Cette famille de Haute-Alsace est particulièrement bien représentée au sud de Mulhouse. Elle tire son nom de l'animal le loup (en lapin lupus).

Dès 1504, nous trouvons des WOLFF à Mulhouse, Bruebach (Hans Heinrich) et Zillisheim (Lienhart, Hans et Peter).

A Mulhouse même, en 1416 déjà, un certain Johannes WOLFF est engagé en tant que chapelain des Trois-Rois.

En 1573, Werner WOLFF possédait un jardin devant la porte de Bâle.

A Spechbach-le-Bas, la croix élevée par Odile WOLFF en 1865

La souche de Zillisheim semble importante et est citée dès 1474 dans un terrier du couvent de Sainte Clara de Bâle (travaux de Mlle LAPOINTE).

En 1534, nous connaissons à Zillisheim Hans WOLFF "der Jung" et son épouse Agnès SCHULTHESS, ainsi que son frère Andres WOLFF et leurs parents Werner WOLFF et Käthrin MILLER.

Cette branche de Zillisheim est toujours présente après la Guerre de Trente Ans avec Thiébaut WOLF, laboureur, né vers 1623.

Lors du dénombrement réalisé pour Mazarin en 1659, quatre familles WOLFF apparaissent: celles de Thiébaut WOLFF de Zillisheim déjà citée, celle de Conrad WOLFF, laboureur de Bernwiller, celle de Georges WOLFF, de Raedersheim, et celle de Jean WOLFF de Thann.

Mais le fief actuel des WOLFF est sans conteste Illfurth.

En effet, dans la monographie sur l'histoire d'Illfurth publiée en 1959 par la commune, un important chapitre est consacré à cette famille.

Citée dès 1557, date à laquelle Conrad WOLFF était maire seigneurial à Illfurth, elle se développe très rapidement.

Dès l'ouverture des registres paroissiaux (en 1586, parmi les plus anciens registres catholiques d'Alsace), cette famille est souvent citée?

En 1698, lors du dénombrement de la seigneurie d'Altkirch, sur dix familles WOLFF citées, huit habitent Illfurth ! Les deux autres demeurent à Aspach et Tagolsheim.

Lors de l'audience du tribunal hebdomadaire d'Illfurth, le samedi 7 juin 1681, Hans Heinrich WOLFF prête le serment de bourgeoisie lui permettant, entre autre, d'avoir l'usage des communaux et d'être élligible au conseil du village.

En 1688, Anna WOLFF d'ILlfurth, épouse Jacob MILLER, de Froeningen. Nous ignorons la raison pour laquelle le contrat rédigé à cette occasion se trouve conservé dans les archives de Cernay.

La branche nombreuse de Tagolsheim est en fait issue d'Illfurth.

C'est Hans Ulrich WOLFF qui, en épousant Anna KIEFFER de Tagolsheim, sera la tige de cette famille. Ce couple établira un contrat de mariage en octobre 1667. Famille aisée, elle possédera lors du décès de l'épouse en 1705 trois maisons à Tagolsheim.

En 1711, lors du décès de Hans Ulrich WOLFF, le partage des biens se fera entre ses six enfants.

Parmi eux, trois étaient encore célibataires, le quatrième, Johannes, était marié et bourgeois de Tagolsheim, le cinquième, Heinrich, marié à Heidwiller, était également bourgeois et le dernier, Hans Theobald, était marié à Illfurth où il avait aussi acquis le droit de bourgeoisie.

Un des trois fils célibataires en 1711, Morand, épousera en 1712 Anna MEYER et sera à la base d'une descendance qui exercera la profession de maréchal-ferrant à Tagolsheim.

L'église de Tagolsheim. Là furent célébrées plusieurs mariages de la famille Wolff, installée dans la commune en 1667

C'est à Tagolsheim que naîtra en 1723 Jean WOLFF, futur curé de Wittersdorf, qui émigrera en Suisse pour ne pas prêter le serment révolutionnaire.

Une autre famille WOLFF demeurait déjà à Tagolsheim en 1688, date à laquelle le fils de Morand WOLFF sera passible d'une amende d'un florin pour s'être battu avec le valet du meunier.

D'Illfurth aussi seront originaires deux WOLFF qui épouseront à Brunstatt, l'un en 1719 une fille BERGER, l'autre en 1777 une fille FELLMANN (voir ALEXSYS cahier 2 - Brunstatt).

Illfurth donnera naissance en 1749 au curé Henri WOLFF, et en 1762 au curé Antoine WOLFF (travaux de Louis KAMMERER).

C'est également d'Illfurth que partira, en 1851, Joseph WOLFF pour New York.

Autre branche WOLFF, celle établie à Spechbach-le-Bas dès la fin du XVIIè siècle.

En 1694, Theobald WOLFF épouse Verena GANSER d'Illfurth.

En 1698, il habite Spechbach et possède un attelage de quatre chevaux ainsi que deux vaches.

Cette même année, Conrad WOLFF demeure aussi à Spechbach et possède également quatre chevaux et deux vaches.

Deux anciennes pierres tombales des années 1788 et 1792 (Margaretha WOLFF et Antonius WOLFF) étaient encore visibles au cimetière de Spechbach-le-Bas en 1904. Elles ont malheureusement disparu aujourd'hui.

A Altkirch arrive en 1780 Jean WOLFF, originaire de Reichshoffen dans le Bas-Rhin. Il épouse Marie Eva BELTZ, puis Anne-Marie HENNER. Ils auront de nombreux enfants.

C'est sans doute un de leurs descendants, Gabriel WOLFF, qui embarque en 1855 à Anvers, à bord du Sea Lark, à destination de New York.

Natif d'Altkirch, il est accompagné de ses deux enfants et avait obtenu son passeport à Liège en décembre 1854.

Enfin, ce patronyme assez répandu, est aussi présent avant la Révolution à Heidwiller, Froeningen, Dornach près Mulhouse où nous avons relevé, avant 1800, cinq mariages dans lesquels un conjoint s'apelle WOLFF.

Au vu de toutes ces souches bien développées, il est naturel que ce patronyme soit toujours aussi vivant dans le Sundgau.

WOLFF.

Le 7 avril 1658, contrat de mariage à Eguisheim entre Jean Wegbecher feu Thibaud et Apollonie Wölffler feu Matthieu (Bergha n°50). Marie Wolff, de Kientzheim, épouse le 18 janvier 1683 Cosme Am Rhein à Soultzmatt. Une importante famille Wolff était présente à Illfurth dès la fin du XVIème siècle. Dans le vignoble, les Wolff sont aussi présents à Hunawihr, Turckheim, Ammerschwihr, Riquewihr, etc. Jean Custor le Vieux épouse Elisabeth Wolff à Wettolsheim vers 1647. A Hartmannswiller, Marie Wolff épouse vers 1690 Barthélémy Glaentzlin. Jean Wolff épouse Elisabeth Laub. Leur fille Anne-Marguerite épouse Laurent Balmer vers 1685 à Hartmannswiller. Barbe Wolffler épouse Jean-Jacques Raffara vers 1590 à Ensisheim. A Raedersheim, le jeune Jean Im Büel épousa en 1672 Elisabeth Wolff.

Jean-Jacques WOLFF.

Il épouse en 1665 Anne-Marie Oberlin à Soultz.

Marie-Madeleine WOLFF.

Fille de Jean-Jacques, elle épouse Jean-Georges Schneiderlin le 6 novembre 1696 à Soultz.