Notices de familles ( 1305 entrées )

Baumlin - Baeumlin - Beimlé - Bämlin - Baimlin

Cet ancien nom de famille est un diminutif de Baum (arbre), racine que l'on retrouve dans d'autres patronymes comme BAUMGARTNER, BAUMLER, BAUMHAUER, etc. Suivant la période et le lieu, les altérations de BAUMLIN se trouvent sous diverses formes (BÄMLIN, BAUMLÉ, BAEMLI...). Les graphies actuelles, BAUMLIN et BAEUMLIN, sont surtout bien présentes à Franken et Illfurth.

Vieille croix au cimetière de Franken, village où les Baumlin étaient présents au XVIIè siècle  

Une famille noble du nom de BOEUMLIN est présente à Mulhouse dès 1264. Au début du XIVè siècle vivait Nicolas BOEUMLIN, chevalier qui portait une tête de fou dans ses armoiries comme l'atteste un sceau de 1350. Il avait un frère Conrad qui habitait Luemschwiller. A la même époque, une branche demeurait à Bâle, tandis qu'une autre tenait l'avouerie de l'église d'Obermorschwiller (BMHM 1924). De 1438 à sa mort survenue en 1449, un certain Conrad BÄMLIN fut provincial des franciscains en Alsace. A Soultz, Auguste GASSER signale dans son Livre d'Or la présence d' Erhart BAUMLIN en l'année 1494.

Implantée à Hausgauen avant la guerre de Trente Ans, la famille BAUMLIN (BAEUMLÉ) s'est déplacée vers Illfurth et Franken, tout en laissant des rameaux sur place. En 1662, Jean BEIMBLÉ portait plainte contre Morand BAUR qui avait laissé vagabonder ses cochons sur un champ lui appartenant. La même année, il portait plainte contre la femme de Jean WETZEL. Avec son chariot, elle avait roulé sur un champ d'avoine et un pré non fauché lui appartenant également. De Hausgauen aussi venait Melchior BÄUMLIN qui décéda à Altkirch en février 1730.

En 1676, Hans et Martin BAUMLÉ de Franken étaient réfugiés à Bâle (Société d'Histoire de Huningue). En novembre 1683, les BAUMLIN étaient de retour à Franken où fut célébré le mariage d'André avec Madeleine Burgermeister. Au XVIIIè siècle, une branche de Franken partit pour Hausgauen et Hundsbach (travaux du curé BEHRA).

De Franken également était originaire la famille BAUMLIN d'Illfurth. Dans la monographie sur Illfurth parue en 1959, il est fait mention de Johan BAEUMLIN originaire de Hausgauen qui vint habiter Illfurth dès 1610. Du mariage de Hans BAUMLIN et Maria ZURBACH en 1665 sont issues, d'après cet ouvrage, plus de 42 familles BAEUMLIN. Le travail d'analyse des mariages prérévolutionnaires d'Illfurth réalisé par René POMMIER recense, entre 1628 et 1782, pas moins de 35 mariages où l'un des conjoints était un BAEUMLIN.

En 1700 mourut à Geispitzen Hans Ulrich BEIMLEN, bourgeois du lieu. Il laissa de nombreux enfants issus de son second mariage avec Veronica SCHMIDLIN. Parmi eux, Morand épousa Maria RASSER de Waltenheim, laquelle était déjà veuve lors du décès de son beau-père : Morand avait été foudroyé en 1697 par une crise d'apoplexie dans l'auberge à l'enseigne de la Croix, près du moulin de Waltenheim. Un autre fils de Hans Ulrich, prénommé Hans Georg, avait fondé un foyer à Schlierbach, alors que le troisième fils, Wilhelm, avait épousé Anna Maria FUX (notariat ancien de Geispitzen).

Une notice importante a été consacrée à François-Joseph BAEUMLIN dans le Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne. Ses parents, François-Joseph et Marie-Madeleine COLLET, habitaient Thann depuis 1758. Né en 1761 à Thann, François-Joseph fut avocat au Conseil Souverain d'Alsace, bailli de Saint-Amarin par intérim.

Elu député en 1791, il fut en 1817 cofondateur d'une filature de coton à Issenheim. En 1827, il reçut la Légion d'Honneur. Les travaux d'André ROHMER nous permettent de savoir qu'il eut au moins sept frères et soeurs.

Parmi eux, Antoine-Thiébaut fut professeur au séminaire de Porrentruy puis au grand séminaire à Strasbourg et décéda en 1832 à Bernwiller (KAMMERER). Un autre frère, Jean-Michel, fut quant à lui professeur à Metz, curé de Novillard, de Meyenheim et Pfaffenheim où sa pierre tombale était encore conservée en 1904 (WALTER).



André GANTER