Notices de familles ( 1305 entrées )

Galliath

Fort peu répandu, le nom se localise principalement dans le triangle Soultz - Bergholtz - Lautenbach.

Il provient du prénom Gall mis à l'honneur par Saint-Gall.

Bergholtz-Zell est le village souche des Galliath  

Mort en 646, ce saint fut disciple de Saint-Colomban et fondateur de l'abbaye Suisse qui porte son nom. Très vénéré en Alsace, il est le saint patron de la paroisse de Bergholtz depuis des temps immémoriaux.

Il est donc tout-à-fait naturel que ce prénom, très en vogue, ait donné naissance à un nom de famille. Ce dernier GALLIATH est un hypocoristique, c'est-à-dire une forme familière altérée du prénom Gall en latin Gallus.

Avant la guerre de Trente Ans

Les villages de Bergholtz et Bergholtz-Zell formaient, avant la révolution, une seule paroisse.

Les registres de la paroisse-mère, Bergholtz, débutent en 1640 pour les baptêmes et 1660 pour les mariages et les sépultures. Ils sont conservés aux Archives Départementales du Haut-Rhin.

Mais grâce aux actes notariés plus anciens, conservés au même lieu, la présence de la famille GALLIATH est attestée à Bergholtz-Zell dès 1625.

Cette année là, Pierre (Beder) GELIATT rend les comptes en tant que tuteur des enfants de feu Jean SCHWARTZ de Bergholtz-Zell.

L'année suivante, nous trouvons un autre acte de tutelle où Gaspard (Casbar) GELIATT donne le détail des dépenses engagées au nom des enfants SCHWARTZ.

On peut donc penser que la famille GALLIATH était apparentée à la famille SCHWARTZ. Les comptes font apparaître de nombreuses dépenses ayant trait au vignoble, source principale de revenue des habitants à cette époque.

Jean François Galliath

Décédé en octobre 1667, Joannes Franciscus GELIOT était bourgeois de Bergholtz-Zell. Il avait acquis ce droit très tôt puisque, dès 1653, il est qualifié de bourgeois du lieu lors d'un partage au sujet d'un capital de 200 livres (protocoles de Guebwiller, BERGHA numéro 63).

Il avait épousé Margaretha MEYER qui lui donna plusieurs enfants nés entre 1640 et 1660.

Lors de la réalisation de l'inventaire de sa succession en janvier 1668, Jean François GELLIAT était qualifié d'honorable et discret bourgeois et tribun de Bergholtz-Zell.

Le partage se fit entre sa veuve et les enfants vivants. Parmi eux, quatre filles qui s'unirent par mariage aux familles WEISS, SCHLIENGER, ROMINGER et CEDE.

Les trois garçons, quant à eux, eurent postérité à Bergholtz et Lautenbach.

Bergholtz

Baptisé en 1645 à Bergholtz, Jean Ulrich eut pour parrain Jean Ulrich RAUCHHEMBT qui, comme le voulait la coutume, donna son prénom. Sa marraine fut Odile HERRGOTT issue d'une ancienne famille de Guebwiller (voir notice parue dans "l'Alsace" du 28 février 1993).

Il se maria en juin 1665 dans son village natal à Anne METZLER qui lui donna un fils Jean Thiébaut. Après le décès de son épouse, il s'unit en secondes noces à Anne Marie SCHWERTLER de laquelle il eut six enfants.

Parmi eux, un fils, Jean Ulrich, épousa en 1711 Anne Marie SEILLER et une fille Barbe se maria à Guebwiller en 1700 avec Henri VOGEL.

Mathis, frère de Jean Ulrich et fils de Jean François, épousa en février 1684 à Bergholtz Marguerithe ROMINGER issue d'une ancienne famille locale.

Le couple eut cinq enfants. Le dernier, prénommé Léonard, épousa à Lautenbach-Zell en 1727 Anne Marie KLEIN.

Fils de Jean François, Gangolf GALLIATH avait un prénom prédestiné pour être l'ancêtre des GALLIATH de Lautenbach.

Gangolf nacquit en 1648, année du Traité de Munster en Westphalie. Ce traité rattacha une grande partie de l'Alsace à la France (mais pas la seigneurie de Murbach dont dépendait Bergholtz qui ne sera rattachée à la couronne qu'en 1680 par l'arrêt de la réunion du 9 août; voir à ce sujet la plaquette de J. M. SCHMITT: "Tricentenaire du rattachement à la france de la ville de Guebwiller 1680-1980").

Il épousa en 1668 dans la collégiale de Lautenbach, dont l'un des patrons est Saint-Gangolf, Anne Marie, fille de Michel ETTERLEN de Lautenbach.

Le couple, qui vivait à Schweighouse, eut un fils Jean Thiébaud né en 1677 qui épousa en premières noces Christine MARCK et en secondes noces en 1713 Catherine ACKERMANN de Lautenbach.

De cette souche sont issus de nombreuses familles GALLIATH.

De Guebwiller aux Amériques

Une branche GALLIATH s'implanta à Guebwiller en 1721 par le mariage du veuf Jean GALLIATH avec Françoise SPAN. Elle était fille de feu Jacques Christophe SPAN, ancien membre du conseil de la ville.

Le couple eut un fils, François Joseph, qui épousa en 1746 à Guebwiller Anne Marie KUNGOLD.

Dans la seconde moitié du XVIIIè siècle vivait à Guebwiller Jean et Madeleine GALLIATH. Mais la ville accueillit aussi d'autres familles GALLIATH venant de Bergholtz-Zell, comme celle de Valentin qui y prit pour femme, en 1795, Barbe RISACHER.

De Guebwiller également était issu Joseph GALLIATH, tisserand de métier. Il partit en 1817 pour le Nouveau Monde accompagné de sa femme et de leurs deux enfants.

Les Galliath à Soultz

Bien que mentionnés tardivement (1784) dans le "Livre d'Or de Soultz", publié en 1919 par Auguste GASSER, les GALLIATH sont présents bien avant dans cette ville.

En effet, en 1721, Marie Anne, fille de Pierre GALLIATH de Soultz, épousa à Guebwiller un immigré Suisse, Jean Paul FURER, originaire du canton de Lucerne.

De nos jours, le patronyme y est toujours attesté et impliqué dans l'histoire locale.

Tout le monde connait en effet la conservatrice du musée du Bucheneck, Mlle Catherine GALLIATH.

Doris FREYTAG