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Schildknecht - Schilenknecht - Schillikknecht

Le nom de famille SCHILDKNECHT, avec ses variantes orthographiques, est composé de deux mots.

Le premier, Schild, vient du vieil allemand et signifie bouclier.

Le second mot, Knecht, indique la personne qui sert, le valet, ou l'écuyer.

Le Schildknecht est donc l'écuyer, celui qui portait l'écu de son seigneur.

 

Originaires de Suisse, les SCHILDKNECHT étaient présents dans le canton de Berne au début du XVIè siècle. En 1519, Jean SCHILDKNECHT fut membre du Grand Conseil. Il portait "d'azur à trois écussons d'argent, posés en bande". Cette famille s'éteignit en 1790.

Une autre famille habitait dans le canton de Saint-Gall, à Gossau et Waldkirch. Elle portait les mêmes armes. Toujours très nombreux en Suisse, les SCHILDKNECHT et SCHILTKNECHT étaient aussi fortement implantés dans le canton de Lucerne, et plus particulièrement à Menznau. Ce village du district de Willisau possède des registres paroissiaux à partir de 1644, ce qui devrait permettre de retrouver trace de la branche émigrée en Alsace.

Originaire de Menznau, où les SCHILDKNECHT firent partie des plus anciennes familles de la localité, Jean SCHILDKNECHT émigra vers l'Alsace pour participer au repeuplement consécutif à la guerre de Trente Ans. Le 18 janvier 1671 à Luemschwiller, il épousa Marie KAUFFMANN.

Dans l'acte de mariage, le curé indiqua la provenance de l'époux "ex Mentznovianus ditionis Lucernensis". Jean fut admis par la suite à la bourgeoisie de Luemschwiller. Originaire du village, son épouse lui donna au moins six enfants, trois filles et trois garçons.

Le premier garçon, Jean-Thiébaut, décéda en bas-âge.

Le second, Jean, fut confirmé en 1685 et se maria à Walheim.

Nous ignorons la destinée du troisième, prénommé Jean-Thiébaut comme son frère défunt.

La fille Anne-Marie, née en mai 1674, décéda peu de temps après.

Sa soeur Marie-Suzanne épousa en 1705 à Walheim Jean-Ulrich WOLFF de Tagolsheim.

Enfin, le dernier enfant fut une fille, Catherine, née en décembre 1690, probablement décédée en bas-âge. Sa mère mourut quatre mois après sa naissance et fut inhumée au cimetière de Luemschwiller.

Afin d'élever ses enfants, le veuf se remaria alors avec Anne-Marie KNECHT. Sa seconde épouse lui donna encore une fille Anne-Marie et un fils Antoine. Mais Jean n'eut pas la chance de les voir grandir car la mort le faucha en février 1708.

Dans son inventaire après décès, rédigé en 1711, le nom de la veuve est orthographié SCHILLYKNECHT, sans doute en raison d'une prononciation locale.

Jean SCHILDKNECHT fils avait épousé à Walheim en janvier 1713 Ursule, la fille de Martin KAUFFMANN, bourgeois du village. Sept enfants naquirent de cette union, dont un seul fils, Jean, troisième du nom.

Une fille Catherine épousa Jacques SCHNEIDER et décéda en 1783 âgée de 66 ans.

Une autre fille, prénommée Ursule comme sa mère, prit comme conjoint Joseph EGLI d'Oberdorf. Nous perdons ensuite la trace de la famille qui semble s'éteindre au niveau local.

Le registre des miracles de saint Blaise à Leimbach contient la relation, datée de 1486, d'un fait concernant la famille SCHILTKNECHT. Cette année-là, avant la Saint-Martin, la femme de Jean SCHILTKNECHT de Mollau était sur le point d'accoucher. Mais l'enfant se présentait mal et tout le monde craignait non seulement pour la vie de l'enfant mais aussi pour celle de sa mère. Après promesse d'une offrande à saint Blaise, tout se passa bien et un beau garçon vint au monde.

Quelques siècles plus tard, une famille SCHILTKNECHT, sans doute sans rapport avec la précédente, habitait Mollau. C'est celle de Joseph et de son épouse Elisabeth MARBACH. Deux enfants furent portés sur les fonts baptismaux de l'église Saint-Jean-Baptiste de Mollau en 1751 et 1760, mais avant 1750 les parents vivaient à Willer-sur-Thur. Très mobiles, les époux habitaient Wesserling en 1782, année où leur fils Joseph épousa une fille originaire de Kirchberg.

A la même époque, deux autres familles SCHILDKNECHT habitaient la basse vallée de Saint-Amarin.

La première, celle de Nicolas et Sophie Sigrist, ne semble avoir fait qu'un très bref passage à Willer-sur-Thur.

La seconde fut celle de François SCHILDKNECHT et Marie Salomé VONAU. Les conjoints s'étaient unis à Saint-Amarin en janvier 1722. Si l'époux venait de Pratteln, sa femme était quant à elle originaire du pays de Bade.

Plusieurs enfants naquirent à Bitschwiller.

En 1747, après le décès de son mari, la veuve VONAU épousa Jean-Jacques SCHELLENBERGER de Schlierbach et il semble, d'après le contrat de mariage, que le couple vécut alors à Wasserbourg.

Signalons enfin que le Livre d'Or de Soultz mentionne des SCHILDKNECHT dans la ville dès 1724, et qu'au tout début du XIXè siècle, une famille de ce nom venue de Lipsheim s'était installée à Cernay.

André GANTER