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Zurbuch - Zuerbuech - Zuorbuch

Le nom ZURBUCH est un toponyme, un nom de lieu. Il est composé du préfixe Zur (= du) et du mot Buch (= le hêtre), de l'allemand Buche et de l'alsacien Büech.

Le hêtre, en latin fagus, a donné naissance à de nombreux noms de famille comme LEHÊTRE, DUFAY ou FAYARD. Les ZURBUCH auraient donc été, à l'origine, des personnes vivant près d'un hêtre.

Très localisés dans le secteur de la frontière suisse, ils ne doivent pas être confondus avec les ZURBACH, à l'étymologie bien distincte (voir "Les vieilles familles du Sundgau", tome 1).

Les surprenantes armoiries du curé Zurbuch (dessin de Pierre Ganter)  

A Raedersdorf

La paroisse Saint-Etienne de Raedersdorf n'est autonome que depuis 1751. Avant cette date, elle était désservie par le curé de Ferrette: les actes religieux étaient enregistrés dans cette ville.

Dans les registres de Ferrette, nous trouvons trace dès 1643 de la famille ZUR BUECH, avec le baptême de Barbe, fille d'Etienne ZUR BUECH et de son épouse Madeleine RIEFLER. Cet acte a également été enregistré dans le livre des récollets de Luppach (ALEXSYS 20).

Mais le plus vieil acte religieux de la famille ZURBUCH date du 8 septembre 1611, date à laquelle fut célébrée en l'église de Schlierbach l'union de Gillmann FRITSCH et Suzanne ZURBUOCH.

Pour la seconde moitié du XVIIIè siècle, les registres de Raedersdorf laissent apparaître de nombreux actes concernant la famille ZURBUCH.

Citons le décès la veille de Noël 1785 de Suzanne ZUERBUCH, veuve âgée d'environ 80 ans.

Mentionnons également le mariage en juin 1789 de Jean ZUERBUECH, âgé de 26 ans, natif de Wolschwiller mais depuis plusieurs années en service à Raedersdorf, avec Marie-Anne ZIPPER de Vieux-Ferrette.

La souche de Wolschwiller

Les ZURBUCH étaient nombreux à Wolschwiller. Dès 1694, nous trouvons trace de la famille avec le décès de Catherine ZUR BUOCH.

En 1744 est inscrit le décès de Urs ZURBUCH, soldat, mort à l'hôpital militaire de Strasbourg.

En 1760, le curé a noté le décès du soldat Jacques ZURBUOCH, enrôlé dans le régiment d'Eptingen et décédé à l'hôpital près de Hanovre.

En 1791 fut inhumé au cimetière de Wolschwiller le bourgeois Urs ZURBUCH, âgé de 88 ans.

Originaire de Wolschwiller, le veuf Christian ZURBUECH épousa à Leymen Marie MEYER, veuve de Henri ETTLIN. Daté du 20 janvier 1750, le contrat passé à cette occasion est conservé aux Archives Départementales du Haut-Rhin.

Catherine ZURBUECH se maria en 1757 en l'église paroissiale de Niederhergheim avec le veuf Antoine ZAPFF et enfin le 26 septembre 1716 fut baptisée à Steinsoultz Catherine ZUERBUOCH, fille de Urs de Wolschwiller et Anne-Marie SCHOFFMANN de Roppentzwiller.

De Lutter, plusieurs membres de la familles Zurbuch sont partis rejoindre les armées du roi de France  

Grâce au travail effectué par Emile RUETSCH (ALEXSYS Bendorf-Ligsdorf), nous avons une bonne connaissance des familles du secteur.

Dès 1703, les ZURBUCH apparaissent dans les actes de mariage avec Joseph qui prit pour femme Catherine MONNA. Puis ce fut au tour de Thomas de s'unir en 1717 à Barbe BAUMGARTNER. Veuf dix ans plus tard, il épousa en secondes noces Elisabeth SUTTERLIN. Enfin, en 1756, Joseph ZURBUCH prit pour femme Marie-Anne SCHICKLER de Folgensbourg.

Tout comme les autres branches, celle de Ligsdorf donna de nombreux soldats. Les actes de sépultures montrent qu'ils ont versé leur sang pour le Roi de France.

En 1738, Henri ZURBUCH, soldat, décéda à Perpignan.

En 1750, Barthélémy, cavalier au régiment d'Harcourt, mourut à l'hôpital royal de Metz.

En 1760, François ZURBUCH, soldat du Régiment Suisse de Diesbach, rendit l'âme à l'hôpital militaire français des Carmes à Francfort.

Enfin, en 1766, le curé nota le décès survenu à l'hôpital de Sélestat du soldat Urs ZURBUCH, enrôlé dans le régiment provincial à Strasbourg.

Mais tous les garçons de la famille ne furent pas militaires. Certains firent souche sur place comme Joseph, le meunier du village.

Lutter fut aussi le siège d'une ancienne souche de la famille ZURBUCH. Elle donna naissance à Pierre qui, après des études théologiques, fut ordonné prêtre. Curé d'Ottmarsheim puis de Niederhergheim, il fut pendant 26 ans curé de Niederentzen où il décéda en 1702 (KAMMERER). Il portait, comme armoiries, "de sable à une tête de mort d'argent, posée sur deux os passés en sautoir de même" (Armoiries de la Généralité d'Alsace).

A Lutter vivaient au début du XVIIIè siècle les couples Martin ZUR BUECH-Barbe BLIND (mariage en 1718) et Jacques ZUR BUOCH-Barbe IM HOFF.

Ce dernier eut un fils, Jacques, qui épousa en 1767 à Lutter Catherine FROMMER de Muespach. Ce Jacques était journalier et mesurait cinq pieds et deux pouces de haut en 1766 lors du tirage au sort de la milice provinciale, soit un peu plus d'un mètre cinquante.

André GANTER