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Bringel - Brinckel

Le nom de famille BRINGEL semble bien mystérieux. On peut sans doute y rechercher le mot Brunkel indiquant un endroit marécageux. A moins que, tout comme pour le village de Brinckheim, l'étymologie en soit le prénom Bruno. La poursuite des recherches devrait permettre un jour d'en savoir plus sur ce point.

Croix de 1748 et vieille maison à Brinighoffen (Saint-bernard), village où les Bringel étaient présents au XVIIè siècle  

A Brinighoffen

En 1659 Jean BRINGEL fut mentionné dans le dénombrement des biens que reçu MAZARIN, biens constitués en particulier des villages de la seigneurie de Thann. Ce document, conservé aux Archives du Palais de Monaco, nous apprend que Jean BRINGEL était alors âgé de quarante huit ans et qu'il exerçait à Brinighoffen le métier de charpentier.

Sur les trois enfants mineurs indiqués dans ce dénombrement, un seul semble être né sur place. Il s'agit de Rodolphe, qui fut baptisé en février 1656 à Spechbach-le-Haut, paroisse dont dépendait alors Brinighoffen. Epoux de Marie MULLER, Jean décéda le vingt huit janvier 1660, munit des Saints Sacrements de l'Eglise.

Le curé, qui écrivit son nom BRÜNCKEL, précisa que le défunt était originaire du canton de Lucerne. Nous ignorons si cette branche a fait souche, mais elle est très certainement à mettre en relation avec la branche de Galfingue.

A Froeningue et Vieux-Thann

La branche de Froeningue est issue du mariage, célébré en ce lieu en 1723, entre Henri BRINCKEL et Barbe HAME. Originaire de Galfingue, Henri eut quatre enfants avec son épouse . Ayant le droit de bourgeoisie à Froeningue, Henri y décèda encore jeune en mai 1736.

A Vieux-Thann, dès le début des registres en 1737, nous trouvons trace du couple Michel BRINGEL et Françoise WEINBRENNER. Cette année là le couple fit baptiser leur fils Thiébaut. Il fut suivit de Françoise en 1739 et André en 1740. Mais là aussi l'épouse se retrouva veuve dès 1741.

La grande famille Bringel de Galfingue

L'absence de registres avant 1745 rend la recherche généalogique complexe pour ce village. Le riche fonds notarial conservé aux Archives Départementales du Haut-Rhin reste encore à exploiter. Faisant partie de la seigneurie de Thann le village était administré par le maire de Bernwiller. Il comprenait, vers 1698, vingt-quatre maisons, de très nombreuses terres labourables, quelques prés et un bois.

L'état du bétail en cette année 1698 comptait onze chevaux, quinze boeufs et dix vaches. En 1659 Michel BRINGEL, né vers 1629, y était laboureur, c'est-à-dire paysan aisé puisqu'il possédait charrue et attelage.

Au vu des registres paroissiaux la famille s'était déjà considérablement développée puisque l'on compte plusieurs rameaux dans la première moitié du XVIIIè siècle. Citons celui de Valentin, l'époux d'Eve STUDER, parents de Vincent, Blaise et Joseph. Vincent né vers 1732 épousa Madeleine RIETSCH et parmi leurs enfants un fils Jean se maria en 1789 à Galfingue avec Catherine BISCHOFF.

Blaise, bourgeois du village, épousa successivement Marie Anne KUTTLER et Anne Marie WALLIER. Agriculteur, il eut de nombreux enfants dont huit de sa première épouse. Joseph, troisième fils de Valentin, savait écrire ce qui était rare à l'époque. Tisserand à Galfingue il y avait épousé en 1754 Barbe SCHLEFFLI qui lui donna de nombreux enfants.

Parmi eux la fille Anne Marie alla se marier à Hochstatt en 1782 avec Joseph SCHMERBER. Sans pouvoir les rattacher aux précédents, à la même époque nous connaissons Michel, Apollinaire et Jean. Le premier, Michel, se maria par trois fois. Il épousa tout d'abord Ursule WETZEL de Bernwiller, puis en secondes noces Marguerite MEYER de Galfingue. A nouveau veuf il se maria enfin avec Apollinie WEISS. Manouvrier il attestait les actes officiels en mettant ses initiales : M B. Apollinaire BRINGEL, qui décéda en 1745 âgé de quarante ans, avait épousé Madeleine MENTZINGER.

Leur fils Sébastien prit pour femme une STOFFEL de Spechbach. Muet dans la fin de sa vie il décéda en 1792 âgé de soixante huit ans. Enfin, Jean BRINGEL et son épouse Barbe GERBER de Guevenatten eurent dix enfants entre 1751 et 1766. Les deux derniers furent les jumelles Barbe et Agathe. Joseph DECK de Galfingue a produit une petite étude sur cette famille qui s'était spécialisée dans l'élevage des porcs au XIXè siècle. Cette notice est parue dans la revue Sundgau 7 en 1990.

André GANTER