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Krust - Crust - Kroust

L'origine du nom de famille KRUST reste, pour le moment, assez obscur. Toujours est-t-il que les KRUST sont implantés dans le secteur d'Aspach-le-Bas près de cinq siècles.

Des anciennes chartes concernant les possessions du couvent de l'Oelenberg sont actuellement consevées aux Archives d'Innsbruck. C'est de cette ville, capitale du Tyrol, que la Haute-Alsace fut gouvernée de 1363 à 1648. Notre région formait en effet à cette époque un des pays antérieur d'Autriche.

En 1966, les archives d'Innsbruck ont publié un fascicule reprenant ces chartes anciennes concernant le couvent de l'Oelenberg.

Dans un acte de vente, daté du 5 février 1523, apparaît comme témoin Diebolt KRUST, juré de Schweighouse.

En 1620 d'ailleurs, Simon KRUST possédait encore des terres à Schweighouse.

les armoiries de Jean-Jacques Krust, prévôt du village d'Aspach en 1695  

Dès 1544, les KRUST sont propriétaires de l'auberge d'Aspach-le-Bas, alors étape importante sur la grande route stratégique de Belfort à Strasbourg avec bifurcation vers Thann.

En 1659, lors du dénombrement demandé par Mazarin, Jean-Jacques KRUST est maire des deux villages d'Aspach-le-Bas et Aspach-le-Haut. Trois ans plus tard, il est chargé , par le seigneur Philippe Jacques DE FERETTE, de renouveler le terrier des biens que ce seigneur possédait dans le ban des deux communes.

Ce document devait remplacer celui réalisé le 2 juillet 1593, rendu caduque par la guerre de Trente Ans.

Comme cela est précisé dans l'acte, depuis que la guerre des Suédois avait fait rage dans le secteur, la plupart des habitants étaient partis en exil et avaient renoncé à leurs biens.

La majorité des prés et champs, non entretenus, étaient alors retournés à l'état sauvage. Ce renouvellement, daté du 21 novembre 1662, est conservé aux Archives de la Ville de Mulhouse.

La première description des biens payant redevance citée dans ce document concerne la taverne du maire Jean-Jacques KRUST. Située sur la grand-route, elle se trouvait entre les propriétés de Jean-Georges HURTH et de feu Laurent LOTHAMMER.

Pour ce bien, Jean-Jacques KRUST devait payer annuellement au seigneur DE FERRETTE une redevance de 4 livres monnaie de Bâle. KRUST devait également 8 boisseaux de seigle pour diverses terres. De plus, il était chargé d'emmener seigle et argent dans la cour franche que possédait le seigneur DE FERRETTE à Thann.

Les armoiries du maire KRUST

En 1698, Jean-Jacques KRUST est toujours maire des deux Aspach. Il possède à cette époque un cheval, quatre boeufs et trois vaches.

En tant que maire, il se voit imposé le port d'armoiries par les fonctionnaires de Louis XIV, et Jean-Jacques KRUST porta dès lors ";d'azur à une comète d'argent" (Armorial de la Généralité d'Alsace).

Les deux curés

Jean KRUST d'Aspach fut ordonné prêtre le 19 septembre 1665. Vicaire de Raedersheim puis d'Aspach, il sera curé de Sausheim de 1667 à son décès en 1675.

François Joseph KRUST, né à Aspach-le-Haut en 1672, sera quant à lui curé de Knoeringue après avoir été vicaire à Friesen, Dannemarie et Rixheim. Il émigrera pendant la Terreur et reviendra mourir à Knoeringue en 1803 (Louis KAMMERER: répertoire du clergé d'Alsace).

les trois frères KRUST

né en 1694 à Aspach-le-Haut, Jean-Marie KRUST sera plus connu sous le nom de père Jean-Michel, de la Compagnie de Jésus. Savant et professeur de théologie, il se disputera souvent avec Voltaire. Décédé en 1722 à Brumath, il avait fondé une bourse pour les enfants pauvres du collège de Porrentruy.

Knoeringue et ses vieilles maisons. François-Joseph Krust y était curé avant la révolution  

Son frère, François-Antoine KRUST suivra sa voie, sera également jésuite et fondera comme son aîné une bourse à Porrentruy.

Leur troisième frère, Louis KRUST, entrera dans l'ordre des dominicains et deviendra le confesseur du roi de Sardaigne (SITZMANN, Dictionnaire de Biographie des Hommes Célèbres d'Alsace).

Les KRUST, toujours implantés aux deux Aspach, participeront à l'aventure américaine avec Thiébaut KRUST. Né vers 1816 à Aspach-le-Bas, il sollicitera des autorités un passeport pour New York le 14 août 1840.

André GANTER