Notices de familles ( 1305 entrées )

Bourquin

Le nom BOURQUIN est un diminutif du prénom Bourcard, d'où sa fréquence relativement dense dans le Jura Suisse et le Territoire de Belfort.

Le "Livre d'Or des Familles du Jura" d'André RAIS (tome 1 - seul paru) nous apprend que les BOURQUIN sont cités dès 1300 dans les documents anciens.

Les armoiries Bourquin  

Au XIVè siècle, ils sont présents à Bonfol, Cornol, Bassecourt, Délémont, Porrentruy, etc...

Une branche importante habite Sonceboz, une autre Sonvillier, une troisième Courtételle.

M. François WERLEN, dans le premier bulletin du tout jeune Cercle Généalogique de Belfort (1), donne de nombreuses informations sur ce patronyme.

Présente à Fesche-l'Eglise dès le milieu du XVIè siècle, cette famille donera naissance à deux branches importantes.

La première issue de Jean BOURQUIN, sera alliée aux PELLUET et SCHLICK.

La seconde, dont la tige est Jean-Jacques BOURQUIN, formera des alliances avec les familles THÉVÉNOT, VALLAT, SCHLICK, GIRARDEY et LOVIAT.

Des Bourquin à Masevaux

Les anciens registres paroissiaux de Masevaux contiennent, en date du 10 octobre 1594, l'acte de baptême de Florine, fille de Jean BOURQUIN et de Claire SEILER.

La marraine de la petite Florine fut Scolastique DE FALCKENSTEIN, célèbre abesse du couvent de Masevaux.

Dans la région de Montreux

M. Gérard HIMMELBERGER, bien connu des lecteurs de cette rubrique, nous a transmis le fruit de ses recherches sur les BOURQUIN du secteur de Montreux.

En voici la teneur: les BOURQUIN descendent d'une ancienne famille de Romagny.

En 1588, Louis BOURQUIN est nommé dans un terrier de Froidefontaine conservé aux Archives Départementales du Haut-Rhin.

Un rentier de Magny dressé le 20 avril 1668 et conservé à la bibliothèque municipale de Belfort mentionne les héritiers de Jean BOURQUIN ainsi que le maire de Romagny, Louis BOURQUIN.

A la même époque vivait dans cette localité Vuillemin (ou Guillaume) BOURQUIN, époux de Françoise BOURQUARD de Frais. Ils eurent quatre enfants. Le marié décéda vers 1686. Sa veuve se remaria en 1692 avec Marc PAGAT de Chavannes-sur-l'Etang.

Vuillemin avait une soeur, épouse de Jean-Pierre BORON, le maire de Montreux-Jeune. Elle décéda en 1727 âgée de 80 ans.

Un fils de Vuillaume, prénommé Jean, épousa Anne-Marie SCHAKER de Valdieu.

Situé derrière l'église de Lutran, le presbytère fut acheté par Jacques Bourquin à la Révolution  

Lors de la tourmente révolutionnaire, un petit-fils de Jean, tisserand de profession, émigra.

Ses biens furent confisqués et mis en vente au profit de la Nation. Ils furent rachetés en presque totalité par son frère Louis.

Jean-Louis BOURQUIN, frère de Vuillaume, contracta mariage avec Elisabeth LEMMERLET, la fille de Jean-Jacques originaire de Wiesen près d'Olten en Suisse, qui était fermier de l'abbaye de Valdieu.

Le couple, qui habitait Romagny, eut douze enfants au moins, dont six moururent jeunes.

Deux de leurs garçons, Jean-Joseph et Jean-Jacques, épousèrent des filles de Chavannes-les-Grands et se fixèrent dans ce village.

En 1785, Jacques BOURQUIN, petit-fils de Jean-Louis de Romagny, unit sa destinée à Agathe LABOUEBE de Lutran, village où il se fixa.

Laboureur aisé, père de sept enfants, il fut un grand acquéreur des biens nationaux mis en vente après la Révolution.

Il acquit ainsi différents lots de terres provenant d'une part du seigneur DE REINACH-FOUSSEMAGNE (la forêt du bois, la basse entre autres), et d'autre part de l'abbaye de Valdieu.

Il acheta également le presbytère de Lutran. Ce bâtiment, qui est vraisemblablement le plus ancien du village - il aurait eu 400 ans d'existence - fut revendu par l'acquéreur aux communes de Lutran et Valdieu formant la paroisse en 1820 puis rendu à sa destination première.

Jean-Louis BOURQUIN, un autre petit-fils de Jean-Louis de Romagny, épousa en 1800 Elisabeth FAIVRE, fille de l'ancien maire de Valdieu. Installé au village d'origine de son épouse, il y exerça les professions de maréchal-ferrant, cultivateur et aubergiste.

Ses descendants continuèrent à exploiter un débit de boissons. Ils firent construire, vers le milieu du siècle dernier, le café du canal, près de la Rigole, toujours exploité.

Les BOURQUIN sont encore bien présents à Valdieu.

André GANTER