Le nom de famille GRIENENBERGER a subi d'importantes déformations à travers les siècles.

On retrouve la même famille sous les orthographes KRONENBERG, KRUENBERG, GRUENENBERGER, GRIENGERG etc.

Une des vieilles maisons de Heiwiller, village où les Grienenberger sont présents dès la fin de la guerre de Trente Ans

Il s'agit sans doute d'un nom de lieu, composé des deux racines Gruen (= vert) et Berg (= montagne).

Le préfixe Gruen se retrouve d'ailleurs dans de nombreux patronymes alsaciens tels que GRUENENWALD, GRUENENWASSER, GRUNFELDER, GRUNENER, etc.

Une famille de barons de Grünenberg vivait en Suisse du XIIIè au XVè siècles. Elle possédait son château, le château de Grünenberg, élevé sur une colline de Melchnau, village du canton de Berne près d'Aarwangen (Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse).

Hormis la même construction étymologique, et dans l'état actuel des connaissances, il n'y a pas lieu de rechercher une parenté entre cette famille, éteinte au XVè siècle, et les GRUNENBERGER de Haute Alsace.

Le dénombrement de 1659 fait apparaître à Merxheim un Henri GROUNBERGER, laboureur âgé d'environ 30 ans. De ses deux mariages, il eut plusieurs enfants.

En 1698, un Thiébaut GRUNENBERGER habitait Issenheim et possédait comme attelage deux chevaux et deux boeufs. L'origine de cette famille est actuellement inconnue.

C'est dans le secteur très restreint de Heiwiller, Berentzwiller et Zaessingue qu'apparaît la famille GRUNENBERGER dès le tout début du XVIIè siècle.

Le travail de dépouillement des registres anciens de Berentzwiller réalisé par Christiane BAUR (ALEXSYS 9) montre que cette famille est présente bien avant les grands courants migratoires consécutifs à la guerre de Trente Ans.

Dès 1604, Jean GRUNBURG épousa en ce lieu Eve LEHMANN.

En 1630, Fridolin GRIENENBERGER se fiança à Anne LITZLER.

En 1662, Georges GRIENENBERGER habitait Berentzwiller. Il se vit condamner à payer une amende à la seigneurie d'Altkirch pour avoir injurié Adam CARLE.

A Franken, la première mention dans les registres paroissiaux date de 1649 et concerne le décès d'un Morand GRIENENBERG qui fut inhumé au cimetière Saint-Georges.

Né à la fin du XVIè siècle, Jean GRUENENBERGER décéda pieusement en 1674, âgé d'environ 90 ans.

En 1653, nous trouvons, toujours dans les mêmes registres, le mariage de Barbe GRIENENBERGER et Morand WALCH. Les témoins étaient Romain et Thiébaut GRIENENBERGER, probablement proches parents de l'épouse.

A partir de cette période le patronyme GRIENENBERGER se rencontre très régulièrement dans les registres. Les fils s'allient aux anciennes familles locales (SIMMET, GUTKNECHT, LITZLER, etc.).

En 1662, le registre du tribunal informe de la présence de plusieurs porteurs du nom à Franken.

Jacques GRIENENBERGER se fit réprimander pour avoir pris des cerises dans le verger communal.

Georges GRIENENBERGER et Georges GUETKNECHT furent condamnés pour s'être pris de querelle et en être venus aux mains.

Le même Georges GUETKNECHT se vit infliger une amende pour "avoir faict pasturé ses chevaux dans la prairie" d'Emmanuel GRIENENBERGER.

Cet Emmanuel était le meunier de Franken. Il avait épousé Anne OTT qui lui donna de nombreux enfants dont un fils Emmanuel, époux de Marguerite BERNHARD.

