Le nom de famille ZINCK est toujours bien représenté aux alentours de Dannemarie.

Son origine vient du mot "Zinke" qui, en vieil allemand, indique la pointe.

Les personnes ayant un nez saillant, pointu, ont alors été affublées de ce sobriquet.

Les ouvrages spécialisés mentionnent dès 1251 un "Heinr dictus Cinge" à Heiligenberg en Allemagne.

Au Tyrol le nom est connu près d'Imst et dans le Pitztal au tout début du XIVè siècle.

En Suisse il est surtout représenté sous la forme ZINGG, et plus particulièrement dans le canton de Lucerne dès le XIIIè siècle.

A Mulhouse habitent en 1505 Etienne et Léonard ZINCKH.

En 1523 Nicolas et Thomas ZINCKH versent une redevance à l'hospice de la ville.

Cinquante ans plus tard c'est Claire ZINCKH qui paye à son tour le cens annuel à Mulhouse.

Venant des cantons catholiques comme celui de Lucerne, ou protestants comme celui de Berne, de nombreux ZINCK se sont installées dans le Haut-Rhin après la guerre de trente Ans.

Le Dr. SCHURMANN, dans son étude sur l'émigration du canton de Lucerne vers l'Alsace, avait relevé trois ZINGG.

Le premier, Jean, venait de Meggen et s'installa à Rouffach. Le second, Gaspard ZINGG d'Altwis se fixa à Bollwiller et le troisième, Joseph de Willisau se maria à Guebwiller.

Dans la cité du Florival les ZINCK étaient encore nombreux au début du XIXè siècle.

Une branche quitta la ville pour les Etats Unis en 1857.

Non loin de Guebwiller, le petit village de Murbach abritait la famille de Luc ZINCKH et son épouse Anne Marie LAPP. Ils habitaient au Belchental. A son décès Anne Marie LAPP encore jeune laissait quatre enfants.

S'étant remarié avec Catherine BIXEL Luc eut encore quatre enfants de cette seconde union.

Parmi eux une fille Elisabeth épousa Joseph MURI, et une autre fille prénommée Marthe prit pour conjoint le menuisier Joseph FROIDEVAUX.

Plus au nord, la cité médiévale d'Eguisheim, dont les familles sont maintenant mieux connues grâce aux travaux de Jean LORENTZ, avait accueilli un Gaspard ZINCK originaire des Francs Bailliages en Suisse.

Gaspard épousa en 1695 la fille de Mathias HERTZHOG. Le mariage fut célébré aux Trois Epis au dessus de Turckheim.

Quelques années plus tard c'est un Mathias ZINCK, dont le père venait de Battenheim, qui fit bénir son union avec Anne Marie LIENHARD dans l'église d'Eguisheim.

Le registre des familles d'Ungersheim mentionne, quant à lui les baptêmes des enfants d'Antoine ZINCK et Elisabeth CONRAD, enfants nés au début du XVIIIè siècle

Les ZINCK cités avant la guerre de Trente Ans à Mulhouse semblent ne pas avoir fait souche.

D'autres familles ZINCK se fixèrent dans la petite république rattachée alors aux cantons helvétiques.

Nicolas ZINCK, mentionné dans le "Bürgerbuch der Stadt Mülhausen" de Nicolas EHRSAM et venant de Diesbach dans le district de Berne fut reçu bourgeois de la ville en 1723.

Mais dès 1642 nous trouvons aux archives de la ville le bail d'un fief seigneurial situé à Brunstatt. Ce bail est concédé par les autorités de Mulhouse, pour une durée de six années, à Jacques ZINCKH originaire de Giswil dans le bailliage d'Arrwangen.

D'après le Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse des ZINGG sont cités à Giswil dès 1419 et portaient comme armoiries "de sinople à la tête de cerf d'argent".

En février 1647 Jacques ZINCK se fit délivrer une attestation par le Conseil de la ville de Mulhouse, certifiant qu'il tenait en fiefs des biens à Brunstatt.

Sans doute pour régler des questions de successions, Jacques ZINCKH se rendit à ce moment là dans son village natal.

