Notices de familles ( 1305 entrées )

Guligag - Gullegag

Voici un nom fort étrange dont l'étymologie reste obscure. Sans doute faut-il y rechercher un rapport avec la boule (Kugel) qui a donné naissance aux noms KULICKE et KULIKA plus fréquents dans les pays slaves (Deutsches Namen Lexikon).

Dans l'état actuel des recherches la première mention du nom en Haute Alsace se situe à Thann en 1493.

Cette année là un certain Hans GULGAG s'engagea à verser annuellement, le jour de la Saint Martin, une somme de dix sols aux chanoines de Thann. Cet engagement était garanti par des vignes que possédait Hans GULGAG au ban de Thann.

Quelques années plus tard, Nicolas GULGAG, boulanger de métier habitant à Balschwiller, est mentionné dans des registres de cens mulhousiens (en 1516) .

Un document non daté, mais que l'on peut situer vers 1520, nous renseigne sur un autre boulanger de ce nom : Thiébaut GULGACK. Ce dernier possédait un maison d'angle dans la ville haute de Guebwiller. Il était également propriétaire d'une grange attenante à sa maison. Pour cette grange il devait verser annuellement une redevance en nature d'une livre de cire.

Une vieille croix de Jettingen, le village souche des Guligag  

Jettingen, berceau des Guligag

Le village sundgauvien de Koetzingue à la chance de posséder des registres paroissiaux très anciens. Ouverts en l'an 1594 nous y trouvons dès 1596 mentions d'une famille GULIGAG.

Il s'agit de celle de Sébastien GULIGAG, originaire de Jettingen, qui avait épousé Elisabeth LIEBI de Koetzingue. Les enfants du couple seront baptisés dans l'église paroissiale de Koetzingue entre 1596 et 1611, date de décès du père Sébastien.

La famille fit souche et au XVIIè siècles nous trouvons encore des GULIGAG à Koetzingue.

Mentionnons par exemple le couple Fridolin GULIGAG, bourgeois du lieu, et Catherine GUR. Mariés à Koetzingue en 1730, ils auront cinq enfants mais décèderont tous deux dans la force de l'âge (lui en 1742 et elle en 1754).

Mais la souche la plus importante est celle restée à Jettingen. En 1662 Nicolas GULLEGAG de Jettingen fut condamné pour avoir labouré de force une prairie appartenant à Nicolas GANSER.

Quelques années plus tard, en 1676, Stephan et Jean Georges GULIGAG de Jettingen étaient réfugiés à Bâle (Société d'Histoire de Huningue). Jean Georges, de retour à Jettingen, passa en 1692 une convention avec Hans RUNSER.

A cette même époque vivait à Jettingen Nicolas GULIGAG. En 1690 il vendit six chevaux au boucher de Blotzheim Jean Georges LANG, et en 1699 il acheta des terres à Jean GROSSHENNY. Les relations entre les GULIGAG de Jettingen et les LANG de Blotzheim seront par ailleurs nombreuses.

La branche de Blotzheim

Le huit novembre 1658 Conrad GULIGAG, de Jettingen, épousa à Blotzheim Ursule LANG. En 1676 il était, tout comme les GULIGAG de Jettingen, réfugié à l'abris des murs de la ville de Bâle.

Le notariat ancien de Blotzheim contient de nombreux actes concernant cette famille, comme par exemple la donation faite en 1682 par Marguerite MATTER. Veuve de Christian MATTER elle lègait ses biens à ses petits enfants Jean Jacques et Anne GULIGAG.

Un autre acte concerne la vente effectuée en décembre 1689 par Michel GRASSER de la part d'héritage revenant à son épouse Agnès GULIGAG. L'acquéreur n'est autre que le boucher de Blotzheim, Jacques LANG.

L'avantage certain de porter un patronyme aussi rare est de pouvoir, en toute logique, raccorder les porteurs du nom à un tronc commun. Cela devrait être le cas pour les GULIGAG de France et de Navarre.

André GANTER