Notices de familles ( 1305 entrées )

Zusslin - Zisslin - Zissler

La famille ZUSSLIN ou ZISSLIN est représentée dans plusieurs villages de Haute-Alsace.

Dans l'état actuel des recherches, aucun lien n'a pu être établi entre les différentes souches de notre région.

Quant à l'étymologie de ce patronyme, et au vue de sa graphie la plus ancienne, aucune hypothèse valable n'a pu être élaborée à ce jour.

 

L'importante souche d'Orschwihr

Les ZUSSLIN sont installés à Orschwihr depuis la fin du XVIIè siècle.

Le premier d'entre eux est enregistré sous le nom de Jodocus CISLE, Jodocus étant la forme latine du prénom Josse, peu répandu.

Ce Josse CISLE s'est uni à Barbe VOGEL le 8 janvier 1691 en l'église Saint-Nicolas d'Orschwihr.

Il était originaire d'Oberkirch, petit village sis dans le district de Thierstein du canton de Lucerne en Suisse.

Sa descendance a fait l'objet d'une importante étude et a abouti à l'élaboration d'un grand arbre généalogique par feu Monsieur SCHEVIN.

Un exemplaire de ce document est conservé précieusement à Guebwiller chez M. et Mme Robert ZUSSLIN qui ont eu la gentillesse de le mettre à notre disposition pour la rédaction de cette notice.

Josse et Barbe eurent plusieurs enfants dont des jumeaux prénommés Jean et Jean-Georges qui furent baptisés au mois de décembre 1696. Tous deux se marièrent et leurs enfants firent souche sur place.

Le premier, Jean Cisle, s'unit à Françoise SCHIPFER le 8 février 1723 et le couple eut au moins dix enfants.

Citons, Anne Catherine CISLE qui prit pour époux Joseph TRIPONEL, Blaise qui s'unit avec Elisabeth HEGELIN, Jean qui prit pour femme Catherine BICKEL, Reine qui épousa Gaspard RAUCH et François qui convola en justes noces avec Madeleine STROBEL.

Quelques jours précédant le mariage de François et Madeleine, on rédigea, suivant la coutume locale dite coutume de Haute-Alsace, un contrat de mariage.

Ce vénérable document est aujourd'hui conservé aux Archives Départementales du Haut-Rhin à Colmar dans le vaste fonds notarial de Rouffach-Campagne.

Il nous indique qu'à cette occasion le jeune fiançé promit à sa future un "morgengaab" ou douaire constitué par une demie verge de vignes, ce vignoble étant situé au canton "auff den lieben berg".

Le second fils de Josse et de Barbe prénommé Jean-Georges CISLE se maria avec Catherine ZIEGLER, issue d'une très ancienne famille du village.

Deux enfants naquirent de cette union : François-Xavier qui fonda une famille avec Anne-Marie KUHLMANN le 6 juin 1787 et Anne-Marie qui décéda malheureusement en bas-âge.

Les Zusslin de Soultz

L'ouvrage de Joseph SCHÜRMANN concernant l'émigration des habitants du canton de Lucerne mentionne plusieurs représentants de la famille, sous la forme helvétique ZÜSLI.

Ils vinrent s'installer en Alsace entre 1673 et 1700.

Parmi eux, citons Anne, Gaspard et Melchior ZÜSLI qui ont choisi "Münster im Gregoriental" (Munster dans le Val Saint-Grégoire) pour y faire souche.

Un certain Michel ZISSLIN a quitta son village natal de Römerswil dans le canton de Lucerne en Suisse pour venir en Alsace où il s'unit à Soultz en janvier 1673 avec Marie NUSSBAUM.

Son épouse était également originaire de ce même canton. Les témoins de cette union furent Jean Ulrich FREYBURGER et Jean Léonard SCHNEIDERLIN.

Au décès de Marie NUSSBAUM survenu en mars 1694, son veuf se remaria avec Catherine HISTER.

Plusieurs enfants naquirent de cette seconde union dont une fille Marie Madeleine qui épousa, en 1724, Pierre MERCK, en l'église Saint-Maurice de Soultz.

A Sausheim et Battenheim

Entre l'an 1732 et l'an 1739 furent baptisés en l'église Saint-Imier de Battenheim trois enfants du couple Sébastien SESLI et Elisabeth WIDERKEHR, enfants prénommés Catherine, Henri et Anne-Marie.

Henri né en juillet 1735 prit pour épouse Catherine TRITSCH, une jeune fille originaire de Wittenheim.

La paroisse de Battenheim ne fut érigée en paroisse autonome qu'à compter de l'année 1681. Malheureusement, le premier registre conservé, ne débute qu'en 1731; il y a tout lieu de penser que le registre antèrieur est perdu.

Mais peut-être aurons-nous un jour la bonne fortune de retrouver ce registre au fond d'un placard ou d'une grenier !

Avant l'an 1681, du point de vue spirituel, Battenheim était une filiale de la paroisse catholique de Sausheim.

C'est ainsi que l'on retrouve dans le registre de Sausheim, entre 1647 et 1653, le baptême de trois enfants issus du couple de Sigismond ZISLER et d'Elisabeth NETZHAMMER.

Ces enfants furent baptisés sous les vocables d'Anne, de Nicolas et de Jean-Sébastien.

On peut également relever dans le registre des mariages de Sausheim à la date du 17 novembre 1659 l'union de Jean-Jacques ZEISLIN, fils de Sigismond et d'Elisabeth, avec Marguerite ULRICH.

Louis KAMMERER, dans son répertoire du clergé d'Alsace, nous renseigne sur le nommé François Thiébaud ZISLIN.

Né à Sausheim le 22 novembre 1726 du couple Thiébaud ZISLIN et Catherine BRODHAG, il fut ordonné prêtre en l'an 1750.

Il officia en tant que vicaire à Willer-sur-Thur au début de son mandat pastoral. Le suite de sa carrière nous est inconnue.

D'autres Zusslin

En l'année 1679, le curé de Guewenheim, Arbogast RINGENBACH dressa, au début du registre des baptêmes de la paroisse, la liste des familles qui vivaient à cette époque dans les localités de Guewenheim, Sentheim et Bourbach-le-Bas.

Ces différentes listes ont été publiées dans le bulletin trimestriel BERGHA.

Parmi les familles de Guewenheim, on relève un certain Appolinaire ZISSELE, fils de Nicolas ZISSELE de Gommersdorf et d'Anne GOETZMANN.

Cet Appolinaire épousa Madeleine HEICK, la fille du maire, qui lui donna plusieurs enfants: Jean Adam, François, Anne-Marie et Blaise-Jacques.

Le dépouillement du notariat ancien de Masevaux permet d'avoir quelques renseignements complémentaires quant à Appolinaire.

En mars 1677, alors qu'il était manant à Guewenheim, il reconnu, par acte authentique, devoir au bailli de Masevaux Jean Adam SCHEGGE la somme de dix livres, monnaie de Bâle.

Le contrat de mariage qu'il a passé avec Madeleine HEICK est également conservé dans ce fonds.

Appolinaire y est prénommé Polleron, forme diminutive locale. Le douaire qu'il promit à sa fiancée, se montant à soixante livres, monnaie de Bâle, prouve une certaine aisance.

Sa descendance, sortant du cadre géographique de cette notice, n'a pas été étudiée ici.

André GANTER