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Schott

Les dictionnaires étymologiques sont unanimes pour voir dans le nom SCHOTT un dérivé du latin "Scotus", c'est à dire "écossais".

Les ancêtres des nombreux SCHOTT que l'on trouve dans toute l'Europe seraient donc originaire dEcosse.

Mais le nom est sans rapport avec les nombreux couvents créés par les Irlandais et Ecossais depuis le VIIè siècle, puisque les noms de familles ne sont apparus en Alsace qu'à la fin du XIIIè siècle.

 

Des souches diverses

Si les SCHOTT forment une ancienne famille du canton de Berne, ils sont également présents à Strasbourg dès le XVè siècle. Dans la capitale alsacienne les SCHOTT étaient sculpteur sur bois, imprimeur, diplomate, poête latin etc..

Le dictionnaire de biographie d'Edouard SITZMANN donne plusieurs notices sur des personnages importants de cette souche.

A Colmar aussi les SCHOTT furent nombreux. Venant de Kogenheim, François Antoine SCHOTT le meunier fut admis en 1787 à la bourgeoisie de la ville de Colmar.

Mais bien avant cette date une famille de ce nom s'était illustrée, avec en particulier le diplomate Antoine SCHOTT. Né à Colmar en 1636 Antoine fréquenta de nombreuses Universités comme Bâle et Tübingen. Licentié des deux Droits, il devint archiviste de Colmar comme l'avait été son père. Sa maison se trouvait dans la rue dite "Schedelgass" (publications des Archives de la Ville de Colmar, registres de bourgeoisie).

Toujours à Colmar, un certain André SCHOTT fut recruté comme soldat pour défendre la ville en 1619. Il était originaire de Vieux-Brisach.

A Katzenthal le prêteur du village se nommait Messire Jean Jacques SCHOTT. Il remplissait les mêmes fonctions à Sigiolsheim.

Sa fille, Anne Catherine née en 1657, épousa Jean Jacques GROSSFUS dont la pierre tombale est toujours conservée à Katzenthal (travaux du Dr. Jean MEYER).

Plus au nord, à Ribeauvillé, le physicien du comté de Ribeaupierre était un certain SCHOTT.

Son fils, Georges Chrétien Auguste SCHOTT, né vers 1743, est qualifié en 1766 de "garçon chirurgien, attaqué de la maladie de mélancolie, actuellement en remède pour raison de ce mal".

Les Schott de Thann

Le dénombrement des possessions mazarines de l'année 1659 cite deux SCHOTT à Thann.

Ce sont Nicolas, le mercier, né vers 1628, qui avait en 1659 cinq enfants; et Jean Gaspard né vers 1623. Ce dernier fut garde-vignes en 1664 et sans doute le père du curé Jean Thiébaut SCHOTT. Baptisé en 1672 à Thann Jean Thiébaut eut en chage la paroisse d'Aspach-le-Haut puis fut aumonier au Régiment d'Alsace.

A Thann la famille se développa et elle donna naissance à Joseph SCHOTT, garde-vignes de la ville en l'année 1709. A ce titre il occuppa, de concert avec trois autres thannois, la célèbre "cabane des bangards" pendant la période de surveillance des vignes.

Une dalle commémorative de leur passage, comme le voulait la coutume, représente les blasons des quatre bangards. Outre celles de Joseph SCHOTT, la dalle représente les armoiries de Jean BECHELEN, Thiébaut WINCKLER et Martin BAUR.

A la même époque vivait à Thann le chirurgien SCHOTT qui soignait les habitants de la région.

Dans la région d'Aspach-le-Bas

Les registres paroissiaux d'Aspach-le-Bas et Aspach-le-Haut ne dépassent pas, en ancienneté, le XVIIIè siècle.

Nous savons toutefois que les SCHOTT étaient présents dans ces villages bien avant cette période.

En 1641 Christine SCHOTT d'Aspach-le-Bas épousa à Cernay Thiébaut SIGENAND originaire de Roderen.

