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Ueberschlag - Uberschlag

En dialecte, "der überschlag" est le rabat que portaient les ecclésiastiques et les magistrats.

En ancien alsacien, il correspondait à l'infraction, la transgression.

On pourrait alors, au niveau étymologique, faire un lien entre la transgression et la représentation de l'autorité judiciaire ou religieuse que représente symboliquement le rabat.

Il est intéressant de noter également la mention du nom en tant que nom de lieu à Gundolsheim. Un terrier de l'abbaye de Murbach du XVIIIè siècle indique pour ce village le lieu-dit "bey dem überschlag" (STOFFEL).

 

Les UEBERSCHLAG constituent une ancienne famille du Sundgau oriental.

Dès le début du XVIIè siècle, plusieurs familles sont déjà disséminées prouvant ainsi l'antériorité du patronyme.

Originaire de Ferrette, le mousquetaire Hugues UBERSCHLAG faisait partie en 1603 de la garnison de Lure. Il y était avec un autre Ferrettois, Guillaume KOENIG.

A Pfetterhouse furent baptisés en 1689 et 1690 Jean et Jean Jacques IBERSCHLAG, fils du meunier Jean IBERSCHLAG et de son épouse Marie ROGERT.

La plupart des localités entourant Ferrette ont eu leur branche UBERSCHLAG.

A Durlinsdorf, nous connaissons Henri UBERSCHLAG, forgeron du village. En l'an 1621, il fut admis à la bourgeoisie de Zaessingue.

Plusieurs habitants du nom d'UBERSCHLAG et originaires de Durlinsdorf apparaissent dans les registres de Luppach.

Tenus par les Récollets pendant la période de guerre précédant le rattachement de l'Alsace à la France en 1648, ces registres ont été dépouillés par Emile RUETSCH.

Anne UEBERSCHLAG épousa en 1645 Jean ROHRI, tous deux étant de Durlinsdorf.

La même année, Jacques UBERSCHLAG y avait pris pour femme une certaine Marie de Pfetterhouse.

Dans les registres de la paroisse de Durlinsdorf, nous trouvons trois mariages entre 1666 et 1672 où l'un des conjoints était un UBERSCHLAG.

Il s'agit des mariages de trois enfants de Christophe UBERSCHLAG, prénommés Marie, Jean et Jacques.

Ils épousèrent respectivement un Rodolphe SUESS, une Anne BÖNRICH et une Madeleine SAX.

A Friesen était conservée au début du siècle l'ancienne pierre tombale du curé Jean Michel UBERSCHLAG. Né en décembre 1703 à Durlinsdorf, il fut ordonné prêtre en 1729 et fut nommé à Friesen où il décéda, âgé de seulement 39 ans, en décembre 1742 (KAMMERER).

A la fin du XVIIIè siècle, les UBERSCHLAG de Durlinsdorf exerçaient la profession de potiers. Ils participaient également à la vie administrative de la communauté: Joseph était en 1766 juré du village.

Bisel abritait une autre branche de la famille UBERSCHLAG, présente dès la guerre de Trente Ans et sans doute originaire de Ligsdorf.

En 1726 à Seppois-le-Bas, Elias UBERSCHLAG, veuf d'Anne BLOCH, réalisa un partage de ses biens avec son fils Louis (BERGHA 72, travaux de Jean-Luc ANGSELL).

Le rameau de Moernach semble quant à lui venir de Durlinsdorf.

Une branche de Moernach se fixa au tout début du XIXè siècle dans la région parisienne.

Dans la paroisse de Ligsdorf-Bendorf, les UBERSCHLAG sont nombreux dès l'ouverture des registres en 1662.

Notons le mariage en 1668 du veuf Henri UBERSCHLAG avec la veuve Anne BORER, et la même année celui d'Ursule UBERSCHLAG et Jean Jacques MULLER, Suisse originaire de Kriegstetten.

Les registres de Luppach déjà cités font ressortir la présence à Ligsdorf de Henri UBERSCHLAG et son épouse Anne WILLIG en 1643.

Une souche aussi ancienne que les précédentes est localisée à Folgensbourg.

Les UBERSCHLAG y sont qualifiés de laboureurs, c'est à dire de paysans aisés.

De ce village, une branche se fixa à Hégenheim où dès 1634 Jean Jacques UEBERSCHLAG convola en justes noces avec Agnès GOTTENKIENI (travaux de Suzanne ALLEMANN).

Probablement fille du couple, Catherine UEBERSCHLAG épousa à Hégenheim Marc BACHER issu d'une illustre famille (voir la notice BACHER dans cet ouvrage).

A Schlierbach, la présence des UBERSCHLAG est attestée dès 1615, année où Marguerite épousa Jean WAGNER.

Landser, capitale d'une seigneurie, comptait des UBERSCHLAG parmi sa population.

En 1646 vivait Jean Georges, boucher de profession.

En mars 1704, Tobias, bourgeois de la ville, fit une donation en faveur de son fils Léonard.

Ce dernier semble avoir résidé un temps à Fleury en Argonne puisque le 24 octobre 1697 le curé de cette paroisse baptisa Elisabeth, fille de Léonard UBERSCHLAG et Elisabeth RUESTIN. Il précisa même dans l'acte que les parents s'étaient mariés le 23 avril de la même année à Landser.

Dans le même secteur, nous notons la présence des UBERSCHLAG au début du XVIIIè siècle à Geispitzen.

A Traubach-le-Haut décéda en 1693 Catherine UBERSCHLAG, épouse de Jean Jacques PROPST d'Oltingue. L'acte rédigé en latin précise qu'elle était presque centenaire "prope Centenaria". Son époux la suivit six semaines plus tard dans la tombe, à l'âge avancé de 93 ans.

Jean UBERSCHLAG exerçait le métier rare d'horloger en 1618. Bourgeois de Cernay, il prêta cette année-là une somme de 60 livres à Melchior HECK, bourgeois de Wittenheim.

En 1690 à Hirtzfelden, nous avons relevé le mariage d'André JENNY de Roggenhouse et Marie Véronique UBERSCHLAG de Landser.

A Sausheim fut baptisé en décembre 1746 Jean UBERSCHLAG, enfant de Michel, habitant de Sausheim, et de son épouse Catherine ZISLIN. Journalier de profession, Jean figure dans la liste des miliciables de l'an 1766, atteignant alors la taille requise de cinq pieds.

Niché à la limite de la frontière franco-suisse, le pèlerinage de Mariastein a toujours attiré de nombreux alsaciens. Les mariages y furent nombreux, et en particulier pendant la Terreur où le culte avait été interdit en france.

Le relevé de ces mariages, réalisé par Suzanne ALLEMANN, mentionne cinq mariages concernant la famille UBERSCHLAG.

L'un est passé en 1718 et concerne Nicolas UBERSCHLAG et Madeleine SCHALTENBRAND.

Les quatre autres ont été célébrés pendant la Terreur et scellent les alliances entre des UBERSCHLAG et les familles JUEN, STOESSEL, MOSER et HEINIS.

André GANTER