Venant du même canton de Berne, Barbe ZINCK se maria en 1675 à Lutterbach avec Jean HUEBER (travaux d'André KIENER).

Enfin, signalons qu'en 1737 fut enrôlé dans le Régiment Suisse De Waldner, Régiment qui se distingua au service du Roi de France, un certain Juste ZINCK originaire de Sargans dans le canton de Saint-Gall.

Le relevé des souches des passeports pour l'étranger, souches conservées aux Archives Départementales du Haut-Rhin, mentionne la demande faite en 1868 par Emile ZINCK.

Habitant au faubourg de Bâle à Mulhouse il exerçait le métier de boulanger. Né vers 1832 il déclara comme destination outre Atlantique la ville de New York.

Cette famille fait actuellement l'objet d'études par un descendant du nom.

Famille de tisserands, elle a donné naissance à la branche de Cernay.

Cette dernière est issue de Michel ZINCKH qui avait épousé en 1776 en secondes noces Ursule HUFFMILLER la fille d'un bourgeois de Cernay.

De son premier mariage avec Catherine SESTER Michel avait eut trois enfants: Jean , Jacques, et la fille Marie Anne épouse de Michel GROSSMANN.

Ils habitaient à Wittenheim où ils avaient droit de bourgeoisie.

De sa seconde union Michel eut encore des enfants dont une fille, Catherine, qui se maria en l'an quatre de la République à François FUESSINGER le fils du charpentier de Cernay.

Le listing des passeports déjà cité, réalisé par Dominique DREYER, nous informe que François Joseph ZINCK cordonnier de Sausheim demanda en 1844 l'autorisation d'émigrer vers Cincinnati.

Natif de Wittenheim, il quitta l'Alsace avec sa femme et leurs deux enfants.

Une famille ZINCK apparaît dans les registres paroissiaux d'Altkirch avec le mariage, en 1710, de Jean Ulrich ZINCK et Suzanne FAIVRE de Gommersdorf.

Quelques temps auparavant on inhuma au cimetière d'Altkirch Henri ZINCK. Sellier de profession, il tenait également à Altkirch l'auberge "Au Cerf".

Le dénombrement des corvéables de l'année 1698 montre que les ZINCK étaient présent à Gommersdorf. Thiébaut y possédait alors un attelage de deux boeufs.

Proche de Gommersdorf nous trouvons les ZINCK à Dannemarie et Retzwiller. Dans ce village Anne, la fille du bourgeois Josse ZÜNCKH, épousa suivant contrat de l'année 1698 Christian DISCHER le fils du berger de Gommersdorf (travaux de Louis TSCHAEN).

Enfin, dans la vallée de la Largue, lieu de transit de nombreux émigrants suisses, nous retrouvons trace des ZINCK à partir des relevés qu'effectue actuellement Denis WALDEJO.

En 1708 Jean ZINCK, venant de Gommersdorf, épousa à Mertzen Barbe MERCKI. Il était le fils de Jean Jacques ZINCK et d'Adélaïde NADLER.

Huit enfants vinrent faire la joie du couple.

Puis la descendance du nom se réalisa par leur fils Christophe et son épouse Françoise SCHALLER.

Là aussi huit enfants naquirent entre 1746 et 1759, dont un fils Christophe qui alla se marier à Folgensbourg avec Anne Marie JUD.

Il n'est donc pas surprenant que le patronyme soit encore bien représenté aujourd'hui.

L'origine de Jacques ZINCKH de Gommersdorf est pour l'instant inconnue. Le registre des mariages du XVIIè siècle de Dannemarie, paroisse dont Gommersdorf dépendait à cette époque, est malheureusement manquant.

Mais par les baptêmes nous savons néanmoins que le couple Jacques ZINCK et Adélaïde NODLER résidait à Gommersdorf dès 1677, année où naquit leur fils Jean François.

En 1680, année de naissance du fils Barthélémy, le nom s'orthographia ZING.

Enfin Jean, auteur de la branche de Mertzen, fut baptisé à Dannemarie le onze octobre 1683 par le curé Jean Christophe NERDIN originaire de Masevaux.