Thiébaut SCHOTT, également d'Aspach-le-Bas, devait en 1637 de l'argent à un thannois pour livraison de vin. A la même époque Thiébaut était redevable, envers le chapitre de Thann, d'un cens annuel en argent, à payer le jour de la Saint-Martin.

En 1698 un autre Thiébaut SCHOTT d'Aspach-le-Bas possédait comme attelage pour le labour un cheval, deux boeufs et deux vaches.

En 1717 Christophe SCHOTT quitta le village pour épouser, à Feldkirch, Anne Marie RIBER.

A noter que Feldkirch abritait déjà une autre famille SCHOTT car en l'année 1658 Anne SCHOTT, originaire de ce village, devait décéder à Habsheim où elle était inhumée.

Le relevé des registres anciens des deux Aspach, travail réalisé par Christiane BAUR, permet de connaitre Sylvestre SCHOTT, son épouse Catherine LOTHAMMER et leurs dix enfants né entre 1750 et 1768.

Jean Jacques Schott de Cernay

Au tout début du XVIIè siècle vivait à Cernay Jean Jacques SCHOTT. Membre du magistrat et baumestre de la ville il avait épousé Marie STROELL.

En 1619 il acquit, de Thiébaut HIRTH, l'auberge à l'Ange ainsi qu'une grange et une écurie, le tout pour la coquette somme de deux mille deux cents livres, monnaie de Bâle. Cette propriété versait un cens annuel à l'abbaye de Lucelle et au couvent de l'Oehlenberg, mais l'auberge fut ruinée durant la guerre de Trente Ans.

Après le décès de son époux, Marie STROELL se remaria à Jean WOLGEMUETH conseiller de l'évêque de Bâle.

Elle décéda vers 1643, et l'inventaire de sa succession précisait qu'elle possédait trois maisons à Cernay et que les biens de valeur avaient été mis en sureté en Suisse à Soleure.

Elle laissait quatre enfants.

Le premier se nommait Jean Jacques comme son père.

Le second, Jean Georges, était mort en novembre 1642. Jean Georges avait épousé à Cernay en septembre 1631 Amélie AUGUSTIN la fille du chirurgien Thiébaut AUGUSTIN de Thann.

Le troisième enfant de Jean Jacques, une fille prénommée Madeleine, s'était unie à Nicolas PFLIEGER le secrétaire de l'évêque de Bâle.

Le quatrième enfin, la fille Véronique, s'était mariée avec Sigismond SCHNEIDER bourgeois de Thann.

De nombreuses personnes, notamment du Sundgau, devaient de l'argent à la famille de Jean Jacques SCHOTT, preuve de son aisance.

Parmi les débiteurs nous trouvons le noble Jean Jacques D'OSTEIN ainsi que Joseph SCHOTT de Wittelsheim.

Depuis plus de quatre siècles à Wittelsheim

Feu Charles SAUTER, dans sa Monographie Historique sur Wittelsheim, cite trois familles SCHOTT présentes avant la guerre de Trente Ans. Ce sont celles de Thiébaut, aubergiste et son fils Jean Jacques; Léonard maire de la localité et Louis, toute trois mentionnées en l'année 1534.

Les registres paroissiaux de la ville ont malheureusement été détruits durant la guerre. Toutefois d'autres actes permettent d'en savoir un peu plus sur cette ancienne lignée.

Le dénombrement de 1659 mentionne Anastase SCHOTT, né vers 1605 et laboureur de profession.

Son fils Elias, issu de son mariage avec Anne KLEINHARD, fut baptisé en 1633 à l'abri des murs de la ville de Cernay. Elias épousa à Cernay en 1660 Marie BOCCAT de Bessoncourt.

La soeur d'Elias, Odile SCHOTT, épousa en 1658 à Wittelsheim le charbonnier Jean GENTLER en présence de Valentin SOLDNER le maire de la localité. L'acte fut retranscrit dans les registres de Cernay.

Un autre SCHOTT , prénommé Thiébaut, vivait à Wittelsheim en 1632, année où il fut parrain d'Anne Marie, la fille du maire de Wittelsheim Léonard BURGER, réfugié suite à la guerre à Cernay.

