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Ginder - Ginter

Le nom de famille GINDER est probablement une altération du prénom Gunther, assez fréquent, qui a donné naissance à diverses familles.

Si une souche GÜNTER est présente en Suisse (Argovie et Soleure) en 1578, on trouve dès 1544 un Hans GÜNTTER à Mulhouse (BERGHA numéro 49).

Un siècle plus tard, le nom existait encore dans la cité du Bollwerk. En 1642, Marguerite GÜNTHER y passa contrat de mariage avec André GLUCK.

A Rouffach, une souche ancienne exerçait le métier redoutable de "maître des hautes oeuvres", c'est à dire de bourreau. En février 1681 décéda à Rouffach Melchior GINTER "carnifex", traduction latine du mot bourreau.

Son fils, également prénommé Melchior, épousa en 1680 Madeleine CADUS. Le nom était orthographié GINTER ou GUNTER et même parfois GINTNER et GINTHNER.

Melchior fils se remaria en 1686 à Marie Jacobé HEIDENREICH, issue d'une famille de bourreaux de Colmar. Assistaient à la cérémonie Jean DEDINGER, bourreau de Sélestat, et Jean Georges MENGIS, bourreau d'Ensisheim.

Probablement allié à cette famille, un autre Melchior GINTHER habitait Ensisheim. Son fils, Joseph, alla épouser en 1778 à Leymen Marguerite JELIN, veuve de Martin KRIECHER.

Maison à colombages de Jettingen, village où Jean Georges GINTER se maria en 1721  

Jean Jacques GINTER et son épouse Anne-Marie GINTER, fille de Melchior père de Rouffach, s'installèrent à Traubach-le-Bas en 1680 où Jean Jacques prit le poste de bourreau.

Le curé de Traubach-le-Haut le qualifie pudiquement de "sacrificateur" au baptême de son premier fils, Jean Conrad, en septembre 1680; le parrain était Jean Conrad GINTER de Cernay. D'autres enfants naquirent à Traubach en 1681 et 1683.

Une branche Bernoise

Originaire de Berne, Félix GINTER s'installa à Bollwiller, dépendant alors au spirituel de la paroisse de Feldkirch. Son épouse, Anne MULLER y décéda le 2 février 1691. Félix ne lui survécut que neuf jours. Le couple eut plusieurs enfants dont certains firent souche à Bollwiller.

Citons Nicolas qui épousa en 1687 Ursule VOEGELIN, décédée en couches l'année suivante. Nicolas se remaria en 1691 à Barbe HEININ mais il mourut, encore jeune, en avril 1693.

Citons aussi Marie Sophie GINTER qui avait épousé Rémy WEINZAEPFEL, issu d'une ancienne famille d'Ungersheim.

Le 3 février 1610, Simon GUNTER, un paysan du Sundgau domicilié à "Brinningen près de Mulhouse" (lieu non identifié) fut admis à l'hôpital de Bâle où il mourut le 1er mars (Marcel SIFFERT, "Les Français et les épidémies de peste à Bâle de 1539 à 1611", Société d'Histoire de Huningue, 1994).

En juillet 1671, Marguerite GUNDER habitait la haute vallée de Masevaux. Elle fit donation de diverses pièces de literie et de lingerie à sa nièce Christine RINGENBACH, l'épouse de Jacques ERHART (notariat ancien de Masevaux).

A Reppe, dans l'actuel Territoire de Belfort, vivait à la fin du XVIIè siècle une famille GUINTERT.

La principale concentration du patronyme se situe dans le secteur de Sierentz.

A Sierentz

Dans un ancien registre du milieu du XVIè siècle contenant les messes fondées en l'église de la Hochkirch à Sierentz, on trouve mention de très nombreuses familles de la région dont la famille GÜNTHER, représentée par Pierre, le chef de famille, son épouse Agnès et leurs enfants.

Un siècle plus tard, les GINDER étaient localisés à Stetten et Waltenheim. Habitant de Stetten, Pierre GINTER se réfugia à Bâle pendant la guerre de Succession de Hollande (1676).

La famille était toujours bien représentée dans ce village au cours du XVIIIè siècle. Barthélémy GINTER, bourgeois du lieu, avait épousé Ursule FUCHS de Geispitzen. François GINTHER dut participer en 1766 au tirage au sort de la milice provinciale.

Egalement réfugié à Bâle en 1676, Mathis GINTER venait de Waltenheim. Ce village dépendait, tout comme Geispitzen, de la paroisse de Sierentz.

Il en est de même pour Uffheim avant 1701, village où vivait avant la Révolution le maréchal ferrant Joseph GINTHER. Issu de la branche de Waltenheim, Jean Georges GINTER épousa Catherine BAUMANN en 1721 à Jettingen.

En 1717 à Geispitzen, nous trouvons l'inventaire de la succession des défunts Jean GÜNTER et Agnès GÜNTHER, épouse de Adam HERBY.

Knoeringue

D'autres souches GINDER étaient implantées dans le secteur, comme celle de Jean Jacques de Blotzheim qui, en 1689, vendit des biens à son parâtre Jean MALZACH.

A Koetzingue, Philippe GINTHER dota son fils Martin d'un solide patrimoine en 1706. Ce type d'acte, passé devant le greffe seigneurial, était généralement réalisé lorsqu'un fils se vouait à la prêtrise. Nous ne savons pas ce qu'il advint de Martin GINDER qui ne figure pas dans le répertoire du clergé alsacien.

Enfin, à Brinckheim les GINDER étaient nombreux au XVIIIè siècle. Issu de ce village, Jean GINDER fut enrôlé dans les armées napoléoniennes et se trouvait vers 1810 à Mayence avec le 61ème régiment de Ligne.

André GANTER