En 1676, un Martin GRUENENBERGER, également meunier de Franken, était réfugié à Bâle. De son mariage avec Elisabeth SIMMET, il laissa une nombreuse descendance. En 1694, il échangea des terres avec Pierre MORGEN de Jettingen. En 1698, il possédait deux boeufs et figurait, avec FRIDOLIN, Jacques et Jean GRUNENBERGER, sur la liste des corvéables de Franken. Un fils, prénommé Martin comme son père, épousa en 1710 une OTT de Berentzwiller.

Probablement en proche parenté avec les GRIENENBERGER de Franken, ceux de Heiwiller sont présents dès la fin de la guerre de Trente Ans. En 1662, nous connaissons Thiébaut et Gale GRIENEBERGER, le second étant alors condamné pour ne pas avoir versé la dîme.

En 1698, nous trouvons deux familles du nom dans ce village: celles de Jean et Martin. Martin était garde-champêtre à Heiwiller. Son fils, Henri, épousa Eve WERNER de Bettendorf (notariat d'Altkirch).

La famille GRIENENBERGER de Hundsbach-Hausgauen a fait l'objet d'une étude réalisée par Gabrielle CLAERR-STAMM, parue dans le bulletin du Cercle Généalogique d'Alsace en 1978. Ce travail concernait les moulins de Hausgauen et la famille ROMAN.

Au XVIIè siècle, cette famille possédait les deux moulins du lieu. Celui du bas resta en possession de la famille ROMAN jusqu'au XIXè siècle. Celui du haut passa à la famille GRIENENBERGER au milieu du XVIIIè siècle.

Jean-Georges, né en 1727 et petit-fils du cordonnier Jean-Georges GRIENENBERGER, prit en mains la destinée du moulin du haut par son mariage, en 1754, avec l'héritière Anne-Marie ROMAN.

Aujourd'hui, le moulin est encore propriété de cette famille. Il cessa ses activités vers 1900 et fut endommagé par un incendie vers 1960.

Cette branche de la famille GRIENENBERGER donna naissance au curé Jean-Baptiste GRIENENBERGER, fondateur de l'orphelinat de Thann.

Plusieurs membres de cette famille quittèrent l'Alsace pour l'Amérique après l'annexion (travaux de Gabrielle CLAERR-STAMM).

En 1676, un Martin GRUENENBERGER originaire de Zaessingue était réfugié à Bâle (Société d'Histoire de Huningue). C'est sans doute le même qui figure au dénombrement de 1698, étant alors propriétaire de deux chevaux.

Les registres paroissiaux conservés pour Zaessingue ne débutent malheureusement qu'en 1722 et ne permettent pas d'établir une généalogie suivie avant cette période.

Vers 1720 naquit à Zaessingue Mathias KRÜNEBERGER, fils de Nicolas, bourgeois du lieu, et de Barbe BRUNN. Il épousa en l'église paroissiale de Zillisheim le 19 juillet de l'an 1751 Anne-Marie SCHLOSSER, fille du village.

De leur union naquit, entre autres, un fils Mathias qui fut baptisé le 27 mars 1754 à Zillisheim. Ce fils épousa Eve EGLIN, le 12 novembre 1793 à Pfastatt. Ce couple est à l'origine de la branche pfastattoise des GRIENENBERGER. Un de leurs fils, prénommé Joseph, y épousa Anastasie HEITZ en 1816. Suivant un recensement de la population catholique datant de 1827, le couple habitait la maison numéro 72, avec la belle-mère Eve EGLIN et leurs trois enfants.

Des GRIENENBERGER habitaient Bartenheim au XVIIIè siècle. Elisabeth y naquit en 1767. Elle épousa à Kappelen en 1809 l'instituteur du village, Ferdinand BERGER.

A Stetten, le couple Jean GRINEBERGER et Anne-Marie METZGER eut plusieurs enfants entre 1773 et la Révolution. L'un d'eux, Jean, né en 1774, fut tailleur d'habits et décéda en 1837 à Kappelen. Son frère Antoine, né en 1782, ne quitta pas son village natal. Il y exerça la même profession que son frère, profession alors fort courante à une époque où la confection n'existait pas.