Notices de familles ( 1305 entrées )

Henner - Hänner - Haenner - Hener - Häner

Si ce nom est très connu, on le doit bien entendu au peintre Jean-Jacques HENNER qui, comme nous l'indiquerons plus loin, plongeait ses racines loin dans le passé du terroir Sundgauvien.

Faisant partie de la grande famille étymologique des nom issus d'un prénom, les HENNER doivent leur nom au prénom Henri, dont la forme germanique, Heinrich, a donné HENNER.

Les armoiries des Henner de Niffer  

Connues dès le tout début du XVIè, les diverses souches n'ont peut-être aucun rapport entre elles.

Hans HÄNER à Eteimbes en 1505, Heinrich HÄNER en 1505 à Zimmersheim, Baschi (Sébastien) HENNER en 1573 à Mulhouse, etc...

La Suisse a, comme il se doit, donné naissance à des souches alsaciennes: Irsus HENNER originaire de Buttwil dans le canton d'Argovie, émigre dans la seconde moitié du XVIIè siècle à Willer-sur-Thur.

Ce prénom d'Ursus ou Ours, typiquement Suisse, est également porté par l'époux de Barbara DIEBOLT, Ursus HENNER.

Le couple, vivant à Eschentzwiller, fera baptiser ses enfants entre 1645 et 1658. L'un d'eux, prénommmé également Urs, sera curé de Bruebach, de Spechbach et de Bernwiller (travaux de Louis KAMMERER).

Le prévôt de Niffer

A Niffer vivait une famille HENNER représentée par Jérémie, prévôt à la fin du XVIIè siècle, à qui les agents de Louis XIV imposèrent des armoiries.

Le plus célèbre des Henner: Jean-Jacques, peint pas lui-même  

En 1703, un autre HÄNER, prénommé Lorentz, bourgeois de Niffer, était redevable d'une somme de 175 livres au juif BRUNNSCHWEIG de Kembs.

Une fillette noyée dans un puit

Dans le secteur de Leymen, les HÄNER étaient également présents et, en 1673, Urs HÄNER et son épouse Veronika ROTRA, de Liebenswiller eurent la chance de voir ressuciter leur petite fille qui s'était noyée dans un puits.

Ce miracle, dû à Notre-Dame de Mariastein, est relaté dans les anciens ouvrages sur ce pélerinage pour lequel la dévotion populaire était très intense.

Dans le même secteur, à Niederlag, vivait à la fin du XVIIè siècle une famille HENNER dont le chef se prénommait Urs.

Un de ses fils, Jean Georges, épousa en 1699 à Bernwiller Barbara SCHMERBER. Chirurgien de métier, ses enfants vivront à Gildwiller.

Un arrière-petit-fils de Jean Georges, Thiébaut HENNER, y naîtra en 1773. Son histoire mérite d'être contée comme nous l'a dévoilée un de ses descendants (Roger HÉNAIRE) vivant actuellement à Drumondville dans la province du Québec.

"Prisonnier des Anglais dans un camp de Londres en 1813, il (Thiébaut) signe un engagement de 7 ans dans le régiment "De Wattewille", mercenaires suisses à la solde de l'Angleterre lors de la guerre du Canada avec les Etats-Unis d'Amérique en 1812-1816.

Sur sa fiche militaire, il se déclare célibataire venant de Gildwiller. Ce régiment est en service au Canada jusqu'en 1816, date de son retour à Londres et est démobilisé aussitôt.

L'église de gildwiller où des enfants Henner furent baptisés au XVIIIè siècle  

En octobre 1819 (Thiébaut) est de retour au Canada sous le nom de François HENNER et y demeure jusqu'à sa mort en 1850".

Le nom HENNER a été tout naturellement françisé en HÉNAIRE.

Jean-Jacques Henner

Un fils de Jean Georges HENNER, François Ignace, sera quant à lui le grand-père de Jean-Jacques HENNER.

François Ignace avait épousé en 1761 à Enschingen une DIETEMANN, et son fils Georges Guillaume Polycarpe s'était uni en 1808 à Bernwiller à Madeleine WADEL.

C'est là que naîtra Jean-Jacques le 5 mars 1829. Les recherches concernant cette famille HENNER ont été réalisées par Mme PEREZ de Strasbourg.

Nous avons nous-mêmes relevé le contrat de mariage passé à Cernay en 1730 entre Georges Guillaume HENER et Anne Catherine ARMSPACH.

Ce Georges Guillaume n'est autre que le frère de François Ignace grand-père du grand prix de Rome.

Il est intéressant de noter dans cet acte que le père de l'époux promet à son fils et à sa belle-fille de leur construire une maison à Bernwiller dans un délai d'une année. Cette maison sera bâtie sur un terrain lui appartenant, au village de Bernwiller, attenant d'un côté aux SIMON et de l'autre aux RIBSTEIN.

Les Henner d'Altkirch

Une famille HENNER très importante vivait également à Altkirch. Nous y retrouvons dès la fin de la guerre de Trente Ans, Morand, Nicolas, Oswald et Martin HÄNNER.

Tous sont passibles d'amendes en 1662 pour avoir eu des démêlés avec certains de leurs concitoyens.

A Bernwiller, la maison de Jean-Jacques Henner  

Un fils de Nicolas, prénommé Peter, partira en Suisse suite à la guerre et s'établira comme cordonnier à Metzerlen dans le canton de Soleure d'où il sollicitera en 1677 son certificat de fin d'apprentissage.

Le métier de cordonnier qu'il exerçait est particulièrement prisé chez les HENNER d'Altkirch. Le dénombrement de 1698 compte trois HENER à Altkirch: Nicolas, Jean et Thiébaut (Morand étant décédé en 1691 laissant entre autres un fils Jean qui sera cordonnier).

La lignée d'Altkirch sera féconde au XVIIIè siècle et donnera plusieurs ecclésiastiques (huit curés d'après l'ouvrage de Louis KAMMERER).

Outre divers actes notariés conservés aux Archives du Haut-Rhin dans le fonds du greffe seigneurial d'Altkirch, deux testaments concernant des HENNER d'Altkirch se trouvent dans le fonds ancien du Conseil Souverain d'Alsace.

Le premier concerne François HENNER, curé, qui teste en faveur de ses neuveux et nièces.

Le second est celui de Thiébaut HENNER, cavalier de la maréchaussée d'Altkirch. Malade, il dicte en 1770 ses dernières volontés dans sa maison "Schlossgasse" à Altkirch.

André GANTER