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Maurer - Murer - Masson

Le patronyme MAURER est fort bien représenté dans notre région.

Il en existe plusieurs souches n'ayant certainement aucun lien les unes avec les autres.

De Niederhergheim (photo), plusieurs Maurer sont partis pour les Etat-Unis  

Etymologiquement, ce nom de famille provient du latin murarius (murator ou encore caementarius) signifiant le maçon.

Le premier porteur du nom exerçait très certainement ce métier.

En dialecte alsacien, le maçon se traduit par MURER, famille que l'on retrouve par exemple à Oderen, où le premier couple cité par l'Abbé François Antoine BEHRA (dépouillement des familles d'Oderen) est celui de Nicolas MURER et Anne Marie MUNSCH en 1687.

On peut aussi rencontrer la forme française MASSON, bien qu'elle soit plus rare dans notre région.

Enfin, signalons l'existence d'un toponyme, c'est-à-dire un nom de lieu, le Maurersacker, présent dans le village de Riespach ainsi que dans celui de Winkel en 1738.

Les Maurer et Murer en Suisse

Ce patronyme est fort répandu en Suisse dans les cantons d'Argovie, Berne, Glaris, Lucerne, Saint Gall, Schaffhouse et Zurich (Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse).

Dans le dernier canton nommé, la famille MAURER, originaire de Fluntern, est citée dès 1250.

En l'an 1487, Jakob MURER, greffier de Grüningen, reçut un diplôme d'armoiries de l'Empereur Maximilien: "d'azur au mur couronné d'argent".

Un autre représentant du patronyme se prénommant Jos (Jodocus en latin) fut peintre-verrier, graveur sur bois et topographe. On lui doit une carte du pays zuricois de 1566.

Jean, fils du précédent, pasteur et mathématicien, fut l'auteur d'une carte du landgraviat de Thurgovie et d'une autre du territoire balois.

Les Maurer dans la Vallée du Florival

Le Livre d'Or de Soultz mentionne l'existence de cette famille depuis 1587, année de naissance de David MAURER, fils de Beat et d'Odile son épouse.

En l'année 1690, Henri-André MAURER, marchand de Soultz, portait comme armoiries "d'argent à trois roses de gueules boutonnées d'or pointées, tigées et feuillées de sinoples, mouvantes d'un coeur de gueules qui est soutenu d'un croissant de même".

Pour Guebwiller, il existe deux listes d'habitants, dressées, l'une en 1633 au début de la Guerre des Suédois et l'autre en 1657 après la guerre (travaux de Margot RICHERT).

Ainsi, on relève dans la première liste Nicolas et David MURER qui ne figurent plus dans la seconde.

Cependant, en 1657, la corporation des vignerons de la Ville haute compta parmi ses membres Adam MURER.

La famille MAURER est toujours bien implantée dans la capitale du Florival au début du XIXè siècle.

Citons par exemple l'union d'Antoine Thomas MAURER et d'Anne Rose FRECH en 1801, ou celle de Jean Baptiste et Walbourgue ACKERMANN en 1816, ou encore le couple Martin MAURER et Madeleine STOECKER en 1823.

Le dépouillement des inventaires et partage de Buhl par André GANTER et publié dans le bulletin BERGHA, nous indique la présence de Nicolas MAURER dans ce village.

En effet, en 1693, il y a partage des biens au décès de Jean FRANTZ, juré de Buhl.

On apprend que celui-ci et son épouse Marie ALTENBACH avaient acquis pendant leur mariage une maison ayant appartenu à Nicolas MAURER pour la somme de trois cent livres monnaie de Bâle.

A Lautenbach-Zell, le 11 septembre 1709, un inventaire des biens fut rédigé au décès de Jacques MURER, bourgeois du lieu, entre sa veuve Anne Marie RITTER et leurs cinq enfants: Anne Marie, Anne Barbe, Catherine, Ursule et Madeleine.

La famille MAURER était également installée à Murbach, au lieu-dit le Belchenthal.

En 1709, au décès de Nicolas MAURER, veuf de Barbe MOLANG, les biens de la famille furent partagés entre leurs trois enfants et quatre petits enfants.

