Notices de familles ( 1305 entrées )

Kech - Käch

Le nom de famille KECH semble être un surnom donné à une personne particulièrement vive et audacieuse.

Les étymologistes font dériver ce nom du mot alémanique Keck, également utilisé en dialecte, ayant le sens de vif.

Au Ramspach, le café Bellevue tenu par Edouard Kech  

Un Walther DER KECHE est cité dès 1327.

Il est intéressant de noter que le mot est aussi employé comme nom de lieu tel que le Kechmatten à Buhl ou l'affluent de l'Ill nommé Kechgraben.

Les recherches de Maurice Kech

Maurice KECH de Linthal, bien connu des lecteurs du Lindeblätt, a accepté de mettre à notre disposition tout son savoir et le fruit de ses patientes recherches sur sa famille.

Les notes qui suivent sont en grande partie issues de ses travaux et les descendants de cette famille pourront obtenir auprès de lui un complément d'information.

Les Kech en Suisse

Nom typique du canton de Lucerne, les KECH, KÄCH ou KOECH sont cités dès 1289 avec le moine Johan KECHO.

Claus KECH est mentionné en 1384 et 1394, et en 1435 la famille KECH est admise à la bourgeoisie de la ville de Zoug.

D'après le Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse, plusieurs cantons abritaient des porteurs du nom.

Dans celui de Berne, à Thunstetten, vivait Werner KECH en 1316.

Dans le canton de Fribourg, où le nom existe toujours, il semblerait que les KAECH se rattachent à Jean KÖCH reçu bourgeois de la ville de Fribourg en 1416.

Les armes de cette famille sont "d'argent à un amour conduisant une barque d'or sur un lac d'azur, accompagné en chef de trois croissants".

A Schaffhouse les KECK sont présents dès l'époque de la formation des noms de famille, en 1299.

Diverses familles en Haute Alsace

Jean Charles WINNLEN, dans son remarquable ouvrage sur Schoenensteinbach, mentionne un Peter KECHES à Mulhouse en 1554.

Le village de Heiteren, dont les familles on été étudiées par Jean-Louis KLEINDIENST, abritait aussi une souche KECH.

Les armoiries Kech  

A l'occasion de la revue d'armes de 1618 du Haut Mundat (Rouffach) la liste des bourgeois armés mentionne Béat KECKH de Pfaffenheim.

Les registres protestants de Muhlbach sur Munster conservent l'acte de baptême, daté du 26 janvier 1634, de Hänsle KECK fils de Hans KECK demeurant Breitenbach et de son épouse Maria.

A Buhl s'installe en 1729 une famille KECK venant de Burnhaupt-le-Bas où elle est présente dès la seconde moitié du XVIIè siècle.

Un descendant de cette branche sera maire de Buhl de 1886 à 1900.

De Grosswangen à Linthal

Les KECH apparaissent pour la première fois dans les registres paroissiaux du Chapitre de Lautenbach en janvier 1694.

A cette date Joseph KECH, originaire de Grosswangen, épouse Véronique WENTZLER de Linthal.

Le berceau des KECH, Grosswangen, se situe dans l'ancien bailliage de Russwil, au canton de Lucerne. Les KECH y sont attestés dès le début des registres de catholicité en 1584.

Joseph et son épouse Véronique s'établiront au hameau du Belchenbach, situé entre Linthal et le Petit-Ballon. De cette union naîtront cinq enfants.

Une fille, Anne Marie, épousera le tuilier de Buhl Jean GRUNDLER.

Un fils prénommé Joseph comme son père s'unira en 1734 à Catherine MUNSCH, puis au décès de celle-ci il se remariera en 1742 avec Anne Marie KLEIN.

Une autre fils, Nicolas, prendra pour femme Marthe PIERRA.

Michel, troisième garçon, épousera Barbe LATSCHA.

Enfin, Pierre, sera l'époux de Barbe MAURER. Ce dernier, juré de la communauté villageoise de Linthal sera également bourgmaistre.

