Notices de familles ( 1305 entrées )

Gantner

Tout comme la famille GANTER, cette famille tire son nom de l'action de la vente aux enchères (Gant). Certains auteurs y voient aussi le métier de fabricant de fonds de tonneaux.

Une des vieilles fermes de Munchouse, berceau alsacien des Gantner  

Tout comme les GANTER, le nom de famille GANTNER est présent sur la rive droite du Rhin. Un travail concernant l'émigration des populations germaniques vers l'est de l'Europe indique la présence à Vienne, en 1770, de Johann et Maria GANTNER venant du pays de Bade.

De Vienne, ces GANTNER partirent avec de nombreux autres colons pour se fixer au Banat. A noter qu'un Jacob GANTER, agriculteur venant d'Alsace, ira lui aussi s'établir en Hongrie avec sa famille en 1786.

Près de Zurich

Le remarquable "Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse" nous apprends que la famille GANTNER est très ancienne à Coire où elle est citée dès 1566.

Dans le canton de Zurich, elle est présente à Eglisau dès 1540.

L'architecte Gantner

Dans "l'Alsace" du 26 février 1984, feu Louis ABEL, historien de renom et de talent, lançait un appel afin de mieux connaître Jean Michel GANTNER.

Originaire d'Autriche, il faisait probablement partie de ces nombreux maçons et charpentiers venus exercer leur art en Alsace à l'époque baroque.

En janvier 1752, déjà veuf, il épousa à Feldkirch Catherine BLAESY, fille du défunt prévôt de Bollwiller Thiébaut BLAESY. A cette occasion, il apposa au bas de l'acte sa belle signature: Michel GANDTNER.

Lors du baptême de leur fils Jean Baptiste en juillet 1751, le curé précisa que Michel GANTNER était maçon originaire de l'Autriche Antérieure ("Caementaril Austriae anterioris").

Sa fille Catherine épousa en 1779 à Feldkirch Sébastien BRODHAG issu d'une ancienne famille d'Ottmarsheim, famille qui fera l'objet d'une notice spécifique.

Michel GANTNER fut, comme son beau-père, prévôt de Bollwiller. Il réalisa de nombreux plans de maisons curiales dont, en 1770, celui de Jettingen (travaux de Louis ABEL).

Munchhouse et Réguisheim

Du fait de la proximité entre GANTNER et GANTER (les premiers de Munchhouse, les autres de Réguisheim), les GANTNER de Munchhouse s'appelèrent GANTER à Réguisheim et vice-versa. Tout cela ne facilite, on s'en doute, la recherche généalogique.

Néanmoins, un travail systématique à partir des registres anciens de Munchhouse permet de retrouver le fil conducteur.

L'ancêtre est Jean Gaspard GANDNER qui avait épousé Elisabeth WALTISPERGER. Le mariage a eu lieu avant 1704, date de naissance de leur premier enfant à Munchhouse. En 1705, une convention de partage fut établie entre Michel WALTISPERGER et sa soeur Elisabeth, épouse GANDNER, au sujet de la succession de feu leur père Jacques WALTISPERGER.

De son épouse, Jean Gaspard GANTNER eut trois enfants. Le premier, prénommé Jean Gaspard comme son père, se maria avec Agathe BITSCHENÉ et eut plusieurs enfants. Le sencond fils, Joseph, décéda à 52 ans après avoir eu quatre enfants de son épouse Catherine HARTMANN. La postérité du troisième fils, Etienne, nous est inconnue.

La descendance fut nombreuse à Munchhouse où les GANTNER occupèrent des fonctions électives (maire).

Parmi les couples, citons François GANDNER et sa conjointe Catherine KINDBEITER. Ils eurent dix enfants. L'un d'eux, Antoine, décéda tragiquement âgé d'à peine treize ans. A Ensisheim, il fut emporté par une crue de la Thur le jour de la Saint-Nicolas 1786.

Un autre couple, Ignace GANDNER, bourgeois, et Anne Marie JECKER eut sept enfants entre 1766 et 1780.

Les GANTNER s'allièrent aussi, au XVIIIè siècle, aux familles TAESCH, THUET, ECKERT, MINERY, etc...

En 1806, on publia à Guebwiller les bans en vue du mariage projeté entre Philippe GANDNER et Catherine NOUTIER. Les publications se faisaient alors deux fois le dimanche à midi devant la porte d'entrée de la mairie. L'acte rédigé à cette occasion nous apprend que le futur époux etait surnuméraire des Droits Réunis et qu'il était né à Neuf-Brisach en 1775 (la Régie des droits réunis remplaçait alors les impôts indirects, supprimés en 1791).

Son père, Blaise GANDNER, exerçait dans la place forte de Neuf-Brisach la fonction de "Garde magasin des lits militaires". La future épouse était native de Belfort où son père était capitaine des Dragons.

André GANTER