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Ristelhuber

Le nom de famille RISTELHUBER est composé du préfixe Ristel et du mot Huber.

Ce dernier indique le métier de colonger (cultivateur qui faisait partie d'une ferme domaniale et qui en exploitait une part que l'on nommait manse).

Le préfixe Ristel est un nom de lieu fréquent en Haute Alsace.

On le trouve en particulier dès le XIIIè siècle à Zimmersheim sous la forme "Riht stul" puis "Richtstul" (STOFFEL).

 

Wolfgang RISTELHUBER apparaît dans les archives dès 1662 sans que l'on puisse savoir d'où il était originaire.

A cette date, il habitait déjà la ville d'Altkirch et était en conflit avec Stoffel (Christophe) WINCKLER.

Boulanger de profession, il avait épousé Marguerite WOHLEB d'Altkirch.

Les registres d'état-civil ancien de la ville ne débutant qu'en l'année 1682, il est impossible de connaître la date du mariage.

Nous ne pouvons pas connaître davantage la date de naissance de leurs cinq enfants, ni la date de décès de Wolfgang, mort avant 1682.

Sa seule fille Ursule épousa en mai 1686 à Altkirch le cordonnier Pierre DURINGER.

Un contrat de mariage fut rédigé à cette occasion, dix jours avant la cérémonie religieuse.

Les quatre fils de Wolfgang, Pierre, Jean, Marc et Maurice, laissèrent tous postérité.

Né vers 1658, Pierre RISTELHUBER se maria à Altkirch en 1687 avec Barbe GLUCK issue d'une ancienne famille de la ville.

Le couple eut plusieurs enfants dont les fils Thiébaut et Pierre.

Serrurier à Altkirch, Pierre père décéda en 1739 à l'âge de 81 ans.

Maurice quant à lui avait épousé Anne-Marie BRUAT qui lui donna neuf enfants entre 1691 et 1710.

Cordonnier et bourgeois de la ville, il se remaria avec Vérène PFENNING après le décès de sa première femme.

Parmi les neuf enfants, citons Valentin qui épousa en 1718 à Leymen Marie-Ursule SPAHR, fille du maire du village. Le couple habitait Altkirch où Valentin fut boulanger et tenancier de l'auberge à l'enseigne du Satyre (compagnon de Bacchus). Huit enfants sont venus égayer la maison des époux.

Le benjamin, Valentin-Eugène, fut curé de Montreux-Jeune.

La famille RISTELHUBER donna à l'église cinq prêtres sous l'Ancien Régime. On peut consulter à ce sujet une étude de Michel SCHMITT parue dans l'annuaire 1989 de la Société d'Histoire Sundgauvienne.

Parmi les filles du couple RISTELHUBER-BRUAT, Marie-Madeleine épousa Jean-Thiébaud BATÉ, famille plus connue sous le nom de PATHÉ, et Anne-Marie s'unit au meunier de Wolschwiller Jacques JECKER.

Né vers 1662, Marc avait épousé en 1685 Eve PFLIMLER, la fille du forgeron.

Cordonnier à Altkirch, il fut également aubergiste à la "Couronne d'Or".

Sept enfants naquirent à Altkirch entre 1686 et 1700 dont le fils François-Ignace qui reprit le métier de son père et épousa Madeleine HANS de Hirsingue.

Autre fils, Jean-Pierre s'allia à l'importante famille Nansé par son mariage avec Elisabeth NANSÉ (Les vieilles familles du Sundgau, tome 1).

Jean RISTELHUBER fut boulanger comme son père Wolfgang. Bourgeois de la cité, il avait uni sa destinée en 1683 à Eve BELTZ, issue de la bourgeoisie locale. Le contrat de mariage rédigé quinze jours avant la cérémonie religieuse montre l'aisance de la famille: le montant du douaire est le double de la normale de l'époque.

Pas moins de quatorze enfants vinrent combler le couple. Malheureusement, plusieurs décédèrent petit, comme cela était souvent le cas à cette époque.

Le fils aîné, Jean, fut curé de Mertzen puis de Brunstatt où il décéda en 1757 (KAMMERER).

D'autres garçons laissèrent postérité au nom.

Mentionnons le fils Christophe, baptisé le huit juin 1688. Il avait épousé une ressortissante helvétique, Chrischona HINDERMANN, originaire de Bâle. Le mariage eut lieu à Brunstatt et fut célébré par le frère de l'époux, le curé Jean RISTEHUBER.

Christophe était teinturier et aubergiste "Au Suisse" à Altkirch. Mais il résida probablement en d'autres lieux car certains de ses enfants ne sont pas nés à Altkirch.

Parmi eux un fils Augustin, peintre, a fait l'objet d'une étude par François LOTZ.

La famille RISTELHUBER se développa au cours du XVIIIème<:/SUP> siècle et fit partie de la bourgeoisie aisée de la ville.

En dehors des métiers déjà cités, les RISTELHUBER furent également perruquiers, chapeliers, bouchers, selliers etc.

André GANTER