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Hunold

Origine Suisse

Le patronyme HUNOLD est très représentatif de la Cité médiévale de Rouffach.

Il doit son origine au nom germanique HUNWALD formé des deux parties "Hun" signifiant ours et "Wald" gouverner.

Détail d'une vieille croix à Orschwihr, village où les Hunold sont présents au XVIIIè siècle  

Si les HUNOLD sont présents à Kentzingen dans le Brisgau dès l'an 1300, on les retrouve à Rouffach à partir de l'année 1331.

D'autre part, grâce au Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse, nous apprenons que la famille HUNOLD est une très ancienne famille catholique de la commune d'Oberurnen dans le canton de Glaris.

Les plus anciennes mentions du patronyme

Outre la référence au village de Kentzingen, citée dans l'ouvrage "Etymologisches Wörterbuch der Deutschen Familiennamen", la ville de Rouffach abrite ce patronyme depuis plus de cinq siècles.

L'ouvrage intitulé "Urkunden und Regesten der Stadt Rufach" de Thiébaud Walter, nous confirme que la famille HUNOLD fut présente dès le XIVè siècle.

Le 10 novembre 1331, au soir de la Saint Martin, Eberlin VON SCHÖNECKE, un bourgeois de Strasbourg vendit à Ulrich KESSELRING de Rouffach, six quartauts de grains pour un champ et des biens.

Ce champ qui se trouvait sur le ban de Munwiller était à cette époque cultivé par Walther HUNOLT.

En l'année 1372, Dietrich VOM HUSE, un chevalier, céda à trois rouffachois, dont Elschen HUNOLDIN, quartauts de seigle.

De même, nous apprenons que Walter HUNOLT et Henin HUNOLT faisaient partie de la corporation des cultivateurs de la ville en l'an 1425.

Une cinquantaine d'années plus tard, un certain Walther HUNOLT y exerçait la profession de sellier.

En 1584, au décès de Nicolas HUNOLD, un inventaire de ses biens fut rédigé.

Les biens furent partagé entre les trois enfants du défunt, à savoir Valentin, Guillaume et Anne.

A la mort de Thiébaud HUNOLT survenue en 1591, on procéda à l'inventaire complet de ses biens et au partage entre sa veuve Marguerite FISCHER et leur fils Thiébaut.

Nous trouvons aussi une ancienne mention du nom cité lors des luttes pour le village disparu de Bleienheim, situé entre Merxheim et Gundolsheim.

En l'année 1399, on accusait les habitants de Gundolsheim d'avoir déplacé une pierre borne dans le ban de Merxheim et "d'avoir ainsi joui contre tout droit de certains patûrages, d'avoir coupé dans le ban en question du bois et d'en avoir utilisé les eaux, causant à Merxheim un dommage estimé à au moins mille florins". (Auguste SCHERLEN - Perles d'Alsace - T.3).

Cette pierre borne aurait été déplacée par Héni HUNOLT de Gundolsheim.

C'est le tribunal provincial de Battenheim qui s'occupa de l'affaire et qui donna raison aux habitants de Merxheim. La décision du tribunal ne permis pas de clore le conflit.

En 1426 le prévôt Henri OLMAN de Gundolsheim fit part de la situation exacte de Bleienheim auprès du prévôt Gauthier HUNOLT de Munwiller.

Mais le différent se prolongea encore jusqu'en 1491, année ou la Régence d'Ensisheim fixa par un traité les droits respectifs des deux communes. Désormais la forêt de Bleienheim appartenait au ban de Merxheim mais une partie des pâturages fut tout de même réservée à Gundolsheim.

A Rouffach un lieu-dit "Hunoldskreuz" ou croix de HUNOLD rappelle l'existence de la famille.

Le retable HUNOLD

Il y a quelques temps nous avons été sollicités pour identifier l'origine d'un ancien retable. Ce dernier, restauré en 1767, datait de la fin du XVIè siècle.

D'une manière très naïve l'auteur, inconnu, avait dessiné deux familles HUNOLD en prière.

La première était celle de Hans HUNOLT, décédé en 1574 à l'âge de quatre-vingt cinq ans, et qui avait eu de son épouse Margreth quatorze enfants.

