Les FREYBURGER, bien implantés au sud et à l'ouest d'Altkirch tirent probablement leur nom du statut social de franc-bourgeois ou bourgeois libre.

Mais il est également possible qu'il s'agisse d'un nom d'origine, les villes et localités de ce nom étant courantes.

Plusieurs souches anciennes sont attestées en Haute-Alsace.

A Elbach, la maison construite en 1793 par Jean Freyburger

La branche de Colmar est connue dès le début du XVè siècle; elle donnera naissance à Michel FRIBURGER.

Ce dernier, né vers 1431 à Colmar, sera imprimeur à Paris (Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne, tome 12).

Les listes des échevins de Colmar, ainsi que les livres de bourgeoisie de la ville (qui comptent parmi les plus anciens de France), citent de très nombreux membres de cette famille (publications des Archives de la ville de Colmar).

De Wintzenheim, une branche probablement apparentée à celle de Colmar, aura une descendance qui s'établira à Dornach près Mulhouse au XIXè siècle (travaux de Mme Marie-Louise GRASSER).

En remontant vers le sud, nous trouvons des FREYBURGER à Soultz dès le début du XVIIè siècle.

Lors de la revue d'armes de 1618, Hans Jacob FREIBURGER sera recensé comme portant mousquet pour la ville.

Ces revues d'armes annonçaient les prémices de la terrible guerre de Trente Ans (Musterrollen des Bistums Strasburg...).

GASSER, dans son remarquable "Livre d'Or de Soultz", mentionne les FREYBURGER de 1644 à 1766.

A côté de Soultz, la capitale de la principauté de Murbach, Guebwiller, abritait également une famille FREYBURGER.

En 1633, Thobias FREYBURGER et son fils sont recensés. Ils n'apparaissent plus après la guerre, lors du recensement de 1657 (travaux de Mme Margot RICHERT).

A Thann, André ROHMER, président de la Société d'Histoire locale, a relevé des FRIBURGER depuis 1623 dans les listes des bangards de la ville.

Cette branche passera le cap de la guerre des Suédois, guerre pendant laquelle Georg FREYBURGER se verra imposé d'une contribution de 4 sols (Archives de la ville de Thann).

Sans doute en rapport étroit avec la précédente, la souche de Bitschwiller-Willer est bien connue dès le XVIIè siècle grâce aux importants travaux réalisés sur les familles de ce secteur.

A Mulhouse enfin, nous trouvons dans l'inventaire des archives anciennes de la ville mention en l'année 1526 d'Appolonia FREIBURGER, soeur de l'ordre des Clarisses.

Dès 1577, Morand FREYBURGER hypothèque la moitié d'un étang lui appartenant à Willer.

Il devra dorénavant verser annuellement (le jour de la Saint Laurent) une redevance de 5 livres au chapître de Thann.

Au début du XVIIè siècle, c'est son fils Diebolt qui paye la redevance (bulletin BERGHA).

Le recensement de 1698 indique, parmi les familles de Ballersdorf, celle de Jean FREYBURGER et celle de feu Morand FREYBURGER.

Le premier possède un attelage de deux chevaux et deux boeufs, la veuve du second un attelage de deux boeufs.

Jean (Hans) FREYBURGER, maire du village, avait épousé vers 1673 Agatha WALTER.

L'aisance de la famille se retrouve dans le montant des douaires promis lors de la rédaction des contrats de mariage des enfants du couple.

Par exemple, en 1693; le fils Johannes épousera une BAUMLIN d'Illfurth. Le douaire (somme d'argent que promettait l'époux à son épouse et qui se nommait le Morgengaab) se monte à 100 livres bâloises, alors que la moyenne se situe entre 25 et 50 livres.

Ce Johannes sera l'auteur de la branche d'Illfurth.

Jacob FREYBURGER, né à Ballersdorf vers 1723, s'engagera le 14 octobre 1743 pour quatre ans dans le Régiment Royal Suédois.

Il avait, d'après son signalement porté sur le contrôle de troupe conservé aux Archives de la guerre à Vincennes, les yeux gris et les cheveux châtains (travaux de M. Hervé DIERSTEIN).

Deux des vieilles maisons de Ballerrsdorf. Les Freyburger se rencontrent dans ce village dès le XVIIè siècle

Mentionnons aussi Jacob FREYBURGER, originaire de Ballersdorf, qui épousera en janvier 1765 à Meyenheim Catharina STUDER.

La famille FREYBURGER représente, avec les WIOLAND, le patronyme le mieux représenté à Traubach.

Dès 1698, trois familles FREYBURGER vivent à Traubach-le-Haut et une autre habite à Traubach-le-Bas.

Ces familles sont évoquées dans l'excellent travail de Denis INGOLD, "Regards sur l'histoire de Traubach et de ses familles ".

D'autres FREYBURGER sont présents à la même époque à Bréchaumont, Guevenatten, Wolfersdorf.