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Muth - Mueth

Le Dictionnaire des Noms de Famille de Dauzat indique que MUTH correspond à un "nom de personne d'origine germanique".

Mais le mot d'ancien allemand Mut, indiquant l'humeur, se retrouve dans d'autres patronymes comme DEMUTH.

Les MUTH étaient-ils particulièrement vaillants ou faut-il rechercher dans leur nom un terme d'ancien alsaciennbsp;?

Aussi bien Muot (salaire) que Mut (mesure de capacité pour les grains) pourraient fournir des pistes.

 

Différentes souches sont localisées en Haute Alsace.

A Voegtlinshoffen, Wendelin MUTH, né vers 1495, témoigna en 1545 dans un procès concernant l'abbaye de Marbach.

Une querelle était née entre l'abbaye et ses voisins au sujet de la délimitation des bans respectifs. Les habitants d'Obermorschwihr, Hattstatt et Voegtlinshoffen furent auditionnés; le volume manuscrit relatant ces témoignages est aujourd'hui conservé à la bibliothèque de l'Oelenberg à Reiningue.

A Bergheim, une famille MUETH donna naissance, en 1677, à un futur prêtre: Jean Michel. Ordonné en 1703, il fut chapelain de sa ville natale où il décéda en 1744 (KAMMERER).

En juin 1757 à Guebwiller fut baptisé un autre Jean Michel MUETH. Fils de Jean et de Rosine Sontag, il eut pour parrain Jean Michel LUPFER.

A Thann, un certain Morand MUETH, probablement sundgauvien réfugié à l'abri des murailles de la ville, se vit contraint de verser en 1643 la somme de cinq livres comme redevance de guerre à l'instar des autres habitants de la cité de saint Thiébaud.

Non loin de Thann, à Aspach-le-Haut, vivaient à la fin du XVIIIè siècle le maître d'école Jean Baptiste MUTH et son épouse Marie Marguerite CHRISTEN.

Plus au sud, dans le petit village de Buethwiller, nous trouvons trace de Jacques MUTH, journalier, et de son épouse Anne Marie BRUN. Leur fille Anne Marie se maria en 1790 à Hochstatt avec Jean Adam BEY.

A Dornach près de Mulhouse, Catherine MUTH épousa le veuf Erhard SCHLIENGER en 1774. La jeune mariée était native de Zellwangen dans le diocèse de Constance. Fille de Jean Gaspard MUTH et de Marie STEHELIN, elle se maria avec une dispense de publication d'un ban sur les trois requis, comme cela était la coutume lorsqu'un des conjoints était veuf.

Un siècle auparavant, une Madeleine MUETH avait été marraine lors de la confirmation de Marguerite ZISS de Brunstatt, la fille de Jacques et d'Ursule STUDER.

Le curé François Antoine BEHRA avait dressé, au début de ce siècle, l'arbre généalogique des MUTH (MUETH) de Seppois-le-Bas.

Nous avons pu le compléter grâce au dépouillement que nous avons réalisé des registres d'Altenach dans le cadre du programme Alexsys, augmenté du dépouillement de ceux de Friesen par Denis WALDEJO.

Jacques MUTH, né vers 1646, épousa en 1682 Barbe STRUB.

C'est sans doute lui qui est recensé, en 1698, comme habitant Largitzen.

Plusieurs enfants du couple naquirent à Altenach à partir de 1692, ce qui laisse à penser que le couple vécut auparavant en un autre lieu.

Parmi les enfants, un fils Jacques épousa en 1707 à Friesen Anne SCHNEIDER de Hindlingen.

Leurs enfants furent baptisés à Friesen et la descendance figure sur l'arbre généalogique déjà cité qui se prolonge jusqu'en 1907.

A Altenach, la descendance fut assurée par Jacques MUTH et son épouse Catherine MARTIN.

Citons aussi Christophe MUOTH, baptisé à Altenach en 1692 comme fils de Jacques et de Barbe STRUB. Se vouant à la prêtrise, il décéda en 1714 loin de chez lui, à Metz. Le curé d'Altenach mentionna le fait un an plus tard dans son registre des décès.

Répondant à l'attrait du Nouveau Monde, plusieurs MUETH quittèrent leur terre natale pour tenter la grande aventure.

Les souches des passeports font état de trois demandes émanant de la famille MUETH (DREYER).

La première, datée de 1842, concernait Jean MUETH, domestique de Bisel, âgé de 24 ans, désirant se rendre à New York.

Réalisée en 1845, la seconde fut établie par Jacques MUTH, 21 ans, cultivateur de Seppois-le-Bas souhaitant rejoindre Philadelphie.

La troisième enfin, faite en 1849 par le cultivateur Maurice MUTH de Seppois, sans doute proche parent du précédent, donnait également Philadelphie comme lieu de destination.

Nous ignorons si ces projets furent mis à exécution et si ces familles eurent descendance.

En février 1657, le soleurois Urs MUETH, fils de Simon, épousa à Durlinsdorf Agnès MOOS.

Après le décès de cette dernière, il se remaria en 1660, toujours à Durlinsdorf, avec Madeleine MULLER de Moos.

Leur fils Jean Georges fut baptisé en avril 1675 à Pfetterhouse.

En 1662 un autre MUTH, prénommé Christophe, également venu du canton de Soleure, s'unit à Durlinsdorf à Anne PIAT.

Il était sans doute proche parent de Urs puisqu'il baptisa sa fille Elisabeth à Pfetterhouse en avril 1675, une semaine après le baptême deJean Georges.

Enfin, en 1676, Jean MUTH, fils du bouvier Christophe MUTH, épousa à Durlinsdorf Benoite WECHTER.

Ce couple, sans doute apparenté au précédent, eut une nombreuse descendance à Friesen par leur fils Jean Georges, conjoint de Catherine KEMPF.

Signalons aussi le mariage de Jean MUETH de Moernach et Anne CHRIST d'Oberkirch, native de Suisse.

Ce mariage fut célébré en 1728 à Koestlach.

Notons enfin le remariage en 1760 à Dannemarie du veuf François MUTH avec Marie Anne SIGRIST de Carspach et le mariage en 1748 à Walheim du veuf Jean MUTH de Buethwiller avec Anne Marie LIGIBEL.

André GANTER