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Britschu

La maquette du relais des Trois Maisons telle que l'on peut la voir au musée postal de Riquewihr...  

Le nom de famille BRITSCHU a une consonance particulière. Son préfixe, Britsch, pourrait le rattacher au mot alsacien Britsch désignant le lavoir. On peut aussi y voir une altération du nom Suisse BRUTSCHI sur lequel nous reviendrons.

Mais nous pensons qu'il est sans doute plus vraisemblable que le nom BRITSCHU soit une déformation locale du patronyme BRISECHOUX.

Le nom BRISECHOUX, d'après le livre d'or des familles du Jura, provient du métier de "Briseur de choux", ce qui correspondrait en Alsace au coupeur de choux.

Le premier poseur du nom était Pierre BRISECHOLTZ de Fuesse (Doubs) qui émigra a Porrentruy en 1547.

En 1679, Roch BRITSCHY est déjà installé a Hirtzbach. Au mois de mai de cette année, il reçoit procuration de Henri WIDMER et de sa mère Barbara MEGIER, tous deux d'Obererlinsbach, dans le canton de Soleure. Ces deux personnes le chargent de défendre la mémoire de Rodolphe WIDMER, frêre de Henri et fils de Barbe, assassiné a Hirtzbach il y a quelques temps.

En février 1689, lors de la rédaction de I'inventaire des biens de la succession de feu Jacques HARTMANN, riche bourgeois de Carspach, on retrouve Roch BRITSCHU, de Hirtzbach, mentionné parmi les nombreux débiteurs. Epoux de Barbe HALBEISEN, Roch BRITSCHU se remarie en 1685 à Ursule ROHR, de Spechbach-le-Haut, (contrat de mariage du 17 juillet 1685).

Aubergistes aux Trois Maisons

En septembre 1699, Christophe BRITCHU, fils de Roch qui est a cette date aubergiste aux Trois Maisons, demande son certificat de filiation. Ce document atteste qu'il est né de parents légitimes et a été baptisé le deux juin 1670 a Hirtzbach. Il avait été tenu sur les fonts baptismaux par son parrain, Christophe SENGELIN, et sa marraine, Anne PFLIEGER. Christophe avait pendant trois années été en apprentissage chez maître Hyiari GERMAN, le forgeron de Hirtzbach. II souhaitait partir s'établir près de Strasbourg, raison pour laquelle il sollicita cet acte nécessaire a son installation dans une autre seigneurie.

En mars 1704, c'est au tour de l'autre fils, Jean BRITSCHU, de demander ce même acte. A cette époque, il habite aux Trois Maisons. Le Relais de la Poste aux chevaux des Trois Maisons, sur la route Haute près de Jettingen, a joué un rôle important au cours du XVIIIè siecle. Une très belle maquette de ce relais est conservée au musée postal de Riquewihr.

Les Britschu étaient aubergistes aux Trois Maisons, alors relais postal, situé sur la route haute près de Ranspach  

Le soldat Christophe Britschu

Ne vers 1730 à Hirsingue, Christophe BRITSCHU s'engage en 1748 dans le régiment de cavalerie du Maréchal Anne-Armand DE ROSEN. Le rôle (registre d'enrôlement) de ce régiment est conservé aux Archives Militaires a Vincennes (son relevé est actuellement effectué par Herve DIERSTEIN). Christophe BRITSCHU avait, d'après le signalement consigné sur ce rôle, les cheveux noirs et les yeux bruns. II mesurait cinq pieds et trois pouces (le système métrique ne sera introduit qu'après la Révolution !).

Christophe s'était engagé pour trois ans. Le régiment auquel il appartenait, propriété du Maréchal, devenu entre-temps Lieutenant-Général des Armées du Roi, sera cédé en février 1749 au duc de Wurtemberg, puis sera intégré en 1751 au régiment "Royal Allemand ".

Anne-Armand DE ROSEN décédera à Paris en novembre 1749 (voir sur les ROSEN l'excellente étude publiée dans "Pays d'Alsace", revue de la Société d'Histoire et d'Archologie de Saverne et environs).

André GANTER