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Meistermann

Le patronyme MEISTERMANN est toujours bien représenté dans la région. Dans l'état actuel des recherches, le lien entre les deux souches de WESTHALTEN et PFAFFENHEIM n'a pas encore pu être établi.

L'étymologie du nom est, en revanche, simple. Le nom se décompose en deux parties: "Meister" et "Mann", qui se traduisent littéralement par "maître" et "homme". Le premier porteur du nom était donc vraisemblablement maître d'un corps de métier ou chef d'une corporation.

Westhalten et Soultzmatt

Dès l'ouverture des registres paroissiaux du village de Soultzmatt nous trouvons mention de cette famille. En effet, c'est le 15 décembre de l'an 1587 que le curé Léonard RAPP de Thann a enregistré le décès de Martin MEISTERMANN venant d'Ochsenbach (Osenbach).

Westhalten: le berceau des Meistermann ?  

Une année plus tard, le prêtre bénit l'union de Jacobée MEISTERMANN originaire de Westhalten et de Caspar RAPP natif de Thann, ce dernier étant probablement en parenté avec le curé. Notons également qu'après la proclamation des fiançailles à Westhalten en l'an 1590, Marie MEISTERMANN a épousé le célibataire Sébastien BECKTHALER en l'église Saint-Sébastien de Soultzmatt.

Entre 1611 et 1630, on relève plusieur unions MEISTERMANN avec des familles locales telles que les REBKNECHT, HEITZMANN ou encore les SCHNEIDER. Toujours à Soultzmatt, plusieurs enfants nacquirent de l'union d'Eustache MEISTERMANN et d'Appoline JEHLEN entre 1589 et 1610; citons Rosine, Elisabeth, Ursule, Georges ou encore les jumeaux Thiébaud et Jean.

Le mariage d'Eustache et d'Appoline n'a pas pu être localisé. Le relevé des registres protocoles de Rouffach-Campagne par André GANTER nous indique qu'en l'an 1746, Jean GROSS, bourgeois de Gundolsheim et son épouse Marie-Anne MEISTERMANN ont vendu des vignes situées sur le ban de Soultzmatt à un certain Jacques EBELMANN.

Dans le village voisin de Westhalten, probablement le berceau de la famille, les MEISTERMANN sont présents dès l'ouverture des registres paroissiaux, c'est-à-dire en 1653. Le cinq octobre de cette année le curé a baptisé la fille de Thiébaud MEISTERMANN et Catherine WALCH. Prénommée Agathe, cette fille a eu pour parrain Martin LANDMANN et pour marraine Barbe GERING.

Les unions MEISTERMANN ont été très nombreuses dans ce village. Citons par exemple celle de Martin avec Eve ROTH en 1686, celle de Thiébaud avec Catherine BRODBECK en 1674 ou encore celle de Blaise avec Elisabeth ZIEGLER en février 1684.

On relève cependant la première mention de la famille dans des actes de partages, de donations ou d'impositions, et ce dès 1565 pour Appolinaire, Bartholomé et Jean MEISTERMANN (relevés de Daniel HAURY).

A Pfaffenheim

Le nouveau dictionnaire de biographie alsacienne fait état de Joseph MEISTERMANN (plus tard appelé Barnabé) qui fut missionaire en Chine de 1887 à 1893. Il vit le jour le 27 mars 1850 à Pfaffenheim au foyer de Louis MEISTERMANN et de Marie BILDSTEIN.

Ordonné prêtre en 1873, Joseph fut nommé vicaire à Burnaupt-le-Haut, puis il est entré dans l'ordre des Franciscains. Il y fut successivement bibliothécaire, professeur d'études et d'archéologie biblique entre 1900 et 1923, année de sa mort au Couvent du Saint-Sauveur de Jérusalem. Il est inhumé au cimetière catholique de la montagne de Sion.

Mais la famille est déjà bien implantée dans ce village viticole dès le XVIIè siècle. Le 28 février 1669, on rédigea le contrat de mariage entre Adam BIEHLER, natif du canton de Lucerne en Suisse et Agathe, la fille du défunt Appolinaire MEISTERMANN, bourgeois de Pfaffenheim. Les époux s'étaient mariés douze ans auparavant sans qu'un contrat n'ait été rédigé.

Les mariages MEISTERMANN célébrés en l'église Saint-martin de Pfaffenheim sont courants. Citons par exemple celui de Thiébaud avec Appoline GROSS en 1666, de Jean avec Elisabeth RIBLIN en 1698, de Mathieu avec Anne-Marie JORDAN en 1707 ou encore celui de Joseph avec Marie-Anne WICKENHAUSER en 1743. En juillet 1764, Joseph et marie-Anne, derniers cités, ont vendu des vignes sur le ban de Pfaffenheim à Hubert FRICK, bourgeois et teinturier de ROUFFACH pour la somme de 120 livres.

Dans la capitale du haut mundat

Le 9 janvier 1628 en pleine guerre de Trente Ans, se sont unis à l'église Notre-Dame de Rouffach, Pétronelle MEISTERMANN venant de Berrwiller et Jean Ulrich GIESSER. Les registres de cette localité ne commençant qu'en 1645, nous n'avons pas pu contrôler cette origine à Berrwiller où le nom n'est plus représenté.

La cité médiévale de Rouffach, siège de la seigneurie du même nom, vit l'union de plusieurs MEISTERMANN originaires et habitants des localités voisines et notamment de la vallée de l'Ohmbach, vallée où le nom MEISTERMANN est toujours bien vivant.

Doris FREYTAG