Notices de familles ( 1305 entrées )

Gschwind - Geschwind - Schwindt

Le nom de famille GSCHWIND est un sobriquet. Il correspond au mot alsacien gschwind, signifiant vite, rapide. Ce nom aurait alors été attribué à une personne prompte, leste, voire impétueuse comme le signale le Dictionnaire Etymologique des Noms de Famille de Marie-Thérèse MORLET.

Le nom est ancien, tant en Alsace qu'en Suisse et en Allemagne.

Une vieille maison de Dannemarie, village où les Gschwind sont attestés au XVIIè siècle  

Le troisième tome du Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse consacre une importante notice à ce patronyme.

Les auteurs distinguent deux souches: celle du canton de Bâle-Campagne et celle du canton de Thurgovie. Si la seconde est présente au XIXè siècle à Saint-Gall, la première est beaucoup plus ancienne. Localisée à Therwil dès le XVè siècle, elle portait comme armoiries "d'or au chien naissant de sable, colleté et lampassé de gueules". Cette souche de Therwil donna naissance à de nombreux rameaux alsaciens.

Frontière Suisse

Vu l'ancienneté de la souche du secteur géographique de Therwil, il n'est pas étonnant de trouver des GSCHWIND tout au long de la frontière Suisse.

Leymen abritait une ancienne branche de cette famille. Dès 1686, Benoit GSCHWINDT de Therwil y épousait Barbe HUNCKLER. Jean-Adam GSCHWINDT, de Witterswil, épousa de même à Leymen en 1710 une compatriote, Marie GROSSHEUTSCH.

Jean-Jacques GSCHWIND fut maire de Leymen en 1735. Son épouse Catherine SPARR lui donna de nombreux enfants. La famille SPARR, ancienne à Leymen, avait eu en 1695 un maire en la personne de Thomas SPARR. Cette année-là, on renouvela le registre-terrier de la chapellenie Saint-Pantaléon. En plus du maire SPARR, du procureur fiscal DURRING, plusieurs bourgeois assistaient à l'opération. Parmi eux figurait un Jean GSCHWINDT.

Les relevés systématiques de registres réalisés par des généalogistes bénévoles permettent de localiser d'autres familles GSCHWIND.

En août 1648, Jean HEINIS de Moernach épousa Barbe GSCHWINT de Therwill. En 1720 décédait à Lutter Barbe GSCHWIND, veuve de Bouxwiller. A Raedersdorf, notons le décès, en 1752, de Stephan GSCHWINT époux de Madeleine BOHRER. La localité voisine de Wolschwiller abritait plusieurs familles GSCHWIND, toutes originaires de Therwil.

D'est en Ouest

De Suisse, les GSCHWIND se sont implantés dans tout le Sundgau.

Nous en trouvons à Muespach d'où ils rejoignirent Berentzwiller dès le début du XVIIè siècle. Simon GSCHWIND et Anna Christen y eurent des enfants entre 1607 et 1624.

A Roppentzwiller, une autre souche, toujours originaire de Therwil, est attestée en 1729. L'époux exerçait la profession de meunier et se prénommait Stephan.

En 1676, année de guerre, Léonard GSCHWIND de Kappelen était réfugié à Bâle.

A Helfrantzkirch demeurait le couple Joseph GSCHWIND et Marie-Anne REINART. Leurs enfants furent baptisés en ce lieu entre 1738 et 1750.

Arbogast GSCHWUNDT, qui exerçait la profession de boucher à Blotzheim, y acquit en 1684 une maison pour la somme de 300 livres, monnaie de Bâle. La même année, il emprunta 40 livres pour acheter une chenevière. La culture du chanvre permettait la réalisation de toile dont on se servait, entre autres, pour fabriquer des sacs à grains.

A Altkirch, un Gaspard GSCHWENDT était receveur des revenus de la ville. En 1733, il fit une donation à son épouse Marie JELTSCH.

Plus au Sud, la ville de Dannemarie abritait une autre famille du nom: celle de Michel GSCHWIND et de son épouse Barbe BRUNNER. Le couple eut, en l'année 1657, une fille prénommée Françoise. Le parrain de l'enfant était le noble François Rodolphe KLOETZLIN d'Altenach.

Quelques années plus tard, le couple s'installa à Guewenheim où il passa plusieurs transactions immobilières. Michel y était meunier. Sa fille Barbe épousa en 1665 Jean HEICK.

A Altenach, une famille GSCHWIND était présente au début du XVIIIè siècle. Le couple Stephan GSCHWINDT et Anne-Marie HINCKER y eut six enfants. L'épouse décéda en 1755 à l'âge de 60 ans. Son mari ne lui survécut que quelques mois. Les GSCHWIND d'Altenach étaient tisseurs de lin.

Non loin de là, le village de Hindlingen connaissait aussi ce patronyme: les registres de Friesen, paroisse de rattachement, comportent de nombreux actes ayant trait aux GSCHWIND. Citons le mariage en mai 1720 de Frédéric GSCHWIND dont les parents étaient bourgeois de Hindlingen, avec la fille de Thiébaud KEMPF.

L'aubergiste de Hirtzbach

Le curé BEHRA a dressé en 1911 l'arbre généalogique des GSCHWIND de Hirtzbach. Cet arbre remonte à 1705, année du mariage de Jacques GSCHWIND, fils de Léonard, avec Anne JERMANN.

En 1736 et 1740, Jacques était maire de la commune. Il exerçait également la profession d'aubergiste. C'est dans son auberge que, le 15 mai 1736, Pierre MULLER, le berger communal, vint raconter une agression dont il avait été la victime. Procès-verbal fut de suite rédigé dans l'auberge même. Le berger rapporta que plusieurs "garçons de famille" du village l'avaient maltraité et qu'ils avaient chassé ses moutons à coups de pierres.

A Hirtzbach, on peut découvrir aujourd'hui encore au centre du village, la maison construite en 1778 par Jacques GSCHWIND et Catherine JERMANN. Le couple s'était marié en 1774. Jacques était fils de Jean GSCHWIND et d'Elisabeth HUBSCHWERLIN. Leur maison est aujourd'hui encore la propriété d'une famille GSCHWIND.

André GANTER