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Brunnengreber - Brunengräber

Voilà au moins un nom de famille dont l'étymologie est simple. Les BRUNNENGREBER doivent leur nom à un métier : celui de puisatier, mis à l'honneur par Marcel PAGNOL. Ce métier était bien évidemment important car comment vivre sans eau, et donc sans puits ?

Le préfixe BRUNN est courant dans les noms de famille, mais la forme BRUNNENGREBER semble rare. BRECHENMACHER, dans son "Etymologisches Wörterbuch der Deutschen Familiennamen" cite un certain Jean BRUNNENGRÂBER, curé de Leipzig en 1536. Nous ne savons pas s'il peut y avoir un rapport entre ce Jean et les BRUNNENGREBER alsaciens.

Une ferme ancienne à Wahlbach, village où les Brunnengreber son déjà présents en 1590  

A Wahlbach depuis quatre siècles

Les registres paroissiaux catholiques de Wahlbach ne débutent qu'en 1685, mais la cure conserve des registres terriers du XVIè siècle. L'étude de certains de ces documents, qui a pu être réalisée grâce à l'obligeance du curé Antoine JELSCH, permet de localiser Adam BRUNNENGREBER à Wahlbach dès 1590.

Cette année là il verse une redevance pour ses terres au couvent bâlois de Sainte Madeleine. En 1606 on mentionne ses héritiers, malheureusement sans les citer nominativement, dans le registre des revenus du couvent de Gnadenthal à Bâle. En 1654 et 1656 deux autres registres fonciers font souvent état de Jean BRUNNENGREBER, dont le nom est alors orthographié BRONNENGREBER. Ce Jean semble posséder de nombreuses terres au ban de Wahlbach et est probablement petit-fils d'Adam.

Jean Brunnengreber et sa descendance

Ayant survécu aux calamités de la guerre de Trente Ans, Jean BRUNNENGREBER cité plus haut épousa Marie FRITSCH, née vers 1626 et fille d'une ancienne famille de Wahlbach toujours présente au village. Les alliances entre les familles FRITSCH et BRUNNENGREBER furent d'ailleurs nombreuses au fil des siècles. Jean et son épouse eurent plusieurs enfants.

Citons Pierre, qui prêta le serment de bourgeoisie lors de la séance hebdomadaire du tribunal, le samedi 6 septembre 1681. Redevable de la corvée seigneuriale, comme tous les sujets, il figure au dénombrement de 1698 comme propriétaire de deux chevaux. Il épousa Eve STOESSEL qui lui donna plusieurs enfants. Cultivateur à Wahlbach il décéda en mai 1705.

Anne Marie, sans doute soeur de Pierre, se maria en 1705 à Michel NEEF le fils du maître d'école de Zillisheim. Le couple habita Wahlbach où Michel fut à son tour maître d'école jusqu'à sa mort survenue en 1738. Les conjoints avaient, en 1714, passé un contrat de mariage déposé au greffe d'Altkirch.

Leur fils André NEEF prit, après le décès de son père, sa succession dans la charge d'instruire la jeunesse de Wahlbach. Jean BRUNNENGREBER, fils de Jean et de Marie FRITSCH, fut agriculteur à Wahlbach et bourgeois du lieu. En 1698 il est recensé comme propriétaire d'un attelage de deux chevaux. Il avait épousé Marie BRAND originaire de Willer.

Malheureusement la jeune femme décéda en couches en 1689, à l'âge de tente ans. Son fils Marc épousa en 1722 Madeleine FRITSCH de Zaessingue et le fils de ces derniers se maria, en 1772, à Catherine FEUERSTEIN. Egalement issues du couple BRUNNENGREBER-BRAND, les filles Marguerite et Elisabeth s'unirent respectivement à Jean FRITSCH et Georges HOFFMANN.

Michel Brunnenberger

Fils de Jean et de Marie FRITSCH, Michel passa le quinze février 1694 un contrat de mariage avec sa future épouse Marie HOFFMANN. Le montant du douaire qu'il promit alors à sa fiancée s'élevait à plus de trente livres, monnaie de bâle. L'acte original est toujours conservé aux Archives Départementales du Haut-Rhin.

Comme le voulait la coutume, la cérémonie religieuse se déroula une semaine plus tard en l'église paroissiale de Wahlbach. Bourgeois du village il y décéda en juillet 1732 après que son épouse lui eut donné cinq enfants. Mais l'un d'eux, né en 1698 et prénommé Michel, décéda accidentellement à l'âge de dix ans en tombant du haut d'un arbre.

Parmi les autres enfants un fils André laissa descendance en épousant Anne Marie FRITSCH, et un autre fils Laurent épousa en 1740 Anne MORGEN la fille d'Adam. Ils furent les parents , entre autre, de Sébastien, André et Laurent. Le premier se voua à la prêtrise et décéda en 1814 dans sa cure à Brinckheim. Le second, époux d'Anne Marie STOESSEL, eut plusieurs enfants, de même que le troisème, Laurent, avec sa femme Anne Marie KETTERLEN.

André GANTER