Notices de familles ( 1305 entrées )

Finck - Fink - Finkh - Vink

Ce nom de famille relativement fréquent pourrait venir du pinson (en allemand Fink) et avoir été éttribué à une personne gaie, voire insouciante.

Le nom FINCK est attesté dès le début du XIIIè siècle à Zurich où vivaient en 1252 les frères Heinrich et Konrad FINK.

Cette famille de chevaliers qui s'éteignit au XVè siècle portait des armes parlantes: coupé d'or à deux pinsons d'azur et de sinople (Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse).

les armoiries de la famille FINCK. (dessin de Pierre Ganter)  

D'autres régions de la Suisse abritaient des familles FINCK.

Au tournant de la guerre de Trente Ans, Vincent FINK, religieux, fut curé à Mariastein.

La fille de Jean-François FINCK et d'Anne Marie MIGY, prénommée Anne Marie Marguerite, épousa Jean françois Gaspard BENNOT, bourgeois de Délémont.

Le couple habitera Develier où naîtra en 1709 leur fils Béat Louis Bennot.

Le fils de Béat Louis Bennot, prénommé Joseph Alexsis, sera administrateur du département du Mont Terrible, et sa maison abrite maintenant le Musée Jurassien (Livre d'Or des familles du Jura).

Patriciens à Mulhouse

En Haute-Alsace, les toponymes en Finck sont nombreux: citons par exemplr Finkenmatten en 1772 à Traubach-le-Haut, le Vinckenacker en 1421 à Emingen, le Finkenrain à Steinbrunn-le-Haut, etc... (Topographisches Wörterbuch de Georges STOFFEL).

A Mulhouse vivait une ancienne famille patricienne FINCK citée dès 1310.

Hans FINCK, mentionné en 1508, restera en Italie après la bataille de Marignan.

Son petit-fils, Othmar, sera bourgmestre de Mulhouse en 1572, et l'un des fils de ce dernier, Thiébaut, tondeur de draps de son métier, tiendra l'auberge de l'Ange à Mulhouse.

Les FINCK possédaient l'ancienne cour de la famille noble de Tagolsheim, cour qui se trouvait rue des Franciscains (Bulletin du Musée Historique de Mulhouse, 1895 et 1924).

Une autre famille mulhousienne FINCK est surnommée "Weiskopf" en 1517 et 1536 (anciens terriers mulhousiens).

D'autres souches FINCK existent dans le Haut-Rhin.

Citons celles de Sondernach et Breitenbach citées en 1567 dans un registre d'imposition.

Mentionnons également celle de Thann représentée par Hans FINCK, cuvetier de métier, né vers 1627 et bangard en 1662.

C'est probablement de cette famille qu'est issu Jean-Jacques FINCK, curé de Roderen de 1683 à 1724 (répertoire de Louis KAMMERER).

A Guebwiller, Henri FINCKH, natif de la région de Mayence demande à être reçu bourgeois en 1739, tout en précisant qu'il est manant du lieu depuis plus de douze ans et qu'il a épousé une fille de bourgeois de Guebwiller.

Autre branche allemande: celle d'Antoine FINCKS venant de Kehl, qui épouse en 1775 à Dornach Elisabeth FEUERSTEIN, immigrée Suisse venant de Pfeffingen.

D'allemagne aussi est issu Antonius FINCK et son épouse Elisabetha STEINMEYER, dont la fille Catharina Elisabetha sera baptisée en août 1757 à Leymen.

L'église de Gildwiller  

Dès 1465 dans le Sundgau

Dans le Sundgau, les FINCK sont présents dès l'an 1465, année où Peter FINCK et son fils Hans sont bourgeois d'Enschingen (document découvert par Maurice FINCK et décripté par l'auteur).

A Guevenatten habite Bastian FINCKH et son épouse, mentionnés dans les registres protocoles des séances du tribunal de Thann.

Ce tribunal hebdomadaire se réunissant le mercredi; réglait les différends entre les particuliers.

Bastian FINCKH est opposé en 1603 à Hans BLEYMAN et en l'an 1604 à Anthony JELSCH, sans que l'on connaisse les clauses du litige.

Une famille FINCK est connue à Hagenbach et elle s'allie avant la Révolution avec les HARSTER de Riedisheim (travaux d'André KIENER).

Le Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne retrace la carrière de l'écrivain Adrien FINCK, originaire de ce village.

La souche de Soppe débute avec Jean FINCKH, originaire du canton de Soleure, qui épouse en 1670 à Soppe-le-Haut Ursule WENDEL.

C'est probablement ce même Jean qui loue, par contrat du 24 janvier 1663, les biens hérités par Anne Marie ILTISS.

En 1698, Jean FINCK possède deux boeufs et deux vaches.

De Soppe-le-Haut, Antoine FINCK, tailleur, accompagné de deux personnes, partira pour tenter l'aventure américaine en 1817.

De cette famille FINCK de Soppe est issue celle de Mortzwiller, par le mariage en 1795 de Jean FINCKH avec Marguerite TSCHIRRHART.

Une des vieilles maisons de Balschwiller, un des lieux d'implantation des Finck dans le Sundgau  

Saint-Ulrich et Strueth

A Saint-Ulrich nous est connu Ursus FINCKH qui achète en 1663 une maison avec cour, grange, jardin et dépendances ainsi qu'une part de la scierie de Sewen, pour la somme rondelette de 300 livres bâloises.

L'année précédente, en 1662, il avait écopé d'une amende d'un florin pour avoir fait pâturer ses boeufs en lieux interdits.

Est-ce de lui que sera issu Jacob FINCKH de Strueth qui passera en 1730 un contrat de mariage avec son épouse Anna Maria SCHWOB ?

Toujours est-il qu'en 1698, un autre Jacques FINCK habitant Strueth est relevé dans le dénombrement de la seigneurie d'Altkirch.

Il possède deux boeufs et la moitié d'un attelage de charrue.

A Gildwiller, Jean FINCK demande à être reçu bourgeois en 1779. Nous ignorons si sa requête sera acceptée.

Enfin, pour clôre le chapitre des FINCK, n'oublions pas ceux de Bernwiller (étudiés par Maurice FINCK et André FINK) qui sont les aïeux de ceux de Balschwiller, dynastie de maréchaux-ferrants jusqu'à une période récente.

Actuellement, les FINCK sont toujours bien présents dans l'ancienne mairie de Traubach et dans les villages alentours.

André GANTER