Notices de familles ( 1305 entrées )

Halbeisen - Halbissen - Halbysen

Ce nom de métier, qui est défini par les deux mots demi et fer (halb et Eisen), indique celui d'un forgeron.

Berentzwiller, village où les Halbeisen ont été cités dès 1695 et dont Guillaume Halbeisen a fait partie du 10ème Hussards à l'époque de la révolution  

Ancienne famille Suisse

Cette ancienne famille patricienne Suisse est représentée dans le canton de Zurich dès 1340, date où les HALBISEN tenaient la charge de prévôt dans la corporation des forgerons.

Une autre souche habitait Bâle où elle est connue dès 1383. C'est elle qui introduit, au cours du XVè siècle, la fabrication du papier dans la ville (Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse).

L'armorial de la ville de Bâle nous donne les armes de cette souche "d'or au demi-fer à cheval de sable". Ces armoiries sont dites "parlantes" puisqu'elles correspondent à l'étymologie du nom.

A Dittingen, canton de Berne, vivait le couple Pierre HALBEISEN et Elisabeth KARRER. La relation des faits miraculeux produits grâce à l'intercession de Notre Dame de Mariastein raconte comment la petite fille du couple fut sauvée. En effet, la petite Elisabeth échappa du très violent incendie qui, en 1659, réduisit en cendres à Dittingen plusieurs bâtiments dont deux tuileries.

Dans le nord du département

A Bergheim les HALBEISEN, toujours présents, sont vignerons de père en fils depuis de nombreuses générations.

D'autres HALBEISEN vivaient à Kientzheim et, en 1672, Jean-Henri HALBYSEN fut curé de la "ville de Paille".

Cette cité éphémère avait été érigée sur une île du Rhin en face de Brisach. Elle fut remplacée à la fin du XVIIè siècle par la citadelle de Neuf-Brisach due au génie militaire de VAUBAN.

Halbeisen ou Albisser ?

La mouvance des patronymes est telle avant la mise en place de l'Etat Civil en 1792 que certains scribes ont allègrement confondu les deux noms.

Si le premier est bien implanté à Friesen, Berentzwiller et Dietwiller, le second se retrouve à Hirtzbach et fera l'objet d'une notice distincte.

A Altkirch Jean HALBEISEN avait été engagé en 1667 comme maître d'école. Il quitta la capitale sundgauvienne en 1671, en possession d'un certificat en bonne et due forme exprimant la satisfaction du magistrat de la ville pour ses compétences.

Un siècle plus tard un autre Jean HALBEISEN fut maître d'école à Illfurth.

A la fin du XVIIè siècle sur la "route haute", aux Trois Maisons, le tenancier du relais était Roch BRITSCHU. Son épouse s'appelait Barbe HALBEYSEN.

En 1694 le curé de Heidwiller enterrait Catherine SCHUMACHER, épouse de Jacques HALBEISEN. Elle mourut des suites d'un accouchement difficile.

Pour Berentzwiller le travail de dépouillement effectué par Christiane BAUR nous atteste la présence d'une famille HALBEYSEN dès 1695.

Entre cette date et la Révolution, plus de vingt enfants portant ce patronyme furent baptisés dans l'église paroissiale Saint Imier du village.

A l'époque Révolutionnaire, Guillaume HALBEISEN de Berentzwiller fit partie du 10ème Régiment de Hussard.

Les Halbeisen de Friesen

Pour Friesen nous disposons du travail en voie d'achèvement que réalise Denis VALDEJO en dépouillant les registres anciens dans le cadre du programme ALEXSYS. Cette étude permet de noter, pour la période pré-révolutionnaire, quatre mariages dont l'époux est un HALBEISEN.

Le premier eu lieu en 1701 et uni Jean Thiébaut HALBEISEN et Marie ECKERT. L'époux était de Friesen, son épouse d'Ueberstrass. Jean Thiébaut fut, en 1720, chargé de l'administration du village. En mai 1702 il déposa son contrat de mariage au greffe seigneurial d'Altkirch dont dépendait la localité.

Le second, daté de 1734, scella l'union de Jean Georges HALBYSEN, fils des précédents, et d'Elisabeth ERHARD. Malgré le peu d'ancienneté des registres de la paroisse (ils débutent en 1698), la présence des HALBEISEN est ancienne à Friesen. En février 1707 le curé inhuma l'honorable Jean HALBEISEN âgé de 73 ans et bourgeois du village.

Ceux de Dietwiller

Le regretté Louis ABEL avait, dans sa monographie sur Dietwiller ("Histoires pour Dietwiller" parue en 1981 et éditée par la mairie de Dietwiller) évoqué les anciennes familles du village.

Parmi elles il citait les HALBEISEN, avec Christian, boucher de profession , présent entre 1576 et 1608. Ce Christian acheta en 1602 à la famille SUTTER le moulin du village.

Plus tard ce fut au tour de Jean HALBEISEN (fils de Christian ?) d'être propriétaire du moulin. En 1644 Jean intenta un procès aux héritiers de Georges RAPP de Landser pour un motif que nous ignorons. Jean HALBEISEN avait épousé à Schlierbach en novembre 1623 Elisabeth HUG fille d'une famille de notables. Il se remaria en 1643 avec une fille VORBURGER de Morvillars.

Le moulin passa ensuite, probablement par le biais des alliances matrimoniales, dans le patrimoine de la famille KRAFFT.

André GANTER