fils de Jacques, né le 6 septembre 1672 à Dornach, il est témoin du mariage de ses frères Jean-Gaspard et Georges en 1701 et 1702 à Dornach. Il meurt le 2 avril 1727. Avec Grischona Waldner, il est père de Joseph (2.8.1712), Jean (24.2.1706, p : Jacques Seysser et Eve Schlienger), Jean-Théobald (2.11.1707, p : Theobald Delon de Thann et Eve Schlienger), qui épouse à Dornach Elisabeth Schmitt de Didenheim le 28 juillet 1728 puis Catherine Koelb le 9 juin 1738, Joseph (6.9.1699, p : François-Joseph Zu Rhein et Catherine Montavon de Cornol, " cubicularia "), Jean-Jacques (15.11.1698), Catherine (5.2.1697), Eve (7.8.1695, p : Sébastien Reichert et Eve Keller), Catherine (22.11.1692, p : Claude Schlienger et Catherine Schaydecker). Theobald Delon de Thann et Catherine Montavon de Cornol, dans le Jura suisse, sont mariés.

Marie-Eve BAUMANN.

Fille de Jean-Jacques, elle épouse le 13 novembre 1730 Jean-Michel Durrwell à Bollwiller.

Nicolas GHERSI