C'est sans doute ce même Thiébaut qui est mentionné en 1634, toujours à Cernay, comme père de Jeanne Françoise lors du baptême de cette dernière.A cette occasion deux nobles furent parrain et marraine: Nicolas Bourcard DE HAGENBACH et Marie Madeleine DE RUEST.

Un autre laboureur de Witteslheim Henri SCHOTT, né vers 1629, résidait toujours en 1659 à Wittelsheim. Mlle HUSSER qui demeure en Suisse et effectue des recherches de concert avec Denis SCHOTT, nous a communiqué le contrat de mariage et l'inventaire de partage de Jean SCHOTT.

Le contrat, passé en 1694, nous précise que Jean était fils de Pierre SCHOTT et qu'il épousait Christine MEYER la fille d'un juré de Feldkirch.

En 1726, lors de l'inventaire réalisé après son décès, nous apprenons qu'il avait trois enfants prénommés Jean Georges, l'aubergiste, Anne Marie l'épouse de Christophe SEILLER et Marie Catherine encore célibataire.

De Wittelsheim une branche s'installa en 1695 à Berrwiller où un siècle plus tard Jacques SCHOTT était soldat.

A Wittelsheim les SCHOTT furent nombreux au XVIIIè siècle.

Au début du siècle suivant un rameau quitta l'Alsace pour l'Amérique. Antoine SCHOTT sollicita en 1844 un passeport pour se rendre, avec sa famille, au Texas. La saga de cette branche texanne a été contée dans l'ouvrage "The history of Medina County Texas" réédité en 1991.

André GANTER

Schott

SCHOTT.

Trois branches de la famille Schott vivaient à Wittelsheim, Aspach et Thann. Les liens entre elles sont nombreux, mais il est difficile de démêler l'écheveau.

-A Wittelsheim, Diebolt Schott, aubergiste, réclame des dettes à Georges Bapst de Staffelfelden le 12 décembre 1592. Le 14 avril 1636, ordre de la régence à la ville d'Ensisheim de faire droit aux héritiers de Joseph Schott, de Wittelsheim, qui réclame le paiement de quarante sacs de grains. Joseph Schott, de Wittelsheim, est débiteur de feu Jean-Jacques Schott le 20 février 1643. Le dénombrement de 1659 mentionne Anastase Schott, né vers 1605 et laboureur de profession. Son fils Elias, issu de son mariage avec Anne Kleinhard, fut baptisé en 1633 à l'abri des murs de la ville de Cernay. Elias épousa à Cernay en 1660 Marie Boccat de Bessoncourt. La soeur d'Elias, Odile Schott, épousa en 1658 à Wittelsheim le charbonnier Jean Gentler en présence de Valentin Soldner le maire de la localité. L'acte fut retranscrit dans les registres de Cernay. Un autre Schott, prénommé Thiébaut, vivait à Wittelsheim en 1632, année où il fut parrain d'Anne-Marie, la fille du maire de Wittelsheim Léonard Burger, réfugié suite à la guerre à Cernay. C'est sans doute ce même Thiébaut qui est mentionné en 1634, toujours à Cernay, comme père de Jeanne-Françoise lors du baptême de cette dernière. A cette occasion deux nobles furent parrain et marraine: Nicolas Bourcard de Hagenbach et Marie Madeleine de Ruest. Le 18 février 1694, Jean Schott de Wittelsheim épouse Christine Meyer à Feldkirch. Sa soeur Madeleine, fille de Pierre Schott, épouse François Ernst à Feldkirch le 26 avril 1701. On note plus tard à Wittelsheim les mariages d'Anne-Marie Schott et de Christophe Seyler le 13.2.1726, de Georges Schott et d'Anne-Marie Bruntz le 18.1.1723, d'Henri Schott et de Madeleine Sylvester le 19.1.1726 et d'Elisabeth Schott et de Georges Schumacher le 2.1.1726.