Bien que bourgeois du Belchenthal, Nicolas possédait une maison avec grange et dépendances au ban de Lautenbach-Zell, au lieu dit "im Nideren Geuffenthal".

Le "Diarum de Murbach" rédigé par Bernard DE FERRETTE le sous-prieur de Murbach, retrace, jour après jour, de 1671 à 1746, les faits marquants de l'époque.

Ce document a été publié en version originale latine et en version française allégée.

Ainsi, nous apprenons que le 21 janvier 1720, l'auteur de ce recueil participa aux funérailles de l'Administrateur de Murbach, le Prince de Loewenstein.

A cette occasion, le cercueil fut porté par plusieurs personnes, dont François Joseph MAURER, alors curé d'Oberhergheim.

Les Maurer à Ammerschwihr, Kaysersberg et Kientzheim

Le dépouillement des familles d'Ammerschwihr révèle l'existence de plusieurs représentants du patronyme.

En effet, peu de temps après l'ouverture des registres paroissiaux d'Ammerschwihr en 1584, on baptisa en l'église Saint Martin, Esther, la fille de Mathieu MAURER et d'Odile MAURER.

D'autres couples sont présents à cette même période, tels que Nicolaus MAURER et Anne FINANCE, Mathieu MAURER et Cléophé WILHELM ou encore David et Elisabeth BAUER.

Dans le village voisin de Kaysersberg, la liste d'admission à la bourgeoisie établie par Francis LICHTLÉ fait état de près d'une vingtaine de porteurs du patronyme.

Parmi eux citons Mathieu MAURER originaire de Sigolsheim, qui devint bourgeois de Kaysersberg le 10 mars 1593, et Jean qui accéda au même statut en 1606 ainsi que François Joseph, natif d'Ammerschwihr.

Le répertoire du Clergé d'Alsace de Louis KAMMERER indique que Jean Joseph MAURER, né en 1699 à Kaysersberg et fils de Gilles et Marie Madeleine HEYD fut ordonné prêtre en l'année 1723.

Curé dans son village natal pendant six années, il fut ensuite nommé à Wasselonne, Chatenois puis Artzenheim ou il décéda le 27 mars 1762.

Grâce à l'important travail de dépouillement établi par Louis TSCHAENN a partir notariat ancien de Kientzheim, travail d'autant plus précieux que les registres paroissiaux de Kientzheim furent détruits pendant la Deuxième Guerre mondiale, il nous est possible d'établir la généalogie de la famille MAURER.

Parmi les nombreuses mentions la concernant citons l'inventaire et partage du 6 mai 1633, suite au décès de Mathis MAURER.

Parmi la description des biens, les habits du défunt furent énumérés et détaillés. L'héritier en est son fils Luc MAURER, dit le jeune. Mais ce dernier décéda peu de temps après et la succession du à nouveau être remise en cause.

A cette occasion, un litige opposa Lux MAURER, le grand père du défunt à ses deux fils Adam et Jean, litige qui fut arbitré par le conseil des tuteurs assermentés, conseil constitué par Adolphe HIRSINGER, prévôt, Augustin FISCHER et Lazare WEISSFEGER le greffier.

Autres mentions du nom

A Munster, un contrat de mariage daté du 26 octobre 1665 fut rédigé entre Georges MAURER et Catherine, la veuve de feu Diebolt SPIESER.

Cette dernière avait six enfants en bas-âge issus de sa première union.

Le 28 février 1718, à Eguisheim, Jean Georges MAURER, fils de Jean, bourgeois de Herrlisheim, convola en justes noces avec Elisabeth BOHRER.

A Hattstatt, en l'année 1780, fut célébré l'union de Jean MAURER, fils de feu Mathieu, en son vivant tonnelier du village, avec la veuve Marie Anne ERNY de Lautenbach.

Niedermorschwihr abrita également une famille de ce nom, avec en particulier Joseph MAURER.

Baptisé en 1698 comme fils de Jean et de Marguerite UHLMANN, il unit sa destinée à Anne CADÉ qui lui donna de nombreux enfants.

Dans le répertoire chronologique des inventaires après décès de Rouffach, on relève la mention de Wilhelm MAURER en 1576 et celle de Jean MAURER en 1584.