La seconde, probablement issue de la première, représentait Diebolt HUNOLT le commanditaire du retable, et son épouse Margreta. Quatre enfants leurs étaient nés, dont deux, Martin et Diebolt, vivaient encore lors de la confection du retable vers 1590.

Malgré leur ancienneté, les registres paroissiaux de Rouffach ne permettent pas de retrouver le mariage de Diebolt et de Margreta, union qui a été scellée vers 1564.

Dés l'ouverture de ces vénérables registres paroissiaux, en l'année 1583, on relève le mariage de Jean ZWENGER et Odile HUNOLD, tous deux originaires de la cité médiévale.

Au mois d'octobre de la même année, Cuenz HUNOLD convola en justes noces avec Elisabeth WECKERLIN.

C'est ainsi qu'entre l'ouverture des registres et 1793, création de l'état civil français, pas moins de quatre vingt unions HUNOLD ont été célébrées à Rouffach (Répertoire des mariages de Rouffach par Theobald WALTER).

Le monument funéraire d'Orschwihr

Un monument funéraire à la mémoire des époux François Jacques BRUN et Marie Reine HUNOLD fut érigé en 1849 à Orschwihr.

L'inscription gravée sur ce monument de deux mètres dix de hauteur nous indique que Marie Reine HUNOLD, née le 18 décembre 1788, décéda le 14 avril 1850 (Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France - Guebwiller).

En consultant les registres paroissiaux d'Orschwihr nous apprenons que Marie Reine est la fille d'Antoine HUNOLD et de Marie SCHLIENGER. Ce couple s'était marié en l'église Saint Nicolas d'Orschwihr le 2 mai 1775. Antoine HUNOLD exerçait la profession de boucher.

Dans cette même paroisse d'Orschwihr, on relève en 1782 l'union de François Joseph TSCHOBEY et Catherine HUNOLD, fille de Michel, bourgeois de Soultzmatt.

De même, le 19 mars 1779, Léonard HUNOLD, fils d'un vigneron de Soultzmatt convola en justes noces avec la veuve Cécile ZUSSLIN.

Les HUNOLD de Westhalten

Le 5 avril 1680, Agnès, fille de Sigismond HUNOLD et Marie NESSEL fut baptisée en la paroisse Saint Blaise de Westhalten. Agnès eu un frère, Antoine, également né dans le petit village viticole.

Deux unions ont été enregistrées dans les registres prérévolutionnaires de la paroisse de Westhalten.

La première union, en 1733, concerne Jean HUNOLD de Westhalten et Agnès TSCHAMBSER.

La seconde, datée de 1782, implique Martin fils de Michel HUNOLD et de Barbe RICH, et Ursule FRIESS.

D'autres mentions du nom

Les autres mentions du patronyme relevées dans les villages voisins de Rouffach font sans doute partie de l'importante souche rouffachoise, même si, dans l'état actuel des recherches, cette hypothèse n'a pas encore été démontrée.

Ainsi, on relève à Buhl en 1770 le mariage de Léonard HUNOLD, fils de Jacques, bourgeois de Soultzmatt avec Marguerite HOFFSTETTER.

A Gueberschwihr, le veuf Jean Rudolphe HUNOLD de Rouffach pris pour épouse la célibataire Reine TRUGGER en l'an 1667.

Le village de Raedersheim a aussi abrité une famille HUNOLD.

En 1663, Jean Rudolphe HUNOLD de Rouffach s'y unit avec Marie KRAFT. Le 25 janvier 1682, David DANNER se maria également à Raedersheim avec Catherine HUNOLD de Rouffach.

Mais un cas intéressant a été relevé dans les registres paroissiaux de Soultz ou Jean UNOLD épousa Madeleine BIEHLY le 7 septembre 1767.

Jean UNOLD était le fils de Jean, bourgeois de Schnepfau, petit village autrichien se trouvant sur la route montagneuse rejoignant Bregenz à Saint Anton en passant par Lech.

Dans cet acte de mariage le patronyme fut orthographié UNOLD sans "H". Or, à la naissance des enfants, on assiste à une assimilation du nom de famille en HUNOLD.

Cette transformation est facilement compréhensible car les HUNOLD étaient par ailleurs bien implantés dans la région.

Doris FREYTAG