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Morgen

Cet ancien nom de famille provient d'une unité de mesure agraire, le Morgen (arpent). A l'origine, cette surface correspondait à celle que pouvait labourer un attelage en une journée. Après la guerre de Trente Ans, le Morgen valait environ 17 ares.

Il apparaît dans de très nombreux noms de lieux du Sundgau (Morgenacker, Morgenfeld, Morgenmatten, etc).

Dès 1504, les MORGEN étaient présents à Flaxlanden.

En 1573, ils sont cités à Zillisheim.

 

Le renouvellement du registre des cens de Wahlbach en 1654 cite Hans MORGEN.

Avec six autres bourgeois du village, il assista à la rédaction de l'acte.

Il possédait des terres dans les trois soles du village, à une époque où l'assolement triennal était encore de mise.

Les trois soles de Wahlbach s'appelaient: Bruckenbach Zelg, Herbrucken Zelg et Rieser Zelg.

Ce même document de 1654 mentionne les héritiers du défunt Georges MORGEN.

En 1698, lors du dénombrement en vue des corvées de la seigneurie d'Altkirch, Gall MORGEN possédait deux chevaux, soit la moitié d'un attelage.

C'est probablement lui qui est cité parmi les réfugiés alsaciens de Bâle en 1676.

Le même dénombrement de 1698 mentionne Adam MORGEN qui possédait deux chevaux.

Son fils, Jean-Adam, épousa suivant contrat passé en février 1702 la fille du sergent de Franken, Maria STREICH.

Non loin de Wahlbach, le village de Franken abritait aussi une famille MORGEN.

Le registre de la paroisse Saint-Georges de Franken, qui débute en 1649, contient l'acte de mariage passé cette année-là entre Marc MORGEN, veuf, et Elisabeth BRUNGRAEBER de Wahlbach.

En 1676, la veuve de Marc MORGEN était réfugiée à Bâle et la même année son fils Gall épousa Ursula BRANDT de Willer.

Gall est présent, avec Jacques et Conrad, dans le dénombrement de 1698 déjà cité.

Il eut plusieurs enfants dont Christoff qui épousa en 1701 Anna HATSCH de Willer et Joseph qui se maria en 1704 avec Maria HABERMACHER de Franken.

Le livre des miracles de Mariastein contient la relation des deux miracles dont bénéficia Gall MORGEN de Franken après avoir prié Notre Dame à la fin du XVIIè siècle.

La première fois, il se releva sans mal après être tombé d'un cerisier (cause d'accidents mortels assez fréquents).

La seconde fois, il sortit indemme d'un passage bien involontaire sous les roues d'une charrette pleine de céréales.

Dès l'ouverture des registres paroissiaux d'Eglingen apparaissent les conjoints Morand MORGEN et Ursule HOFFMANN.

Le couple eut neuf enfants entre 1650 et 1673, dont les fils Melchior et Urs que nous retrouvons en 1698.

Morand MORGEN décéda en 1676 muni des Saints Sacrements de l'Eglise.

Grâce aux actes notariés de la seigneurie d'Altkirch, il est possible de conna"tre l'origine de cette branche d'Eglingen.

En effet, Morand sollicita le 1er avril 1664 l'autorisation de quitter définitivement son village d'origine, Franken dans la seigneurie d'Altkirch, pour devenir sujet de la seigneurie de Thann en s'implantant à Eglingen.

Cet acte précise que Morand était fils de Morand MORGEN de Franken et de son épouse Elisabeth BRINCKER.

Dressé au début du siècle par le curé François-Antoine BEHRA, l'arbre généalogique des MORGEN concerne la branche issue de Laurent MORGEN et Anne-Marie REDERSTOFF, couple qui vivait au XVIIIè siècle à Bettendorf.

La descendance étudiée est celle du fils François qui épousa Marie-Anne RICHERT en 1783.

L'origine de cette souche est inconnue, mais, dans l'acte de mariage du fils François, le curé précise que sa mère, Marie-Anne REDERSTOF, venait de Bouxwiller.

A la même époque, un autre couple MORGEN vivait à Bettendorf, celui de Jean MORGEN de Willer et Françoise SCHNEIDER de Riespach.

Signalons enfin la présence de MORGEN avant la Révolution à Illfurth et Froeningen.

André GANTER