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Habersetzer

Ce nom de famille, autrefois bien implanté dans le secteur allant de Spechbach à Morschwiller-le-Bas, est aujourd'hui devenu rare dans le Sundgau. Il tire son origine de l'avoine, qui en ancien alsacien se disait "Habern".

Le Habersetzer était la personne chargée, au marché, d'établir le prix de cette céréale alors très répandue qui servait non seulement à l'alimentation des chevaux, mais aussi à préparer bouillies et potages.

Croix de Saint George récemment rénovée à Spechbach-le-Bas  

Une ancienne famille de Zellenberg

Dans une brochure éditée sur la famille HABERSETZER par Jean Louis KLEINDIENST en 1992, l'auteur montre l'ancienneté des porteurs du nom à Zellenberg où une souche est connue dès 1624.

Cette famille, qui a laissé une descendance à Ribeauvillé et environs, tenait des postes importants.

Le premier de la lignée, Michel HABERSETZER, fut maître dîmier du grand chapitre de la cathédrale de Strasbourg et possédait sa maison à Zellenberg. De par son union avec Catherine TRUPPERT en septembre 1640 il eu trois fils qui assurèrent la postérité du patronyme. La brochure en question est disponible auprès de son auteur, à Zellenberg.

A la même époque dans le Sundgau

Un certain Mathieu HABERSETZER fut présent à Traubach-le-Bas en 1607. Cette année là Nicolas SOLDNER concéda une rente annuelle au chapitre de Thann, rente garantie par des terres au ban de Traubach. Mathieu HABERSETZER était voisin-bordier de ces terres données en garantie aux chanoines de la collégiale de Thann.

Une famille HABERSETZER habitait un peu plus tard à Guewenheim. Henri et son épouse Anne SCHELLENBERGER ont eut deux fils : Jean Adam et Conrad. Le premier épousa suivant contrat de juin 1665 Elisabeth ILTIS. Le second s'unit avec Catherine DONDER de Dieffmatten. Au moins huit enfants naquirent de ces deux couples.

De Spechbach à Morschwiller

Le dénombrement de 1659 mentionne deux familles HABERSETZER à Spechbach-le-Bas. Ce sont celles de Jean et de Nicolas.

Le premier, né vers 1614 et originaire de la paroisse de Dannemarie, avait épousé Madeleine MAISTER venant du canton de Soleure. Le couple eut cinq enfants, tous baptisés à Spechbach entre 1648 et 1657.

Le second, Nicolas, sans doute frère de Jean et de cinq ans son aîné, se maria avec Anne SCHIRLÉ qui lui donna dix enfants. Parmi eux deux nous intéressent plus particulièrement. Se sont Rodolphe, baptisé en 1659 et Nicolas né dix ans plus tard.

Rodolphe prit pour femme en 1686 une Morschwilleroise, Anne SCHERRER. Le couple vécut quelques temps à Spechbach où Rodolphe était tisserand et où naquirent les deux premiers enfants du couple, deux garçons prénommés Mathias et Martin. Puis les époux vinrent s'installer au moulin de Morschwiller-le-Bas, moulin dont Rodolphe eu la charge. C'est là que naquirent leurs dix autres enfants, baptisés en l'église paroissiale de Morschwiller.

Le fils aîné, Mathias, reprit la profession de son père et s'occupa du moulin de Morschwiller. Il épousa en premières noces Anne HINDER qui lui donna neuf enfants mais décéda jeune en 1737. Le veuf se remaria alors avec une BOHLER de Morschwiller.

Le second fils de Rodolphe, Martin HABERSETZER, épousa une SCHMITT et là aussi plusieurs enfants naquirent à Morschwiller.

Nicolas, frère de Rodolphe, épousa en 1701 à Morschwiller Catherine HILD. Parmi leurs enfants un fils Ours Léopold, agriculteur à Morschwiller, assura la postérité en se maria avec Catherine KIRCHHOFF.

Jean HABERSETZER, sans doute frère d'Ours Léopold, fit bénir son union avec une KAUFFMANN en novembre 1733 à Hochstatt. Le fils du couple, Sébastien HABERSETZER né en 1740 à Morschwiller se maria par deux fois à Hochstatt. De sa seconde union il eut un fils Jean, cordonnier, qui s'installa à Richwiller avec sa femme Barbe SCHUELLER.

A noter que dans ce village de Richwiller naquit en 1861 Jules HABERSETZER, dont le père Jean venait de Morschwiller-le-Bas. Ce Jules quitta l'Alsace en 1892 pour se fixer aux Etats Unis.

Tous de Colmar ?

Les travaux publiés par les Archives Municipales de Colmar sont forts intéressants pour le généalogiste.

Le livre des bourgeois de la période 1512 à 1609 nous indique qu'en 1577 Ulrich HABERSETZER fut reçu bourgeois de la ville. Il habitait dans la rue de Saint Nicolas et sa maison était attenante aux biens que le couvent de Marbach possédait dans la cité.

La branche de Zellenberg et celle du Sundgau en sont-elles issues ? La poursuite des recherches devrait apporter la réponse à cette question et faire ainsi remonter la présence des HABERSETZER en Haute Alsace à plus de quatre siècles.

André GANTER