Notices de familles ( 1305 entrées )

Beuret - Beurray - Bouret - Burray

Les BEURET et leurs variantes orthographiques tirent leur nom de la toile grossière faite de bourre de laine brune. Cette toile s'appelle la bure. Le BURET serait donc le fabriquant de cette étoffe.

A Larivière, un buste rapelle le souvenir du général Georges Beuret, deuxième du nom  

La souche du Jura Suisse

Dans la Principauté de Porrentruy les BEURET sont anciens et nombreux. Cités dès 1440, ils vivent aux Pommerats, aux Breuleux, à St Ursanne, Délémont etc.. Dès le XVIIè siècles, ils sont notables à Porrentruy tel François Humbert BEURET, maître-bourgeois dont le fils Jean Germain était directeur des forges d'Undervilier (LOJ).

Les verriers savoyards

Claude BORRET originaire de Savoie était verrier à la verrerie de Lucelle en 1692. De là il parti pour fonder, avec quelques autres verriers, la verrerie de Wildenstein en 1699 sur les terres de l'abbaye de Murbach. Il possédait une part (unouvreau) au four de Wildenstein qui, suivant le bail decréation, en comptait dix. Ses descendants s'appelleront BURREY et BURRAY et seront verriers comme leur père.

Les Beuret de Montreux et Valdieu-Lutran

Un terrier de l'abbaye de Valdieu cite dès 1569 Perrin et Claude BURRAY. Vers 1630, avant que la terrible guerre de Trente Ans ne fasse ressentir ses effets dévastateurs en Alsace, Etienne BEURET était maire de Romagny.

Au milieu du XVIIè siècle vivait également à Valdieu la famille d'Adam BEURET. Ce dernier, officier de la seigneurie de Montreux, présida en 1657 au dénombrement des biens que l'abbaye de Valdieu possédait dans le finage de Lutran. Il épousa Marie ALLIS qui lui donna neuf enfants dont Jean, licencié en droit, et Jean-François qui moururent sans postérité, ainsi que Jean Pierre, François et Pierre.

François épousa Catherine GAUTHERAT, la fille de Denis et Mauricette OURY de Lutran, et se fixa dans cette localité. Il fut le père de huit enfants dont un seul garçon prénommé Jean. Celui-ci s'unit à Agathe GENTINE la veuve de Jean BEUGLET de Lutran. Leur fils Jean Pierre épousa Barbe GIROD fille de Jean Pierre et Catherine CUENIN de Montreux-Vieux.

Elle lui donna sept filles et un fils également prénommé Jean Pierre. Mobilisé dans l'armée républicaine en septembre 1793 suite à la proclamation de la levée en masse, il fut renvoyé dans ses foyers après avoir été classé soutien de famille car son père venait juste de mourir. Désigné par le tirage au sort en 1799 conformément aux dispositions de la nouvelle loi sur la conscription militaire, il paya Joseph BOUVIER de Lutran pour effectuer à sa place le service militaire. L'année suivante il épousa Barbe TONKEUL fille de Louis et de Barbe GENTINE de Romagny. Receveur municipal de 1801 à 1804 il fut également adjoint au maire de 1816 à 1821 puis maire de Lutran de 1821 à 1830.

Devant l'église de Michelbach-le-Haut, la tome du général Geaorges Beuret, décédé en 1828  

Pierre, autre fils d'Adam, fut procureur fiscal de la seigneurie de Traubach et maire de Dannemarie. Il épousa en premières noces Marguerite IMFELD de Ferrette qui lui donna deux filles. En secondes noces il s'unit à Elisabeth KELLER de Dannemarie dont il eu cinq enfants. Les deux filles issues du premier mariage épousèrent respectivement Jacques FRELIN maire de Romagny et François Nicolas THEVENOT maître d'école à Montreux-Jeune.

Les trois généraux Beuret de La Rivière

Georges Emmanuel BEURET est né en 1772 à Larivière au foyer des époux Georges et Agathe BAILLY. Après avoir fait plusieurs campagnes dans l'Armée du Nord puis celle du Rhin il se distingua au Portugal et en Espagne. Baron d'Empire en 1810 il acquit le domaine de Saint Apollinaire près de Folgensbourg. Vicomte il mourut subitement en 1828 après avoir été nommé Commandeur de l'Ordre de la Légion d'Honneur et chevalier del'Ordre de Saint Louis (NDBA et Bolleronis ou le Prieuré de Saint-Apollinaire).

Son fils Eugène Georges Jacques né à Paris en 1806, polytechnicien, fit la campagne de Crimée. Comme son père il était vicomte et grand officier de la Légion d'Honneur (NDBA).

Enfin, Georges BEURET, cousin du dernier, né en 1803 à Larivière, Saint Cyrien, fit diverses campagne et se distingua au siège de Sébastopol. Lors de la campagne d'Italie, il fut tué à la tête de ses troupes à Montebello. Officier de la Légion d'Honneur, un monument surmonté d'un buste rapelle son souvenir dans son village natal.

André GANTER et Gérard HIMMELBERGER