Le nom SCHIRCH-SCHURCK peut avoir pour racine "schirge", signifiant en alsacien pousser ou glisser.

La personne ainsi désignée aurait pu avoir un fort caractère d'opposition.

Si le nom de famille, sous sa forme SCHIRCH, est aujourd'hui très présent à Montreux-Vieux, il existe encore sous sa forme ancienne SCHURCK, notamment à Seppois-le-Bas.

Le 20 janvier 1687, Jean SCHÜRCH, célibataire d'Altbüron près de Willisau dans le canton de Lucerne, épousait à Hagenbach Agnès WOYAUME. Il était le fils de Béat SCHÜRCH et de Catherine DULLATE.

Son fils Jean naquit en 1689 à Hagenbach. Deux ans plus tard, le père décéda et fut inhumé à Thann comme l'inscrivit le curé de Hagenbach dans son registre, à la date du 11 mars 1691.

A Thann, l'acte de sépulture n'indique pas le nom du défunt mais précise qu'il était originaire de Hagenbach et qu'il avait reçu l'absolution par les pères capucins près de Blotzheim.

Le 5 avril de la même année, on enterra à Hagenbach Ours SCHÜRCH qui venait du même village d'Altbüron.

Une certaine Anne Marie SCHIRCH, épouse de Jean DEYBER de Gildwiller, figure parmi les descendants HAENNIG ayant droit à la bourse fondée à Fribourg-en-Brisgau (voir VFS 2). Elle se rattachait au fondateur par sa mère, Anne ELLERBACH, fille de Conrad ELLERBACH et de Marie TONDRE.

Ce Conrad était lui-même fils de Mathias ELLERBACH et de Catherine MELCKER, cette dernière étant la fille de Jean MELCKER, l'époux de Marie HAENNIG soeur du fondateur.

Le père d'Anne Marie SCHIRCH se prénommait Jean BÉAT, tout comme celui de la branche de Hagenbach.

A Hecken, les SCHIRCH furent nombreux, et plus particulièrement les descendants de Joseph qui avait épousé en 1732 à Gildwiller Marguerite HOSTETTER de Falkwiller. Le "Liber de Statu Animarum" de la paroisse donne des détails sur cette descendance.

A la même époque, un Jean SCHIRCH, bourgeois de Hecken, épousait Catherine BURY de Falkwiller. Veuf, Jean se remaria en 1723 avec une ressortissante suisse, Catherine WIRTZ, originaire de Schönwerd dans le canton de Soleure.

Conrad SCHIRCH, sans doute proche parent de Jean, fut choisi comme témoin lors de la cérémonie religieuse. A cette occasion, un contrat de mariage fut rédigé (travaux de Louis TSCHAEN).

Cette souche de Hecken est très certainement à mettre en relation avec Ulrich SCHIRCK, né vers 1619 et mentionné dans le dénombrement de 1659 comme laboureur habitant à Burnhaupt-le-Bas.

Dans le dénombrement de 1698 de la seigneurie de Thann, un Nicolas SCHIRCH est cité comme demeurant à Aspach-le-Bas. Là aussi le lien qui l'unit aux précédents est probable mais la pièce pouvant l'attester reste encore à découvrir.

Les SCHIRCH sont connus à Mertzen depuis 1688, date du baptême d'Anne Marie, la fille de Martin SCHIRCH et d'Anne Marie BIEHLER. Martin, né vers 1656, venait probablement de Lommiswil dans le canton de Soleure.

Outre la fille Anne Marie, trois autres enfants naquirent à Mertzen et furent confirmés en 1706 (relevés de Denis WALDEJO). La fille Anne Marie épousa en 1715 Jean Pierre FLEURY de Suarce.

Le fils Dominique prit pour femme Marie RITTER qui lui donna plusieurs enfants.

Henri SCHURCK fut maire seigneurial de Seppois-le-Bas à la fin du XVIIè siècle. A ce titre, l'administration royale lui concéda des armoiries. Il portait "d'azur à un lion d'or, accosté des lettres H et S de même" (Armoiries de la Généralité d'Alsace).

Le curé François Antoine BEHRA a dressé en 1924 l'arbre sommaire de cette famille de Seppois.

Un fils de Henri, Jean Thiébaut SCHIRCH, épousa en 1701 à Friesen Anne Marie KACHLER. Leur descendance fut nombreuse et les unions se scellèrent avec les familles WEISS, BRAND, SCHERRER, MULLER, WITT, AFFHOLTER, etc...

Jean Adam SCHIRCK, frère de Jean Thiébaut, eut de même une importante descendance. Le 14 mai 1728 à Altkirch, il passa un contrat de mariage avec Anne-Marie MEYER, sa future épouse (BERGHA 72, travaux de Jean-Luc ANGSELL).

Un fils prénommé comme son père se fixa à Seppois alors qu'un autre, Jean Thiébaut, s'installa à Friesen. Jean Thiébaut épousa Anne TERMINEUR de Hindlingen.

La liste des passeports pour l'Amérique, dressée par Dominique DREYER, montre l'importance du phénomène et la part active prise par la famille SCHIRCH.

Dès 1826, Pierre SCHIRCH de Seppois-le-Haut partit se fixer en Amérique.

En 1849, il fut suivi par Anne Marie SCHIRCH qui déclara vouloir se rendre à Philadelphie.

Vint ensuite, en 1850, le cordonnier Jean SCHIRCK de Hindlingen.

Enfin, en 1864 et 1867, Joseph Antoine, tailleur d'habits, et François Joseph, sabotier, tous deux de Seppois-le-Bas, partirent pour New York.

Il ne s'agissait sans doute que d'une étape avant de rejoindre le Texas ou la Nouvelle Orléans.