-A Aspach, Hans-Diebolt Schott, bourgeois et juré d'Aspach-le-Bas, épouse Pétronille Willeman, fille de Jean-Jacques, teinturier du Kattenbach et bangard de Thann (1617), vers 1620, et proche parente de Jean-Thibaud Willeman, d'Aspach, débiteur de feu Jean-Jacques Schott (20 février 1643). Le 26 octobre 1626, plainte des créanciers de Simon Kuentz, de Guewenheim, dont le prix des biens vendus par la justice ne suffit pas à combler les dettes, contre l'un d'eux, Jean-Théobald Schott, d'Aspach-le-Bas, qui refuse de voir réduire le remboursement comme le voudrait le magistrat de Masevaux. Sa fille Christine, décédée le 17 mars 1647 à Roderen, épouse Christophe Quitter puis le 8.1.1641 Hans-Diebolt Signandt, de Roderen, à Cernay. Catherine Schott, d'Aspach, épouse le 9 septembre 1636 Nicolas Didener, greffier et tabellion de Wattwiller et d'Uffholtz, à Thann, en présence de Thibaud Schott et d'Apollinaire Didener, et meurt le 12 janvier 1641 à Cernay. Un Jean-Frédéric Schott épouse en 1696 épouse Madeleine Dantzler, de Wittelsheim: est-ce le frère d'Anne-Marie Schott ? Le 1er mars 1717, Christophe Schott d'Aspach épouse Anne-Marie Riber à Feldkirch et à Aspach-le-Bas le 21 janvier 1717. Anne-Marie Schott, d'Aspach, épouse Jean-Thibaud Augustin le 23 janvier 1676 à Cernay. Partage le 4 février 1680 entre Jean-Georges Papirer, époux de Marie-Jacobé Schott et Jean-Théobald Augustin, agissant au nom de Jean-Frédéric Schott, de la "Schottische behausung". Il semblerait donc qu'Anne-Marie soit la soeur de Marie-Jacobé, épouse de Jean-Georges Papirer, et de Jean-Frédéric Schott.

-A Thann, André Schott épouse Marguerite Pauler et leur fille Agathe naît le 24 août 1640. Valentin Schott et Marguerite ont Elisabeth (1.4.1637, p: Thierry Bremer, soldat). Thibaud Schott, époux de Madeleine Megler, est le père de Jean-Pierre (29.9.1637, p: Matthieu Gerran le "sacellanus" et Marguerite Werner).

Enfin, Sébastien Schott et Ursule Nussbaum sont les parents d'Anne-Marie (17.10.1625, p: Gaspard Kirchmeyer et Marie Schlreyger), Ursule (15.3.1627, p: Christian Wietz et Cléophé Rauch), Jean-Jacques (31.3.1631, p: Jean-Jacques Hausser et Marie Saalmann), prévôt de Katzenthal, qui épouse Marie-Madeleine Noll le 15 septembre 1671 à Thann et fait souche à Ingersheim, et Jean-Gaspard (8.11.1628, p: Gaspard Kirchmeyer et Madeleine Guggenberger), sénateur, qui épouse Marie-Madeleine Guggenberger le 3 octobre 1662 (tx: Sigismond Steiger et Sigismond Gobel).

