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Zurbach - Zuerbach - Zur Bach

L'origine de ce nom est facile à comprendre. Il s'agit de l'identification d'une famille par rapport à son lieu d'habitat. Les ZUR BACH sont ceux qui habitaient près du ruisseau (tels que les IM BACH, US BACH, UF BACH, BEY BACH, ZUM BACH, etc...).

La famille sundgauvienne ZURBACH est présente dès 1504 à Lutterbach (Quirin ZURBACH) et Rixheim (Hans ZURBACH).

Conservé au monastère de Mariastein, ce livre de 1693 est le premier à relater le miracle de 1599 survenu à Sébastien HARTMANN et Anne ZURBACH "aus dem Rittersdorff Carspach im Sundgau".  

A côté de Lutterbach, le village de Reiningue est le siège d'une famille ZURBACH au tournant de la guerre de Trente Ans.

Lors du dénombrement des possessions mazarines en 1659, nous trouvons, en effet, trois familles à Reiningue: celle de Michel ZURBACH, laboureur né vers 1619; celle de Melchior ZURBACH, manouvrier né vers 1623.

A noter que, dans ce document rédigé en français, les patronymes ont été transcrits d'une manière phonétique. C'est ainsi que les ZURBACH sont orthographiés SOURBACH !

Quelques années auparavant (1639), Jacques ZURBACH était charron à Reiningue.

C'est également de ce village qu'est issu le curé de Leimbach et Roderen, Jacques ZURBACH, né en 1658. Ce dernier , d'après l'armorial de la Généralité d'Alsace, portait à la fin du XVIIIè siècle comme armoirie: "D'azur à un poisson contourné de sable, nageant dans une mer d'argent".

Autre souche ancienne: celle de Balschwiller, etudiée par Maurice FINCK. Elle débute avec Jacques ZURBACH, qui arrive à Balschwiller vers 1680 et qui y décède en 1712, âgé d'environ 80 ans. Sa descendance sera issue de ses sept enfants qu'il aura avec son épouse Anne Marie BEER.

En 1698, Philippe de Balschwiller, est propriétaire de deux chevaux, deux boeufs et deux vaches.

Mariages à Altkirch

A quelque distance au sud-est de Balschwiller, le petit village d'Aspach est également le siège d'une famille ZURBACH. Martin y est cité en 1698. C'est certainement lui qui est mentionné comme tuteur de Caspar KELLER, lors de la vente d'une propriété à Aspach en 1689.

Dès 1666, nous y trouvons Christian ZURBACH, beau-père de Jean Martin DEYBER, témoin lors de la vente par ce dernier, d'une propriété à Aspach. L'acquéreur est un immigré Suisse venant de la région de Willisau: Jean MEDER.

Dans la ville d'Altkirch résidaient aussi des ZURBACH. Citons par exemple Jean Thiébaut Z. dont la fille Marguerite épouse en 1674 un ressortissant savoyard originaire de Sallanches: François Claude ROUGE. Là aussi, la déformation phonétique est importante: en effet, dans l'acte, l'époux est orthographié ROGG.

Une soeur, Marguerite Anastasie se mariera avec un autre savoyard de Magland: Claude Pierre ROGG, alias ROUGE (voir, pour l'immigration savoyarde, les travaux remarquables de G. et C. MAISTRES, d'Albertville).

En 1684, Melchior ZURBACH; bourgeois du lieu d'Altkirch, y épouse Anne Marie BISCHOFF, originaire d'Ensisheim.

En 1725, Jacques, bourgeois d'Altkirch, veuf âgé de 66 ans, est inhumé au cimétière Saint-Morand, après avoir reçu les saints sacrements.

D'autres localités sundgauviennes ont aussi abritées des représentants de la famille ZURBACH: Illfurth, Hirtzbach, Soppe, Ammertzwiller, Eglingen, Falkwiller, Emlingen, etc...

L'église de Mariastein (en Suisse) à quelques kilomètres de la frontière: parce qu'en 1599 Anne Zurbach de Carspach avait fait le voeu d'un pélerinage, son enfant fut miraculeusement sauvé  

Un enfant étouffé dans son berceau

Mais la souche la plus importante est certainement celle de Carspach, où elle est toujours bien présente.

En 1599, le petit enfant d'Anne ZURBACH et de son époux Sébastien HARTMANN est trouvé sans vie, étouffé dans son berceau. De suite sa mère fait le voeu d'un pélerinage à Mariastein, en Suisse, si l'enfant renaît à la vie. Son voeu sera exaucé et ce fait miraculeux fera l'objet d'un tableau votif conservé à Mariastein.

En 1616, dans un volumineux registre des biens versant une redevance au chapitre de Thann, sont mentionnés les héritiers de feu Melchior ZUERBACH, de Carspach. Les terres en questions, situées au ban de Carspach, seront vendues, en 1659, à roch ZURBACH, bourgeois du lieu.

Enfin, précisons que cette famille ZURBACH n'a rien à voir avec la famille ZUERBACH, installée à Leymen et Oltingue.

André GANTER