Notices de familles ( 1305 entrées )

Jenn

Tout comme JENNY et JENNER, le nom de famille JENN est un diminutif du prénom Jean (Johannes).

Cette forme particulière, malgré quelques souches éparses, est bien localisée entre la vallée de la Largue et celle de Masevaux.

L'église de Gildwilller, village où les Jenn sont présents au XVIIIè siècle  

Dès 1599, des JENN figurent dans les registres paroissiaux de Soultzmatt.

Cette année-là, Georges JEN d'Osenbach épousa Maria CLAUSER originaire de "Woll".

Woll était le nom attribué par les Alsaciens au village de La Bresse, et le patronyme de l'épouse, CLAUSER, constituait très probablement une traduction d'un nom tel que COLAS ou COLIN.

A Cernay, le dénombrement de 1659 indique la présence de Michel JENN, vigneron de profession, né vers 1593. Il n'eut qu'un enfant, né après 1634, probablement de Barbe qui épousa en 1667 Nicolas BOLLINGER.

Cette famille JENN possédait des terres au ban de Wittelsheim.

En 1684 fut rédigé un contrat de mariage entre Jacques JENNE, fils du défunt Jacques JENNE de Didenheim, et Françoise BRANDENBURGER fille de Brunstatt.

Depuis 1515

Un dénombrement des chefs de familles de la vallée de Masevaux, réalisé en 1515 et publié dans le bulletin BERGHA, mentionne quatre porteurs du nom, sous la graphie JENNE.

Cela laisse supposer une implantation déjà bien plus ancienne, probablement avant la fin du XVè siècle.

Trois d'entre eux habitaient Sentheim : ce sont Jacob (Jacques), Hanns (Jean) et Diepolt (Thiébaut). Le quatrième, Claus (Nicolas), était établi à Guewenheim.

Une dizaine d'année avant ce recensement, la fabrique de l'église Saint-Martin de Masevaux avait constitué une rente annuelle de quinze sols en sa faveur. Cette rente fut versée par Henri JENNE contre un capital de quinze livres, monnaie de Bâle.

L'analyse des actes de succession de Bourbach-le-Bas entre 1624 et 1683 montre la présence des JENN en ce lieu. Ils étaient bourgeois de la localité et traversèrent, tant bien que mal, les calamités de la guerre.

Vers 1637, Jean JENN quitta sa terre natale pour la Suisse, fuyant la soldatesque. En 1656, il n'était toujours pas de retour et sa famille n'avait aucune nouvelle.

Deux années avant, on avait réglé la succession de feu ses parents Henri JEHEN et Elisabeth HUGLIN. A cette occasion, sa part d'héritage d'un montant de 250 livres lui fut réservée "au cas où il reviendrait".

Le registre paroissial de Guewenheim comporte un essai de reconstitution des familles réalisé en 1679 par le curé. Dépouillé par Christiane BAUR, cet état des familles a été publié dans le BERGHA. On y trouve en particulier Jean JENN, fils de Jean et de Suzanne RIEDER, qui laissa postérité par son fils François.

De Sentheim et Bourbach, la famille essaima dans la vallée et au dehors.

C'est ainsi qu'un Jean JENNE, veuf de Françoise SINGER de Bourbach, alla se marier en 1755 à Saint-Nicolas-des-Bois, dépendance de la paroisse de Rougemont-le-Château.

Une autre branche, issue de Nicolas, s'installa à Niederbruck. Le curé François Antoine BEHRA en a dressé un arbre sommaire vers 1906.

L'ancienne souche de la vallée basse de Masevaux a fait l'objet d'une étude réalisée en 1993 par un descendant, Yves JENN d'Issy-les-Moulineaux.

Intitulée "Généalogie descendante de la famille JENN de Bourbach-le-Bas, Niederbruck, Sentheim ... depuis 1621", cette étude est consultable au Centre Départemental d'Histoire des Familles à Guebwiller.

Ammertzwiller

Une souche de la famille JENN est présente à Ammertzwiler et dans les proches environs depuis plusieurs siècles.

Dès 1604, un certain Bernard JEN d'Ammertzwiller entra en procédure judiciaire avec Béat ULRICH du même lieu pour une raison qui nous échappe.

En 1659, Thiébaut JENN, laboureur de profession, habitait le village. Ses descendants figurent dans le livre des familles d'Ammertzwiller.

Nous y notons le couple Jean JENN et Marguerite WETZEL, dont deux fils eurent postérité: Joseph, qui s'unit en 1729 à Françoise HINDERER, et Jean Thiébaut, qui épousa en 1734 Anne Marie FUCHS.

Un fils du premier, prénommé Jean Jacques, épousa en 1752 Barbe DIETEMANN qui lui donna dix enfants.

L'aîné, Jacques, fut ordonné prêtre en 1777 après des études au séminaire de Porrentruy. Curé de Tagolsheim, il dut alors s'expatrier pour ne pas avoir à prêter le serment révolutionnaire. Revenu après la Terreur, il administra Luemschwiller puis Hundsbach où il décéda en 1826 (KAMMERER).

Une partie importante des JENN d'Ammertzwiller pouvait prétendre à la bourse d'études créée par Thiébaut HAENNIG de Dannemarie (sur cette fondation, voir VFS 2).

La jonction familiale remontait au mariage de Jean JENN avec Claire Anne SCHNOEBELIN. Fille de Mathis SCHNOEBELIN et Barbe HAENING, sa mère était la soeur du fondateur.

Gildwiller

A Bernwiller, Thiébaut JENN était prévôt de la localité. Originaire d'Ammertzwiller, il avait épousé Elisabeth HENNER d'Eschentzwiller.

Il fut présent en 1698 au renouvellement des biens que possédait l'abbaye de l'Oelenberg au ban de Bernwiller. Il était assisté par sept jurés: Thiébaut WETZEL, Thiébaut SCHMERBER, Adam WETZEL, Jacques GEIGER, Béat DIDNER, Jean Jacques DEIBER et Romain WADEL.

Il mourut en septembre 1729.

La paroisse-mère de Gildwiller abritait elle aussi une famille JENN, sans doute originaire d'Ammertzwiller.

Nous trouvons trace dans les anciens registres de Nicolas JENNE, bourgeois et maire du village, dont l'épouse Catherine SCHERER décéda en novembre 1724.

Citons aussi les conjoints Jean JENN, bourgeois de Gildwiller, et Barbe BUESINGER, décédés à quatre mois d'intervalle en décembre 1729 et avril 1730.

André GANTER