Ce Jean-Gaspard, sellier et bangard en 1664 est le père de Jean-Joseph (28.12.1669, p: Jean Krais, curé de Thann, et Anne-Barbe Gobler), bangard en 1709, qui épouse Marie-Madeleine Widerspach puis Marie-Elisabeth Hegelin, Jean-Thibaud (8.1.1672, p: Jean-Thibaud Ihler et Anne-Barbe Gobler), qui sera curé d'Aspach-le-Haut puis aumônier au Régiment d'Alsace, Marie-Cunégonde (10.11.1665, p: Bernard Baur et Cunégonde Steiger), qui épouse Jean Ascher, prévôt d'Hatspach, le 5 juillet 1684, et Michel-Bernard (30.9.1663, p: Michel-Bernard Schwilgue et Madeleine Guggenberger). Ce Michel-Bernard Schott, "wulleweber" et bangard de Thann le 15 janvier 1691, épouse Marie-Jacobé Mellinger le 4 novembre 1687, dont il a Anne-Marguerite (13.4.1689, p: André K..., procureur fiscal, et Anne-Marguerite Weissrock), François-Gaspard (25.2.1701, p: Jean-Thibaud Schott, le curé, et Anne-Ursule Hillenweckh), Jean-Bernard (13.8.1694, p: Jean Wielang et Anne-Ursule Hillenweckh), Jean-Thibaud (10.7.1696, p: Melchior Brotbeck et Anne-Ursule Hillenweckh), Marie-Barbe (22.9.1698, p: Jean-Thibaud Schott, curé d'Aspach, et Marie-Barbe), Marie-Catherine (25.11.1706, p: Jean-Joseph Schott et Anne-Marguerite Weissrock), Marie-Jacobé (15.10.1690, p: Jean-Thibaud Schott et Anne-Marguerite Weissrock), qui épouse Joseph Bouillon le 1Er septembre 1710, Marie-Elisabeth (13.7.1702, p: Jean-Thibaud Schott et Elisabeth), qui épouse Sébastien Arnold le 3 février 1725, Marie-Anne (3.9.1692, p: Jean Wioland, marchand à Thann, et Anne-Marguerite Weissrock), qui épouse Jean-Thibaud Ihler le 21 février 1713, Marie-Madeleine (3.8.1704, p: Jean-Joseph Schott et Anne-Marguerite Schott), qui épouse François-Antoine Maegis le 19 mai 1722, et Marie-Rose (8.5.1712, p: Jean-Conrad Lang et Madeleine Brotbeck), qui épouse Marin Collet le 8 janvier 1731.

Madeleine Schott épouse vers 1660 Claude Armspach. Les frères Nicolas Schott, mercier, âgé de 31 ans, père de cinq enfants, et Jean-Gaspard, drapier, 36 ans, sans enfant, sont cités lorts du recensement de 1659. Nicolas Schott, devenu cordonnier, fut garde-vignes en 1662.

-A Cernay, Barbel Hoffmann a pour héritières ses filles Marguerite et Ursule Schott, citées lors du partage au décès de Jean Meyer, son second mari.

-A Berrwiller, Marie-Madeleine Schott épouse Thomas Mueller le 12 novembre 1685.

Jean-Jacques SCHOTT.

Au tout début du XVIIème siècle vivait à Cernay Jean-Jacques Schott (cc.1580). Membre du magistrat et baumestre de la ville, il avait épousé Marie Stroell. Le 19 juillet 1618, contrat de mariage passé entre Gerg Wolz, prévôt de Meyenheim, et Magdalena Kuenz, fille de Mathis, conseiller à Cernay, et veuve de Sébastien Steinhauser, docteur en médecine. Les témoins sont Jean-Jacques Schott, Jean-Georges Kuentz, frère de la mariée, et Jean-Jacques Bopp, beau-frère de la mariée. Jean-Jacques Schott, bourgmestre de Cernay, est créancier de Blässi Meder le 18 novembre 1622. En 1619, Jean-Jacques Schott, conseiller, agissant au nom de la veuve de feu Gebhard Hell, et Jean-Frédéric Schultheiss, de Berrwiller, agissant au nom de Georges-Guillaume Waldner de Freundstein, louent des prés à Wattwiller pour six ans. En 1619 il acquit, de Thiébaut Hirth, l'Auberge à l'Ange ainsi qu'une grange et une écurie, le tout pour la coquette somme de deux mille deux cents livres, monnaie de Bâle. Cette propriété versait un cens annuel à l'abbaye de Lucelle et au couvent de l'Oehlenberg, mais l'auberge fut ruinée durant la guerre de Trente Ans. En 1620, Jean-Jacques Schott, agissant au nom de la soeur Agatha de feu Georg Hanen, curé de Cernay, s'oblige envers Michel Merz, message-juré de Colmar, agissantt au nom de Hanns-Jacob Riegnet, de Colmar, pour un capital de 200 LBS. Le 25 avril 1620, Hanns Hürdt le Jeune, Geörg Hürdt et Hannsz Hülweg, bourgeois de Thann, agissant au nom et en place de Catharina Saurer, leur mère et belle-mère, déclarent avoir vendu à Hannsz-Jacob Schott, au nom d'Anna Bantler, son épouse, à Cernay, une rente en seigle et épautre à Burnhaupt. Le 22 mai 1621, Jean-Jacques Schott, baumestre de Cernay, porte plainte contre Asimus Dietrich, qui a volé du bois dans le ban de Cernay.

