Notices de familles ( 1305 entrées )

Pflieger

Famille très présente à Walheim, elle se retrouve un peu partout dans le Sundgau.

Elle est mentionnée pour la première fois en 1410 à Mulhouse.

Jean Adam Pflieger (1744-1801), conventionnel et régicide. (Coll. particulière).  

Le patronyme PFLIEGER trouve son origine étymologique dans le mot "Pflug" qui signifie la charrue.

Il désignait donc à l'origine une personne qui pousse une charrue, un paysan aisé à différencier du manouvrier qui ne pouvait pas acheter un attelage.

Mulhouse

La première mention familiale se trouve dans les registres de bourgeoisie de la ville de Mulhouse: en 1410, un certain Cuntzin PHLÜGER est reçu bourgeois.

On trouve également mentionné un certain Hugli PFLÜGER de Hirtzbach en 1504, Hans PFLÜGER de Morschwiller et Paul PFLÜGER de Reiningue en 1505, Jacques et Gaspard de Morschwiller-le-Bas en 1523.

En Suisse, dans le canton limitrophe de Soleure, Hans PFLIEGER avait comme armoiries "d'azur à la charrue emmanchée d'or, accompagnée en chef d'une croix d'argent et en pointe de trois copeaux de sinople".

La registre des messes-anniversaires du doyenné de Sierentz mentionne en 1534 une messe pour Heini PFLUGER de Landser, son épouse Gret , son fils Peter et des ascendants non cités nominalement.

Les PFLIEGER vivaient dans le village voisin d'Eschentzwiller au XVIIIè siècle.

De Bettendorf à Obermorschwiller

A Bettendorf eut lieu le 23 novembre 1665 le mariage entre Pierre PFLIEGER de Bettendorf et Maria STIERLIN de Henflingen.

Le Couple eut une nombreuses descendance à Bettendorf et Obermorschwiller.

Ainsi, en 1735, les fils de Stephan (domicilié à Obermorschwiller) et Blaise (de Bettendorf), signent un contrat avec Hans BUTZ d'Altkirch. Ce dernier s'engage à les remplacer pendant quatre ans dans la milice.

En 1676, Jacques PFLIEGER de Bettendorf, Auguste PFLIEGER de Hirtzbach et Claus PFLIEGER de Wittersdorf figurent parmi les Alsaciens réfugiés à Bâle.

Dans la commune voisine de Hirsingue vivaient aussi des PFLIEGER.

En 1687 notamment, les autorités rédigent l'inventaire après décès d'Appolonie MAEDER, veuve de Michel PFLIEGER. Ses quatre enfants sont cités: Jean-Jacques, Michel, Marie et Anne.

Un Pflieger régicide

A Hirtzbach, les PFLIEGER sont mentionnés dès l'ouverture des registres paroissiaux (1580).

Cette famille, ainsi que celle de Walheim, a fait l'objet d'une étude approfondie du docteur Pierre PFLIEGER de Muhouse, lui même originaire de Walheim. Les lignes qui suivent proviennent de ses recherches.

Jean-Adam Pflieger fils (1775-1846), maire d'Altkirch et député du Haut-Rhin, par Charles Goutzwiller  

La descendance d'Auguste PFLIEGER, né en 1620 à Hirtzbach, peut être suivie par les registres paroissiaux: à son fils Adam, né en 1668, succéda Laurent PFLIEGER né en 1713.

Ce dernier est le père d'un personnage illustre de la famille: Jean Adam PFLIEGER, né en 1744 à Altkirch et maître de poste dans cette ville.

Jean Adam est ensuite receveur d'Altkirch puis intègre l'assemblée provinciale d'Alsace.

Membre du Tiers Etat, il est envoyé en 1789 à Paris où il prête le serment du Jeu de Paume. On retrouve sa signature en bas de la page du serment au musée de l'histoire de la Révolution, rue des Francs-Bourgeois à Paris (hôtel Soubise).

Député de la Convention, il vote l'exécution du roi Louis XVI. Jean Adam PFLIEGER meurt en 1801 à Paris.

Maire d'Altkirch

Son fils Jean-Adam, né en 1775 et décédé en 1846, devient maire d'Altkirch et député du Haut-Rhin.

La capitale du Sundgau lui doit l'église (1845), la caisse d'épargne (1835), la halle au Blé (1841). Sa tombe se trouve au cimetière Saint-Morand.

A Walheim, un document de 1591 cite les noms du village: HARNIST, RUETSCH, KLEIBER, GROSSAENRY... mais pas de PFLIEGER.

On les retrouve par contre dans le recensement de 1698 de la seigneurie d'Altkirch

Un certain Jean PFLIEGER, propriétaire terrien, est mentionné. Il était époux d'Anne GROSSAENNY.

Le 27 mars 1697 fut rédigé un acte de succession qui nomme les sept enfants du couple, 20 familles PFLIEGER qui vivent actuellement en sont issues.

Guerre en Europe

Né à Walheim, Jean-Thiébaud PFLIEGER s'engage en 1794 comme simple soldat dans l'armée francaise. Il se bat en Vendée avant de faire la campagne d'Italie de 1796 à 1799.

Il est blessé à Civita Ducal, puis à Friedland et enfin à Dresden (1813). A la fin de sa vie, Jean-Thiébaud PFLIEGER est nommé lieutenant-colonel.

De retour de ses campagnes, il épouse le 28 avril 1819 Agathe FOLZER de Tagolsheim et meurt en 1856 sans laisser de descendance.

Sa maison existe toujours au 27 de la Grand Rue.

Au cimetière de Walheim, la tombe de Jean-Thiébaut Pflieger, soldat de la Révolution et de l'Empire  

Une stèle en grès rouge portant son sabre et son fourreau entrecroisé, retenant la cravate de la Légion d'Honneur, se trouve encore au milieu du cimetière de Walheim.

Réunion familiale

Plusieurs membres de la famille PFLIEGER ont quitté le Sundgau: Charles PFLIEGER, né en 1817, partit aux Etats-Unis, suivi en 1892 par Hubert PFLIEGER et ses deux fils Eugène et Edouard.

Immigration moins lointaine en 1871: une branche s'établit en Haute-Saône où le nom existe toujours.

Aujourd'hui représentés dans trente communes haut-rhinoises, les PFLIEGER n'oublient pas leur berceau sundgauvien.

Ainsi, aujourd'hui, dimanche 18 juillet (1993), les PFLIEGER domiciliés ou originaires de Walheim se trouvent au village.

Une réunion rendue possible par la détermination du docteur Pierre PFLIEGER, l'historien de la famille.

Christophe GRUDLER et André GANTER