Le nom de famille HALBEDEL a un sens facilement reconnaissable : il est composé de "Halb", c'est-à-dire la moitié, et "Edel" signifiant noble.

Les premiers HALBEDEL auraient alors été des nobles non achevés, des personnes dont l'accession à la noblesse n'aurait pas été menée à terme.

Elément lapidaire de l'ancien prieuré Saint-Appolinaire, près de Folgensbourg, où Antoine Halbedel était en service en 1766

Si ce patronyme est cité en 1413 et 1434 en Allemagne, il est également bien implanté en Suisse et les différentes branches de Haute-Alsace semblent venir de ce pays voisin.

Le Dictionnaire des Noms de Famille de la Suisse localise le berceau à Maisprach, dans le district de Sissach au canton de Bâle Campagne.

Dans ce même district, le village d'Ormalingen a donné naissance à la branche d'Illzach. Dans cette paroisse, qui dépendait alors au temporel de la République de Mulhouse, nous trouvons en 1661 le baptême de Melchior HALBEDEL.

Son père, Jean, venait d'Ormalingen alors que sa mère, Marguerite PLATZNER était originaire d'Oberwil village du même canton. Le couple habitait Battenheim où Hans était berger. Mais de religion réformée, les époux firent baptisés leurs enfants dans la paroisse protestante d'Illzach.

Originaire de ce même canton de Bâle Campagne, la souche de Guebwiller débuta avec Jean HALBEDEL, natif de Binningen. Ce Jean fut admis à la bourgeoisie de Guebwiller en 1665 suivant l'inscription faite dans les registres protocoles de la chancellerie de Murbach (travaux de Denis INGOLD).

Veuf, Jean se remaria suivant contrat de 1691 avec Catherine PFAFFENZELLER issue d'une ancienne famille guebwilleroise A son décès en 1708 Jean était chef de corporation à Guebwiller et avait deux fils. Ces derniers, prénommés Jean et Jean-Thiébaut, firent souche sur place.

Une ancienne famille HALBEDEL habitait Michelbach-le-Haut ainsi qu'à Landser. Les relations entre les deux souches semblent nombreuses et tendent à prouver une origine commune. Toutefois, en l'état actuel des recherches, cette origine probablement helvétique n'est pas avérée.

A Landser en 1664 on célébra le mariage de Jean ALTENBACH et Cunégonde HALBEDEL. La même année s'unirent Catherine HALBEDEL et Jean SAX. L'année suivante le curé de Landser nota le mariage de Josse HALBEDEL et Marie UBERSCHLAG, et ce à la date du treize avril.

A Hirtzfelden, en septembre 1689, le prêtre inhuma un certain Josse HALBEDEL mais l'absence d'informations complémentaires ne permet pas d'établir un lien entre ces deux homonymes.

A Michelbach-le-Haut le chargé d'âme unit, en 1669, Balthazard KUNCKLER et Anne HALBEDEL. Il ne donna pas la filiation des nouveaux conjoints mais précisa que l'épouse venait de Landser.

Quelques années plus tard, à Landser cette fois-ci, on maria Daniel HALBEDEL et Elisabeth LEHMANN. Là l'époux venait de Michelbach-le-Haut !

Venant de Landser, Melchior HALBEDEL alla mourir à Raedersheim en 1729 et, munit des Saints Sacrements de l'Eglise, il trouva sa dernière demeure dans le cimetière du village dédié aux Saint Prix et Amarin.

A Michelbach-le-Haut la famille se développa considérablement et les alliances se firent avec les familles EGERT, GOEPFERT, GISSY etc..

Dans la seconde moitié du XVIIIè siècle quatre couples HALBEDEL habitaient Michelbach-le-Haut. Se sont ceux de Michel et Marie Anne RINCKER; Jean et Catherine REYMANN; Philippe et Madeleine WICKI.

Enfin, Philippe, fils de Georges, avait épousé Catherine WICKI en 1772. L'année suivante Catherine mit au monde des jumelles. Mais la première mourut à la naissance après avoir été baptisée par la sage-femme, et la seconde ne vécut que quatre jours.

Non loin de Folgensbourg, les moines du prieuré de Saint-Apollinaire employaient du personnel pour travailler leurs terres et s'occuper des tâches matérielles. Antoine HALBEDEL y était en service lors de son mariage en 1766. Il venait de Michelbach-le-Haut et épousa à Folgensbourg Anne PABST la fille du fabricant de carrosses.

Madame Suzanne ALLEMANN, dans son dépouillement des registres anciens de Folgensbourg, a relevé les actes de baptème des enfants du couple.

Le nom de famille est aujourd'hui devenu rare en Alsace.