Après le décès de son époux, Marie Stroell se remaria à Jean Wolgemueth, conseiller de l'évêque de Bâle. Elle décéda vers 1643, et l'inventaire de sa succession le 20 septembre 1643 précisait qu'elle possédait trois maisons à Cernay, une maison en ville, l'auberge "Zum Engel", au faubourg de Cernay, en partie ruinée, et une autre achetée par Hans Gopfert devant l'hôpital et que les biens de valeur avaient été mis en sureté en Suisse à Soleure. Jean-Jacques Schott, veuf, hérite de la maison Zum Engel. La succession possède de nombreuses obligations: l'une concerne Theobald Jenner, maire de Gildwiller, au profit de Johann Klinglin, greffier de la ville de Masevaux, achetée par Hans-Jacob Schott, une autre concerne Martin Meyer, aubergiste à l'Aigle de Cernay, une autre Anna Stroell, aubergiste au Saumon de Cernay, une autre Hans Gatschlin, maire de Hagenbach, une autre le noble Johan-Jacob von Ostein, une autre Hans de Villiers, de Rougemont, une autre Joseph Schott, de Wittelsheim, une autre Hans-Theobald Willerman, d'Aspach-le-Bas, une autre Léonard Stich, maire de Steinbach.

Marie Stroell laissait quatre enfants. Le premier se nommait Jean-Jacques Schott "le Jeune", pour le distinguer du père. Le second, Jean-Georges, était mort en novembre 1642. Jean-Georges Schott avait épousé à Cernay en septembre 1631 Amélie Augustin la fille du chirurgien Thiébaut Augustin de Thann, dont il eut Morand (3.4.1636 à Thann, p: Morand Lautherer et Barbe Hirtler). Jean-Georges Schott est créancier de feue Anne Berger et feu Carlin Mambré le 8 janvier 1632. Vers 1634, partie d'un inventaire de partage entre les trois enfants d'un dernier lit: Anna, Anna-Maria et Anna-Elisabeth. La maison se trouve dans la Hindergassen, elle revient à la veuve de Hans-Geörg Schott, Amélie Augustunerin, et ses deux enfants. La maison revient à Hans-Jacob Schott, le veuf, et à Magdalena. Le troisième enfant de Jean-Jacques, une fille prénommée Madeleine, s'était unie à Nicolas Pflieger le secrétaire de l'évêque de Bâle à Underschweyler. Le quatrième enfin, la fille Véronique, s'était mariée avec Sigismond Schneider, bourgeois de Thann.

Marguerite SCHOTT.

Fille présumée de Jean-Jacques et d'Anne Bantler. Elle épouse vers 1635 Jean-Georges Uebellendt à Cernay. Veuve de Jean-Georges Uebellendt, dont elle a eu Jean-Jacques et Anne-Marie, elle s'est remariée à Leonhardt Trudtmann. Le 17 janvier 1674, inventaire après décès de Marguerite Schöttin, entre son veuf Leonhardt Trudtman, bourgeois de Cernay, et ses trois enfants, Hans-Jacob Uebellendt, Anna-Maria Uebellendt, épouse de Johannes Heichel, Johannes Trudtman. Elle lègue entre autres deux chevaux, " Falch " et " Schimel ". La maison se trouve près de la " grossen Stockhbrunnen ". Parmi les créanciers : Beny le Suisse, Jean-Jacques von Garth le boucher d'Eguisheim, Léonard Knecht le boulager de pain blanc de Thann et le maître d'école (Maurice Meyer ?). Anne-Madeleine Papirer, est la fille de Jean-Georges Papirer, bourgeois de Cernay, et de Marie-Jacobé Schott (inventaire après décès du 6 avril 1709), et sœur de Jean-Théobald Papirer, " au service du roi ". Les voisins de ces Papirer sont les Von Schönbekk.

Nicolas GHERSI