Notices de familles ( 1305 entrées )

Pfister - Pfüster - Pfiester

Le nom de famille PFISTER provient d'un métier, celui de boulanger.

Il est à mettre en rapport avec le mot latin pistor, nom qui désigne le boulanger et que l'on retrouve sous la forme patronymique PISTORIUS (une famille PISTORIUS possédait pour moitié la seigneurie de Richwiller).

A l'origine, le PFISTER était un boulanger salarié qui travaillait dans un établissement religieux.

Le nom PFISTER est courant en Alsace, dans le Bade-Wurtemberg ainsi qu'en Suisse.

 

Les PFISTER sont très anciens à Colmar où ils possédaient le droit de bourgeoisie dès le XVIè siècle (registres de bourgeoisie publiés par les Archives Municipales de Colmar).

A Riedisheim, Baschian (Sébastien) PFISSTER est cité comme propriétaire foncier en 1573 (BERGHA 49).

On trouve également Else PFISTER, épouse de Vit SUR, meunier d'Eschentzwiller, mentionnée au XVIè siècle dans le registre des fondations d'anniversaires du doyenné de Sierentz.

En 1662, Pierre PFISTER de la vallée de la Largue était condamné pour avoir fait pa"tre son boeuf dans un pré interdit.

Mais les souches sundgauviennes sont surtout implantées à Altkirch, Heiwiller et Traubach.

Les anciennes minutes des greffiers seigneuriaux de la seigneurie d'Altkirch contiennent deux contrats de mariage PFISTER.

Le premier, passé en 1674, concerne Jacques PFÜSTER, bourgeois de Heiwiller, lequel épousa Barbe RANFF, la veuve de Hans DIENT de Hirtzbach.

Le second, daté du 19 janvier 1676, concerne le veuf Jacques PFISTER qui prit pour femme une Suissesse d'Olten, Marguerite WIDMER. Ce Jacques est cité dans le dénombrement de 1698 comme manouvrier.

Ancienne famille d'Altkirch, les PFISTER étaient représentés au XVIIè siècle par le couple Jean PFISTER et Anne-Marie DEIBER.

Ils eurent plusieurs enfants dont Jean-Pierre, curé de Buethwiller, et François-Thiébaut.

Né vers 1658, ce dernier fut curé de Hirsingue où il décéda en 1703 (KAMMERER).

Il portait comme armoiries "d'argent à un rosier de sinople sur une terrasse de même et fleuri de trois roses de gueules"(Armoiries de la Généralité d'Alsace).

Le 30 octobre 1631 fut inhumée à Thann une certaine Anne PFISTER originaire d'Altkirch.

Gaspard PFISTER d'Altkirch épousa en 1700 Elisabeth JAEGER en la chapelle de la Vierge à Sierentz.

L'acte de mariage, inscrit dans les registres paroissiaux de Sierentz, fut également inscrit dans ceux d'Altkirch.

La chapelle de la Vierge fut vendue à la Révolution et détruite (Le Haut-Rhin, Dictionnaire des Communes, Colmar 1982).

Le couple Gaspard PFISTER et Elisabeth JAEGER eut quatre filles et six garçons.

Cordonnier et bourgeois de la ville d'Altkirch, Gaspard mourut en août 1726 et fut inhumé au cimetière Saint-Morand.

Une autre souche s'implanta à Altkirch en 1725 avec Conrad PFISTER originaire d'Ettenheim dans le Brisgau.

A Traubach, le nom de famille PFISTER est bien représenté.

Deux souches distinctes y arrivent lors du repeuplement consécutif à la guerre de Trente Ans.

Le 21 octobre 1670, Jean PFISTER d'Altishoffen (canton de Lucerne) vint se fixer à Traubach-le-Bas et y épousa Marie KOHLER.

Lors du dénombrement de 1698, Jean PFISTER possédait deux boeufs et deux vaches.

Il se remaria en 1705 avec la veuve de Jean RICHARD.

La seconde souche, également suisse, est celle de Jean-Conrad PFISTER.

Fils de Rodolphe, il épousa en 1682 Marie, fille de Rodolphe RUSSWEIL, le porcher de Traubach-le-Haut originaire du canton de Soleure.

Le mariage fut célébré le 7 septembre en la chapelle Notre Dame de Bellefontaine au ban de Bréchaumont.

De Traubach-le-Bas partit en 1846 pour New York Joseph PFISTER le tisserand.

Agé d'environ 46 ans à son départ, il était donc né vers 1800.

Mais le nom est suffisamment fréquent à cette époque pour permettre un doute quant à son identification.

En effet, pas moins de trois Joseph PFISTER naquirent aux environs de 1800: le fils de Thiébaut et Catherine DIETRICH, celui d'Apollinaire et Agathe WIOLAND et enfin celui de Joseph et Marie-Anne FREY.

C'est peut-être ce dernier Joseph qui fit construire une maison en 1804 à Traubach-le-Bas, bâtisse sur laquelle figure encore aujourd'hui son nom.

André GANTER