Le père, Joseph KECK, décédera en 1733.

Arrivé dans le Florival à la fin du fort courant migratoire venant de Suisse pour repeupler l'Alsace exsangue, Joseph c'est vite fait une place au soleil.

L'inventaire détaillé de ses biens, réalisé après son décès pour régler sa succession, indique qu'il possédait deux maisons situées dans le haut du village actuel.

La première restera propriété de sa veuve, la seconde reviendra à son fils Michel.

L'étable, bien garnie, abritait onze vaches, cinq veaux, quatre chèvres, deux taureaux, deux cochons, un cheval, un boeuf et un bouc. Le couple se faisait seconder dans ses travaux agricoles et domestiques par un valet et deux servantes.

Les époux Kech - Latscha

Michel KECH, fils de Joseph, avait épousé en 1726 Barbe LATSCHA issue d'une très ancienne famille de Linthal.

Le couple, qui vivait au Hilsen (annexe de Linthal), aura huit enfants. Trois mourront en bas-âge. Les cinq autres laisseront postérité.

Les deux filles, Anne Marie et Madeleine, épouseront respectivement un WICKY et un DEBENATH.

Le fils Joseph se mariera avec Anne Marie CLAD.

Le second fils, Jean, épousera Gertrude KLEIN, puis en secondes noces Catherine SCHNEIDER. Sa descendance est très importante. Il est à l'origine des branches KECH de la vallée de la Thur et de la vallée de Munster, cette dernière ayant donné naissance au rameau vosgien.

Le dernier fils de Michel, également prénommé Michel, épousera en 1763 Anne Marie SYREN. Juré de Linthal durant quatorze années, il sera aussi bourgmaistre du village. Scieur de long il représentera, avec ses concitoyens BENTZ et ERNY, les habitants du Haut Florival lors de la rédaction et de l'envoi des Cahiers de Doléances à l'Assemblée de Colmar (voir Lindeblätt numéro 2).

Une branche issue de Michel est actuellement implantée dans le Territoire de Belfort.

Le répertoire des alsaciens ayant émigrés aux USA (The Alsace Emigration Book) mentionne Ferdinand KECH.

Petit-fils de Joseph et d'Anne Marie CLAD, né en 1808 et maréchal-ferrant de profession, il sollicita un passeport pour rejoindre New York en 1840.

Sans doute n'est-il jamais parti puisqu'on le retrouve à Bergholtz en 1841 où il épouse Catherine FRETZ.

Le couple Kech-Pierra

Nicolas KECH, fils de Joseph, s'était unit en 1724 à Marthe PIERRA dont l'ancêtre venait de La Bresse. Des six enfants du couple trois décéderont en bas-âge.

La fille Catherine épousera le garde-forestier Jean OLANIER.

Le fils Jean-Pierre, à l'origine de la famille des tisserands KECH (voir Lindeblätt numéro 1) prendra pour femme Anne Marie KLEIN.

L'autre fils, Nicolas, s'unira respectivement avec Gertrude SCHAFFHAUSER et Madeleine ACKERMANN. Il n'aura pas moins de seize enfants de ses deux unions, mais seuls dix atteindront l'âge adulte.

Parmi sa très nombreuse descendance citons Joseph, né en 1758, qui épousera en 1783 Madeleine JAEGLÉ. Six enfants naîtront de cette union, dont un fils ,Sébastien, tué dans les troupes napoléoniennes à la bataille d'Albuféra en 1811 lors de la guerre d'Espagne.

Un de ses frères, Michel, prendra pour femme Anne Marie MARCK en 1812.

Ce couple habitera le Remspach où leur petit-fils exploitera le café Bellevue à partir de 1923.

Un autre petit-fils tiendra le café-restaurant "A la Couronne" à Linthal.

Pour clore cette notice, rappelont aux anciens ce que l'appariteur annonçait entre les deux guerres, après le roulement de son tambour "Am Sunntig gibt's Müsik met Blach - Uf'm Ramspa bim Edouard Kach".

André GANTER