Dans le registre des mariages de cette même commune, qui débutent en 1582, figurent les unions de Thiébaud MAURER et Barbe MEYER en 1584 ou encore celle de Michel MAURER de Gueberschwihr et Marie FRIEDRICH en 1595.

Les Maurer aux Etats-Unis

La liste des demandes de passeports pour les Etat-Unis mentionne une vingtaine de MAURER ayant quitté leur terre natale pour partir s'installer outre-atlantique.

Parmi eux, on relève plusieurs habitants de Niederhergheim, et plus particulièrement Dominique MAURER.

Celui-ci, cultivateur de profession, fit sa demande le 6 février 1852 en vue de rejoindre l'état du Texas.

Fils de François Joseph MAURER et Anne Catherine VOEGTLIN, Dominique vit le jour à Niederhergheim le 26 septembre 1824.

Veuf en premières noces d'Anne Catherine MANN, son père François Joseph avait épousé Anne Catherine VOEGTLIN en 1819 à Eguisheim.

Ce dernier, baptisé en la paroisse Sainte-Lucie de Niederhergheim en 1791, était lui-même fils de Dominique et d'Agnès LIDOLF issue d'une ancienne famille de Merxheim.

Doris FREYTAG

Maurer

MAURER.

A Sigolsheim, les Maurer sont nombreux: Sébastien y épouse Marie Blumenstiel le 5.7.1667, Jean-Guillaume Maurer épouse Barbe Maurer le 10.10.1673. Nicolas Maurer est prévôt du Hohlandsberg à Niedermorschwihr en 1625, 1626 et 1627 (Bergha n°46). A Riquewihr, Christian Maurer, Bernois d'origine, est gardien de la porte haute et épouse le 18 septembre 1666 Marie Sommerrock. A Ingersheim, Christian Maurer, fils de Jean-Michel et d'Anne Bettinger, épouse le 16 mai 1672 Ursule Haas puis le 18 mars 1685 Ursule Bargesell. A Ribeauvillé, Walpurge Maurer épouse vers 1580 Gaspard Winter, vitrier, puis Christophe Ortlieb. Jean Maurer, "senger" de métier, épouse Marie Dangler, de Turckheim, vers 1600. Jean Hohenacker et Marie Maurer baptisent leur fille Marthe (1.5.1635-8.4.1705). Jean Maurer épouse Marguerite Uhlmann à Niedermorschwihr avant 1697. Anne-Marie Maurer épouse Mathias Kirchenmeyer le 5 octobre 1693 à Ingersheim. A Turckheim, Elisabeth Murer épouse Jean-Jacques Meyer le 23 novembre 1710 et Marguerite Murer épouse Simon Kunath avant 1713. Tobias Maurer épouse à Turckheim Anne Lenz le 24 juin 1640. Ils ont cinq enfants, dont Jean, époux de Marie Zocht. Le dépouillement des familles d'Ammerschwihr révèle l'existence de plusieurs représentants du patronyme. En effet, peu de temps après l'ouverture des registres paroissiaux d'Ammerschwihr en 1584, on baptisa en l'église Saint Martin, Esther, la fille de Matthieu Maurer et d'Odile Maurer. D'autres couples sont présents à cette même période, tels que Nicolaus Maurer et Anne Finance, Matthieu Maurer et Cléophé Wilhelm ou encore David et Elisabeth Bauer. Plus tard, Jean Gerber, mort le 7.1.1688 à Ammerschwihr, épouse Marie Friden, puis Anne-Marie Schumacher avant 1665, et enfin Marie-Madeleine Barth. Dans le village voisin de Kaysersberg, la liste d'admission à la bourgeoisie établie par Francis Lichtlé fait état de près d'une vingtaine de porteurs du patronyme. Parmi eux citons Mathieu Maurer en 1593 et Jean qui accéda au même statut en 1606 ainsi que François Joseph, natif d'Ammerschwihr.

Matthieu MAURER.

Mathias Maurer, originaire de Sigolsheim, devint bourgeois de Kaysersberg le 10 mars 1593.

Cordula MAURER.

Fille présumée de Mathieu. Elle épouse Jacques Knecht de Kaysersberg le 25 juin 1613.

Nicolas GHERSI