Notices de familles ( 1305 entrées )

Boeglin - Boeglen - Boeglé - Boegly

Le tout nouveau "Dictionnaire étymologique des noms de famille" indique que les BOGELÉ et variantes doivent leur nom au moyen-haut allemand "bogelin", diminutif de "bog" c'est-à-dire courbure. Dans ce cas, les BOEGELÉ auraient habité près de la courbure d'une rivière ou d'un chemin.

Les armoiries de Jean Beglin, sergent à Aspach à la fin du XVIIè siècle  

Le "Deutsches Namen Lexikon" propose comme étymologie de "BÖGLÉ" la profession de "Bogner" c'est-à-dire de fabricant d'arc (Bogenmacher). Enfin, il est sans doute plus juste de chercher le sens du nom dans le dialecte local avec l'action de jauger, mesurer la capacité des tonneaux: bögeln, begeln (dictionnaire ancien alsacien-français).

Les BOEGLIN, que l'on retrouve aussi chez nos amis Suisses sous la forme BOEGLI ou BÖGELI, sont bien implantés le long de la frontière Suisse au sud de Saint-Louis.

Dans la liste nominative des bienfaiteurs de l'église de Hégenheim, on peut noter pour l'année 1624 les dons faits par Boller (Appolinaire) BÖGLEIN (15 sols) et Ursula BÖGLER en l'année 1631. En 1676, Hans BEGLIN du même village était réfugié à Bâle. A Hésingue, les BEGLI étaient laboureurs au XVIIIè siècle. A la même époque, ils vivaient aussi à Feldbach, Schlierbach, Wentzwiller, Sierentz, Stetten, Wolschwiller...

Le miracle de Hans Böglin

Le livre des miracles de Mariastein rappelle, sous forme d'un poème de 20 rimes, l'aventure dont a été victime Hans BÖGLIN de Buschwiller en l'année 1654. Charretier de métier, il fut agressé par un cavalier français. Pour se défendre, il lui lança une pierre à la tête, avec une telle force que le cavalier tomba de son cheval, blessé à mort. Hans BÖGLIN fut alors condamné à mort, il implora dans sa cellule Notre Dame de Mariastein. Puis, à l'aide de son couteau, il réussit à faire un trou dans le mur et à s'échapper sans éveiller l'attention des gardes.

Buschwiller et son église. Ce village est un des berceaux sundgauviens de la famille Boeglin  

Les BÖGLIN ont prospéré à Buschwiller où ils exerçaient la profession de boucher au XVIIIè siècle. En 1782, Jean Ulrich épousa une fille DOPPLER de Leymen, mais il mourut jeune et sa veuve se remaria en 1788 à un HAAB de Kembs (contrats de mariage de Leymen). De Buschwiller, deux familles BOEGLIN partirent pour le Nouveau Monde en 1845 et 1850.

Autour de Mulhouse

A Brunstatt, les BOEGELIN sont présents dès 1670, année du mariage de Jean Adam avec Maria SCHULTZ. En 1685, les enfants du village furent confirmés à Altkirch. Parmi eux figure Georges BÖGELIN, fils de Jean et d'Hélèna ROESCH. Les parents habitaient Brunstatt mais le père était originaire d'Uberkumen.

A Heimsbrunn, Michel SCHMITT a relevé le mariage en 1708 du veuf Melchior BEGLIN et de la veuve Elisabeth CHRISTEN.

A Burnhaupt-le-Bas, Michel BEGELIN était maréchal-ferrant. Décédé en 1685, il laissa une nombreuse descendance. Les inventaires de partage réalisés aux décès des habitants de Burnhaupt-le-Bas et analysés par Louis TSCHAEN nous fournissent quantité d'informations sur les familles du village, et en particulier sur les BEGELÉ-BÖGELIN.

Dans le secteur d'Altkirch

Dans la ville d'Altkirch même vivait au XVIIè siècle Christian BEGLIN. Charpentier de métier, il avait épousé en 1677 Madeleine KUENÉ, la fille du cordonnier de la ville. Originaire d'Aspach, il décéda le 4 septembre 1683.

Antoine Boeglin fut Curé d'Osenbach où sa pierre tombale est toujours conservée  

A Carspach, Urs BOEGLIN avait obtenu le droit de bourgeoisie. En 1691, lors d'une vente aux enchères publiques, il acheta une chènevière à Carspach. Son épouse Ursula PETER mourut en 1693 ne lui laissant qu'une fille, Françoise.

De Hagenbach était originaire Peter Wilhelm BOEGLIN, bourgeois, qui épousa en 1774 à Altenach Marie Madeleine RUESCH. Peter BOEGLIN, originaire de Hundsbach, partit vers 1642 pour habiter à Soppe. En 1650, il demanda aux autorités d'Altkirch dont dépendait Hunsbach, son certificat de naissance légitime et de bonne conduite.

Ce document était indispensable pour quitter la seigneurie et s'installer ailleurs (Soppe dépendait alors de la seigneurie de Thann). En 1651, ce fut au tour de Thomas BOEGLEN de quitter le village natal de Hundsbach, pour une destination qui nous est inconnue.

La branche de Balschwiller, issue du couple Jean-Jacques BOEGLIN et Hélène WERSINGER, a été étudiée par Maurice FINCK.

De Brinighoffen était natif le curé Antoine BOEGLIN. Fils de Jean et de Madeleine SAUNER, il fut ordonné prêtre le 20 décembre 1766. Il décéda en 1809 comme curé d'Osenbach. Sa pierre tombale est conservée contre le mur extérieur de l'église (KAMMERER et WALTER).

Les armoiries de Jean Boeglin d'Aspach

Exerçant la fonction de sergent à Aspach, Jean BEGLIN se fit attribuer, à la fin du XVIIè siècle, des armoiries par les fonctionnaires de Louis XIV. Laboureur possédant un attelage (en 1698 il avait une charrue et trois chevaux), il fit mettre dans ses armoiries le soc de charrue et le coutre, emblèmes de son métier. Il y ajouta les initiales I B (Johannes BOEGLIN) et W V A (Weibel von Aspach).

André GANTER