Notices de familles ( 1305 entrées )

Bucher - Buecher

Le nom de famille BUCHER, avec ses variantes BUECHER et BUOCHER, provient du nom allemand Buche signifiant le hêtre. Il peut donc correspondre à un toponyme, et a été donné à la personne demeurant dans ou près d'une hêtraie. Il est assez fréquent et très répandu en Suisse Allémanique. Dans l'arrondissement de Guebwiller ce nom est encore bien représenté, notamment dans le secteur d'Oberhergheim.

Un vieux puit à Niederentzen, village où vivaient au XVIIIè siècle des Bucher originaires de Suisse  

Plusieurs implantations

A la fin du XVIIè siècle ce nom était présent dans le Sundgau, à Spechbach, Dietwiller, Kembs. A Leymen les BUOCHER étaient greffiers des nobles Reich de Reichstein. A Wittenheim Balthazard BUOCHER fut manant, et son fils Joseph s'y maria en 1732 avec Madeleine ECKENSCHWILLER.

Les Bucher en Suisse

Le Dictionnaire Biographique et Historique de la Suisse consacre une importante notice à cette famille. Présente dans de nombreux cantons (Argovie, Berne, Fribourg, Lucerne, Schaffhouse, Unterwald, Zoug et Zurich) elle est citée dès le XIVè siècle. En 1361 la souche du canton de Berne siégeait au Grand Conseil de cette ville. Elle y joua un rôle important. Les armoiries des souches des cantons de Berne et Schaffhouse sont représentées dans le dictionnaire en question.

Forte immigration du canton de Lucerne

En Haute Alsace le canton de Lucerne a fournit, et de loin, le plus fort contingent d'immigrés après le Guerre de Trente Ans. BONNAUD-DELAMARE, dans son précieux ouvrage "L'immigration helvétique dans les principautés de Murbach et Lure après le guerre de Trente Ans", donne un tableau comparatif par canton.

Sur un total d'un millier de Suisses identifiés, plus de la moitiés viennent du canton de Lucerne. Bien qu'il faille tenir compte du fait qu'il s'agit d'un canton catholique, et que les deux abbayes réunies de Murbach et Lure recevaient beaucoup plus facilement en leurs terres des catholiques, la proportion reste quand même très importante.

Au canton de Lucerne le nom BUCHER était très répandue, et plus particulièrement dans l'Entlebuch. Ces familles possédaient leurs armoiries, ayant comme point commun le hêtre, racine du nom. L'armorial de l'Entlebuch donne à lui seul trois blasons pour la famille BUCHER.

Feu Joseph SCHÜRMANN a relevé dans son répertoire "Luzerner Auswanderer" près d'une quarantaine de BUCHER ayant quitté le canton de Lucerne pour l'Alsace et la Lorraine entre 1640 et 1740. La plupart se sont installés en Haute Alsace : Bergholtz, vallée de Saint Amarin, Battenheim, Guebwiller où ils étaient vignerons et Soultz, Lautenbach, Brunstatt, Merxheim etc..

D'Oberkirch à Niederentzen

Oberkirch, village du canton de Lucerne et dépendant du district de Sursée, constituait avec les localités d'Ey, Sigerswil et Nottwil, le bailliage de l'Eyamt. L'église d'Oberwill est considérée comme la plus ancienne de la région de Sursée (Dict. Hist. et Top. de la Suisse). Grâce aux travaux de Monsieur Georges GALLAIS de Fourqueux, nous sommes maintenant bien renseignés sur une des souches d'Oberkirch.

La descendance de Jean Georges BUCHER, étudiée par l'auteur, a fait l'objet de tableaux filiatifs déposés au CDHF à Guebwiller. Jean Georges BUCHER (Buocher) fut baptisé à Oberkirch le 22 avril 1689. Sa soeur aînée, Vérène, y avait vu le jour deux ans auparavant. Les parents, Joseph BUCHER et Marie KEPPELI vinrent probablement en Alsace avec leurs enfants car Joseph y décéda en 1709. Leur fils Jean Georges se maria plusieurs fois.

Sa première épouse nous est inconnue. La seconde, Elisabeth KAUFFMANN, ne lui donna qu'un fils François Joseph. Ce dernier, né en 1713 à Niederentzen épousa Catherine STEIN de Biltzheim. Ils eurent de nombreux enfants. Après le décès d'Elisabeth KAUFFMANN survenu en août 1720, Jean Georges se maria pour la troisième fois avec Anne Barbe IMBACH.

Au moins trois enfants vinrent égailler le couple, dont le dernier fils au prénom typique de Niederentzen : François MAURES. Une autre souche, venant également d'Oberkirch, est celle de Jean BUECHER. Fils de Jean, il épousa en novembre 1683 à Niederentzen Agathe FUCHS. leurs sept premiers enfants furent baptisés à Niederentzen, puis le coupla se déplaça à Biltzheim où d'autres enfant virent le jour.

A Rustenhart, Dessenheim et Meyenheim

La souche de Rustenhart vient de Buttisholz, village du même district que Oberkirch dans le canton de Lucerne. Fridolin vint en Alsace et se fiança le 18 septembre 1672 à Vérène LUDI de Niederentzen. Le mariage suivit de quelques semaines la célébration des fiançailles, comme le voulait la coutume de l'époque. Le couple eu plusieurs enfants. L'un d'eux, prénommé Léonard BUECHER, charpentier de métier, s'unit en 1701 à Rustenhart avec Elisabeth PETER, la fille du prévôt de Balgau. Un autre fils, Jean, épousa Madeleine SCHNEIDER. Enfin, Jean Michel, probablement frère des précédents, convola en justes noces avec Barbe WAGNER.

A Dessenheim nous connaissons, à la fin du XVIIè siècle, deux couples BUCHER. Le premier fut celui de Thomas et Marie LENTZ dont les enfants naquirent à partir de 1667 à Dessenheim. Le second était constitué de Gervais BUCHER, qui pourrait être un fils des précédents, et de Marie GAMBER qui ont eu des enfants à partir de 1693. Enfin, à Meyenheim, nous avons relevé le mariage en février 1681 d'Ulrich BUCHER, originaire du secteur de Baden en Argovie, et d'Anne GABRIEL issue d'une famille locale.

Les Bucher de Rouffach

Les anciens registres rouffachois nous informent du mariage, en 1623, de Louis BAUMANN et Barbe BUOCHER. Si l'époux est originaire de la ville, son épouse vient de Pfaffenheim où le nom BUCHER se retrouve à maintes reprises. Pour le XVIIè siècle, plusieurs unions où l'un des conjoints se nommait BUCHER furent célébrées au chef lieu de canton. Les alliances se passèrent lieu avec les familles KREYDER, BUCKS (du canton de Lucerne), LEHEMANN, SCHWERTZIG, WALDMANN (également du canton de Lucerne), SCHWEITZER, SCHEIDLIN et MOERLIN.

André GANTER