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Miesch - Müesch

Liétymologie de ce nom de famille n'a pour le moment pas été définie clairement.

Une des explications nous est donnée par le Basel-deutsch-Wörterbuch de Rudolf SUTER qui nous indique que Miesch correspond à Moos, ancienne unité de mesure également utilisée en Alsace.

Elle servait à quantifier l'huile et se nommait en français tout simplement une mesure valant, suivant le lieu et la période, entre 30 et 100 litres.

Cette étymologie suisse est renforcée par le fait que plusieurs souches de cette famille viennent du Canton de Soleure.

 

Une famille de marcaires

Dès 1650, deux familles MIESCH sont représentées à Soultz.

La première est celle de Louis MIESCH, dit le "Melcker", domicilié à Jungholtz et qui décède à Soultz en janvier 1650.

La seconde mention fait état de l'acte de sépulture en 1659 d'Arnold MIESCH, marcaire à Ollwiller.

Cette propriété très ancienne, au ban de Wuenheim, comprenait également un château, rebâti en 1752.

Nous ignorons tout de l'origine de ces MIESCH, mais il est intéressant de noter que certains de leurs successeurs à cette fonction seront originaires du canton de Berne (comme par exemple les PETER).

Beaucoup plus tard, le 30 janvier 1769 à Soultz, Maurice THEILER, veuf de cette commune, épouse Anne Marie MIESCH, fille du défunt Jean MIESCH, bourgeois de Wittelsheim.

Les Miesch de Wittelsheim

La perte des registres paroissiaux de cette localité ne facilite pas les recherches généalogiques.

Aussi, c'est par l'intermédiaire d'autres documents tels que des actes de ventes, des inventaires après décès ou encore des contrats de mariage, que nous apprenons la présence de cette famille à Wittelsheim peu de temps après la Guerre de Trente Ans.

Le recensement de 1659 cite Frédéric MIESCH, alors âgé de 30 ans, avec quatre enfants.Laboureur de profession il sera également prévôt de Wittelsheim entre 1674 (?) et 1684, année de son décès.

De son épouse, Marguerite TSCHAMSER il aura six enfants, dont trois garçons.

L'un d'entre eux se prénommant Victor, né en 1658, sera également prévôt de Wittelsheim, comme son père, entre 1690 et 1714.

On lui attribuera, du fait de sa charge, les armoiries suivantes: "d'azur à un cheval passant d'argent".

Il se maria deux fois. Sa première épouse Marie Lucrèse SIGENANT, fille du prévôt de Roderen, lui donnera deux enfants. Après le décès de celle-ci en 1692, Victor s'unira en secondes noces avec Anne Marie SIMONIN d'Aspach-le-Bas.

Six enfants seront issus de cette deuxième union. (renseignements tirés de l'ouvrage de feu Charles SAUTER: Wittelsheim de Jules CÉSAR à Charles DE GAULLE).

Depuis leur arrivée à Wittelsheim, les familles MIESCH ont occupé des fonctions administratives.

En effet, jusqu'à la Révolution et même au delà, les MIESCH se sont chargés de l'administration locale.

Prévôts, greffiers, ils furent également notaires à Wittelsheim,Aspach-le-Bas et Saint Amarin (François LOTZ : le notariat ancien en Alsace).

En 1728 un inventaire fut établi aux décès de Jean Georges MIESCH, demeurant à Cernay et de Catherine STR…LL, son épouse (décédés le même jour).

Le partage eu lieu entre leurs deux enfants, Etienne et Jean Georges (inventaire analytique du Notariat de Cernay par André GANTER).

Nous apprenons alors que la famille possédait des biens à Wittelsheim, biens provenant de la grand mère des enfants, Madeleine KAUFFMANN.

Parmi les biens de valeur figurent deux petites bagues en argent, anciennes et sans pierre.

Ce même acte nous donne le nom de deux frères du défunt Jean Georges MIESCH: Victor, et Romain.

De même, le dépouillement du notariat ancien de Thann (publié dans le bulletin BERGHA) nous révèle que Jean Martin MIESCH, bourgeois de Wittelsheim, et son épouse Jacobée NEFF firent un emprunt de 200 livres auprès du capitaine du régiment des Dragons de Hollande, le Sieur François Michel DU TRONCET DE MARSILLY.

En 1776 Jean MIESCH, veuf de Wittelsheim, ira prendre femme à Feldkirch (Catherine DIETRICH).

A Wittelsheim la famille prospéra et elle figure toujours parmi les plus nombreuses de la localité.

Une petite chapelle, dénommée plus couramment la chapelle MIESCH, fut construite en 1889 par Dominique MIESCH sur un champ lui appartenant afin d'y vénérer la Vierge.

Elle est actuellement situé en face de l'école maternelle d'Amélie I à Wittelsheim sur le bord de la rue de Mulhouse.

 

La lignée de Thann

Le 21 janvier 1732 en la paroisse de Thann s'unirent le célibataire Ulrich MIESCH, "ex ditione Soloderensi" (natif du canton de Soleure) avec la veuve Marguerite KREYENBIEHLER.

Au décès de celle-ci, il épousa en l'année 1746 Ursule GERSPACH.

Mais c'est dans l'acte de ses troisième noces célébrées en 1767 et passées avec Christine FANNER de Leimbach, que nous trouvons mention précise de son origine.

Ulrich MIESCH venait de Breitenbach, petite localité dans le Canton de Soleure au district de Thierstein.

Le curé nota à cette occasion, fait quand même exceptionnelle, que l'époux avait près de 80 ans !

D'autre part, toujours à Thann, le veuf Thiébaut MIESCH demeurant à Michelbach convola en justes noces avec la veuve Marie Ursule FABLER demeurant à Rastatt, en Allemagne (relevés d'André ROHMER).

La branche de Niederhergheim

Grâce aux registres paroissiaux de cette commune, qui ne remontent malheureusement qu'en 1725, nous apprenons que cette même année s'unirent Christophe FUX et Madeleine MIESCH, tous deux de Niederhergheim.

Le 26 avril 1738, Michel MIESCH, fils de Joseph, convola en justes noces avec Anne Marie HUEBER.

De cette union naquirent cinq enfants.

Les filles Anne Marie et Rose se marièrent respectivement avec Jean Jacques BISCHOFF en 1774 et Guillaume BALTZINGER en 1783.

L'aîné des garçons, Jean, baptisé le premier janvier 1742 en l'Eglise paroissiale dédiée à Sainte Lucie, prit pour épouse Anna Marie FUCHS, dont il eu au moins cinq enfants.

Le frère de Jean, se prénommant François Melchior fit également souche dans cette commune en s'unissant avec Ursule HECHINGER le 25 avril 1774.

De Niederhergheim fut également originaire Jean MIESCH, fils de Joseph, qui épousa en 1740 à Oberentzen la fille de Gaspard SIGRIST bourgeois du lieu.

Antoine MIESCH, fils de Joseph, et vraisemblablement frère de Michel cité précédemment eu une importante descendance.

En effet, uni à Lucie KELLER, pas moins de huit enfants naquirent du couple entre 1752 et 1771 à Niederhergheim.

Le 3 juillet 1736 Adam MIESCH épousa Catherine GERUM en la paroisse d'Oberhergheim.

Les époux s'installeront ensuite à Niederhergheim pour y faire souche.

Mais les MIESCH étaient également présents à Hochstatt en 1698 avec Rosine qui y épousa Jacques CLAD.

Fille de Christophe MIESCH et Ursule INGLINSHOFFER, elle était originaire de Battenheim.

Doris FREYTAG